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MessagePosté: Mar 28 Oct 2003 10:38
de jean-marc CHEZE
Bonjour,
Il me semble que les avocats auraient tout à gagner de la libéralisation du conseil juridique en ayant un nombre supplémentaire d'affaires dans le cadre des PME PMI apportées par les juristes , car beaucoup d'affaires ne sont pas actionnées.L'entreprise aussi en géneral y trouverait son compte. Reste le respect de la déontologie par ces conseillers qui reste tout de même un sacré souci!
Cordialement

Re: pour

MessagePosté: Mar 28 Oct 2003 11:30
de J&J
jb a écrit :moi je vote oui, après tout il y a beaucoup d'avocats bien moins qualifiés que des juristes n'ayant pas souhaité passer le cfpa


Affirmation gratuite et dénuée de tout fondement...

MessagePosté: Mar 28 Oct 2003 11:34
de jean-marc CHEZE
Bonjour,
Je pense sincèrement que les avocats auraient à y gagner en ayant plus d'affaires.Je ne suis pas contre le monopole de l'avocat pour le mandat ad litem , je pense m'être mal exprimé.Je suis pour l'harmonisation du conseil au niveau de l'Europe et je trouve que la GB a bien réag en libéralisant. Effectivement le motif casse crôute fait un peu désordre surtout avec l'expression Julot Casse Crôute! :oops:
Cordialement.

MessagePosté: Mar 28 Oct 2003 12:46
de Hervé
Bonjour,

Je travaille comme jursite au sein d'une PME et je peux témoigner de l'importance que pourrait avoir un juriste conseiller extérieur et non pas avocat pour nombre d'entreprises en France.

Il me semble que l'avocat au moins par son image de contentieux (même si elle n'est pas justifiée par la pratique) ne parvient pas à capter et satisfaire tout le besoin de droit des PME - PMI. En effet, souvent, parler de confier un dossier à son avocat ou de se renseigner auprès de lui fait monter un litige qui fini soit par un gros rien (peur de perdre un clien tou un fournisseur), soit par un clash. Je sais que la situation que je décris ne correspond pas nécessairement au vécu quotidien de nombreux avocats. Mais je pense aussi que cette position est très souvent celle des petits entrepreneurs qui, par ailleurs ne pensent pas avoir les moyens de se payer un avocat pour résoudre à l'amiable un dossier ou se sentir simplement épaulés.

Par ailleurs, il me semble qu'un dossier dans lequel un juriste est intervenu se reconnait assez aisément (quand le juriste est normalement compétent) lorsqu'il arrive entre les mains de l'avocat.

Je ne cherche pas à remettre en cause le monopole des avocats concernant le mandat ad litem et je ne pense pas qu'une personne raisonnable puisse le faire.

Je souhaite simplement qu'une certaine libéralisation des porfessions de conseil juridiques soit opérée afin de permettre un meilleur accès au droit pour les PME - PMI. Et dieu sait qu'elles en ont un grand besoin. Mais pour ce faire, il s'agit aussi de les décomplexer par rapport aux Tribunaux (trop lents, hélas, mais le débat n'est pas là) ou aux Avocats (qui apparaissent come le dernier recours avant le clash).

La place du droit dans les entreprises n'est pas seulement au stade du contentieux et mon expérience tend à me prouver que trop de dirigeants d'entreprises n'ont pas recours aux avocats de manière anticipée.

MessagePosté: Mar 28 Oct 2003 15:56
de Gailuron
:shock: :shock:
Les Conseils Juridiques ont été pris en otage par les avocats en 92. Si demain, cette libéralisation renaît, je souscris à deux mains et deux pieds. Je renie ma profession d'avocat et je reviens conseil juridique comme auparavant.
Je fais même partie aujorud'hui d'un conseil de l'Ordre, je suis président d'une commission de périmètre du droit, mais je peux vous affirmer que les avocats "judiciaires"ne comprennent rien au droit des affaires. Ils ont gaché une belle occasion de se faire une superbe clientèle, maintenant elle sera perdue pour nous mais pas pour les notaires ni les experts comptables.

Gailuron

MessagePosté: Mar 28 Oct 2003 16:01
de J&J
Hervé a écrit :Je souhaite simplement qu'une certaine libéralisation des porfessions de conseil juridiques soit opérée afin de permettre un meilleur accès au droit pour les PME - PMI. Et dieu sait qu'elles en ont un grand besoin. Mais pour ce faire, il s'agit aussi de les décomplexer par rapport aux Tribunaux (trop lents, hélas, mais le débat n'est pas là) ou aux Avocats (qui apparaissent come le dernier recours avant le clash).


Bonjour Hervé,

Juste pour recadrer deux, trois choses (et répondre également à d'autres posts que le votres).

1°/ A Paris, tout du moins (mais qui regoupe la moitié des avocats français), l'immense majorité des cabinets d'affaires traite, en moyenne, 80% de dossiers de conseils (contrats, conseils, stratégie, pré-contentieux, etc.) et seulement 20% de contentieux.

2°/ Il faut arrêter de faire pleurer sur l'accès au droit des PME ! Non seulement elles peuvent déduire la TVA (ce qui n'est pas le cas des personnes physiques), mais en plus, de nombreux cabinets adaptent leurs tarifs à leurs spécificités. Cessons de faire de la désinformation.

3°/ Croyez-vous vraiment que la libéralisation du conseil juridique permettra à tous les juristes de casser la croûte ? La profession d'avocat se paupérise déjà, ce n'est pas en augmentant le nombre de convives que le gâteau va augmenter de taille.

4°/ Enfin, tous ces nouveaux "anciens conseils juridiques", de quoi vivront-ils ? Il va bien falloir qu'ils paient leur charge, leur documentation, leur secrétariat, etc. Pensez-vous que leurs tarifs seront si différents de ceux des avocats et permettront, dès lors, de faciliter l'accès au droit des PME ? Permettez-moi d'en douter...

MessagePosté: Mar 28 Oct 2003 16:11
de Guilain
je crois que la différence vient pour les "nouveaux conseils juridiques" du contact avec leurs clients PME/TPE . En effet, bon nombre de TPE/PME sont effrayées ou ne veulenbt pas pour d'autres raisons ou répugnent à franchir le seuil d'un cabinet d'avocat(s) alors qu'elles demandent du conseil juridique à domicile, dans leurs bureaux, en s'impliquant dans les négociations quand il y en a ou en y participant, en mettant véritablement la main dans le cambouis et en leur garantissant des délais de réponses courts (ce que ne peut pas faire souvent l'expert comptable). Dans ces cas, elles sont prêtes à payer un service ou une formation adapté à eux et pour eux mais peut être pas au prix fort même si elles récupèrent la TVA (quel luxe !). Dans ce cas là, le métier est différent de la profession d'avocat, est beaucoup plus itinérant et oblige à avoir une très grande disponibilité pour les clients, ce qui n'est pas forcément compatible avec des audiences ou autres activités plaidantes.

MessagePosté: Mar 28 Oct 2003 16:32
de Nemo auditur
C'est bien ce que je disais.

Certains avocats redoutent la concurrence. Mais la désinformation est celle qui consiste à dire que l'on va se partager un gâteau alors qu'il est question d'agrandir le gâteau en créant un nouveau marché libéralisé. Il s'agit de démocratiser le conseil juridique que vous le vouliez ou non est bien loin d'être facilement accessible pour beaucoup.

Les chiffres que vous nous donnez sont dès lors applicables au seul marché existant et non au marché à venir.

Pour ma part, il n'est absolument pas question de cantonner les avocats à un activité de contentieux.

(Mais comment font les lawyers anglo-américains pour vivre?)

Cordialement,

MessagePosté: Mar 28 Oct 2003 17:06
de J&J
GUILAIN a écrit :Dans ce cas là, le métier est différent de la profession d'avocat, est beaucoup plus itinérant et oblige à avoir une très grande disponibilité pour les clients, ce qui n'est pas forcément compatible avec des audiences ou autres activités plaidantes.


Mais on vous dit que les avocats d'affaires (qui travaillent donc avec des entreprises) n'ont qu'une activité plaidante résiduelle, voire quasi-inexistante pour certains d'entre eux (notamment les anciens conseils juridiques) !...

MessagePosté: Mar 28 Oct 2003 17:11
de J&J
Nemo auditur a écrit :Certains avocats redoutent la concurrence. Mais la désinformation est celle qui consiste à dire que l'on va se partager un gâteau alors qu'il est question d'agrandir le gâteau en créant un nouveau marché libéralisé. Il s'agit de démocratiser le conseil juridique que vous le vouliez ou non est bien loin d'être facilement accessible pour beaucoup.

(Mais comment font les lawyers anglo-américains pour vivre?)

Cordialement,


Je ne redoute nullement la concurrence, cher Nemo.

Au contraire, j'ai bien peur qu'en cas de libéralisation totale du marché du conseil, les petits juristes-conseils n'éprouvent quelques difficultés à développer une clientèle suffisante pour subvenir à leurs besoins...

Par ailleurs, je n'ai pas compris votre référence aux lawyers... Si vous avez voulu dire ce que je pense, il ne faut pas oublier que la culture du contentieux est bien plus développé outre atlantique (notamment en raison de la légalité du pur honoraire de résultat, ce qui n'est pas le cas en France... où l'on rejoint la problématique de l'accès au droit...).

Cordialement,