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MessagePosté: Ven 25 Jan 2008 10:00
de lexibreizh
Si réforme il y a, les tarifs seront-ils laissés au choix des notaires et huissiers ou seront-ils toujours encadrés par l'Etat ?

MessagePosté: Ven 25 Jan 2008 10:37
de Mon ego et moi
lexibreizh a écrit :Si réforme il y a, les tarifs seront-ils laissés au choix des notaires et huissiers ou seront-ils toujours encadrés par l'Etat ?


L'encadrement actuel garantit un niveau acceptable des tarifs. Comme il n'y a pas encore eu de texte, ni encore de discussion, on ne sait pas si le projet en gestation maintiendra cet encadrement mais il est certain qu'on continuerait à amplifier l'impression de justice plurielle, et si les frais d'exécution sont trop élevés, un certain nombre de décisions risque de rester lettre morte. A moins là encore qu'il s'agisse d'une idée lumineuse pour réduire le volume de contentieux tranché par les tribunaux en compliquant leur exécution...

MessagePosté: Ven 25 Jan 2008 10:44
de aiki
Peu s'offusquent que les avocats gagnent mal leur vie mais quand on parle monopole, alors là :lol:

La question peut être simplement réglée : le rachat des offices

Comment : une taxe sur les actes

Et après, les notaires, huissiers, avoués comprendront les soucis de la professions d'avocat et verront que l'on peut s'en sortir, comme certains disent, si on a du "gnack" et que de toute façon, "ces professioons ne sont pas faites pour tout le monde" :winkL:

C'est aussi la préservation d'un petit pré carré, quoi qu'on en dise

Re: Rapport ATTALI

MessagePosté: Ven 25 Jan 2008 10:49
de RUD
Edelweiss a écrit :Le prix des charges et le prix de fonctionnement (informatiques de plus en plus pointues et donc financièrement onéreuses, frais de véhicules et de carburants,) sont une quadrature du cercle périlleuse: les charges représentant en général 30 à 40 % des chiffres d'affaires.


Bonjour,

Pour un Avocat en individuel, c'est mini 50 %.

Dure la vie...

Cordialement.

RAPPORT ATTALI

MessagePosté: Dim 27 Jan 2008 0:19
de Edelweiss
Bonsoir,

A Rud et Aiki, j'eus préféré que vous repreniez mes propos au regard de l'absence de revalorisation du tarif de ma profession pendant 18 ans (dix huit ans): c'eut été plus parlant.

La "gnack": croyez-moi que pour exercer mon métier, il en faut sacrément.

Je connais fort bien votre profession pour avoir été collaboratrice d'avocat avant d'être huissier.

Chacun de nous sait qu'exercer en libéral, ce n'est pas être aux 35 heures.

Mais il faut prendre conscience d'une réalité: la réforme de la carte judiciaire va nous être aux uns comme aux autres fortement préjudiciable: à quoi sert-il d'obtenir des décisions si celles-ci ne peuvent être exécutées.

Plutot que de rester chacun dans notre pré carré, il serait préférable de s'unir: nous sommes complémentaires les uns aux autres et le devenir des uns dépend du devenir des autres.

Je contribue à la formation des clercs experts: les jeunes générations semblent vouloir déserter progressivement ma profession: c'est un signe.

Meme si nous ne sommes pas smicards, il n'en reste pas moins que la rentabilité des offices est en très forte chute.

Cela devrait interpeller le monde judiciaire.

La déréglementation de ma profession, assurément, accroitrait considérablement les difficultés qu'elle rencontre et la mutation à laquelle elle doit se plier d'ici 2009 (extension de compétence, passage à la comptabilité d'engagement).

Re: RAPPORT ATTALI

MessagePosté: Dim 27 Jan 2008 12:26
de RUD
Edelweiss a écrit :Bonsoir,

A Rud et Aiki, j'eus préféré que vous repreniez mes propos au regard de l'absence de revalorisation du tarif de ma profession pendant 18 ans (dix huit ans): c'eut été plus parlant.

La "gnack": croyez-moi que pour exercer mon métier, il en faut sacrément.

Je connais fort bien votre profession pour avoir été collaboratrice d'avocat avant d'être huissier.

Chacun de nous sait qu'exercer en libéral, ce n'est pas être aux 35 heures.

Mais il faut prendre conscience d'une réalité: la réforme de la carte judiciaire va nous être aux uns comme aux autres fortement préjudiciable: à quoi sert-il d'obtenir des décisions si celles-ci ne peuvent être exécutées.

Plutot que de rester chacun dans notre pré carré, il serait préférable de s'unir: nous sommes complémentaires les uns aux autres et le devenir des uns dépend du devenir des autres.

Je contribue à la formation des clercs experts: les jeunes générations semblent vouloir déserter progressivement ma profession: c'est un signe.

Meme si nous ne sommes pas smicards, il n'en reste pas moins que la rentabilité des offices est en très forte chute.

Cela devrait interpeller le monde judiciaire.

La déréglementation de ma profession, assurément, accroitrait considérablement les difficultés qu'elle rencontre et la mutation à laquelle elle doit se plier d'ici 2009 (extension de compétence, passage à la comptabilité d'engagement).


Bonjour Edelweiss,

Je comprends bien vos préoccupations.

Et il est clair que la profession d'huissier est parfois "ingrate" (sans commune mesure avec les notaires) et je suis admiratif devant le travail réalisé par les clers significateurs.

Je me rappelle avoir discuté longuement avec l'un d'eux et il me recontait ces "anecdotes" et m'avait montré quelques "blessures de guerre" (du type morsure de chien...).

Il est vrai que vous avez à faire avec un public "particulier".

Je pense toutefois sur le plan financier qu'il existe des disparités en fonction des régions.

Je ne peux parler que de ce que je connais, et dans ma bonne petite ville, il doit y a voir 4 ou 5 études d'Huissiers (idem pour les notaires) et je peux vous assurer qu'à coté des quelques dizaines d'avocats du barreau, notaires ou huissiers sont les rois du pétrole pour n'aborder que le volet pécuniaire.

Par ailleurs, je ne peux m'empêcher de pointer un certain paradoxe dans ce que vous relatez.

Vous indiquez que la rentabilité des études est en forte baisse, alors même que les jeunes semblent déserter la profession (en clair, ce n'est pas la concurrence qui vous étouffe) et que de nouvelles compétences vous sont attribuées.

Dans ces conditions, je ne vois pas en quoi la fin (hypothétique) du numerus clausus serait insurmontable.

Bon Dimanche.

Cordialement.

MessagePosté: Dim 27 Jan 2008 15:24
de lexibreizh
Et si nous parlions des avoués qui, de part leur inutilité, devraient, eux, disparaître !
Je suis allée sur le site Internet du COSAL (que Rud m'a gentillement conseillé d'aller voir ; je le conseille à tous, c'est très intéressant) et le communiqué des avoués en réponse au rapport ATTALI est vraiment merveilleux lol -) : ils se considèrent indispensables, l'avoué exerce "une mission de service public qui le rend responsable de l'opportunité et de la recevabilité de l'appel, de la formalisation des écritures ..." lol -) , "la rémunération de l'avoué n'est pas un surcoût artificiel à l'accès à la justice" lol -), le tarif fixé par le gouvernement garantit à chaque plaideur, sans considération de sa situation financière, un accès identique et équitable à la justice lol -) et le must : "l'avoué n'a pas pour vocation d'être une valeur ajoutée à l'avocat mais une valeur ajoutée pour la justice" lol -)
Il sont très drôles ces avoués !!! et surtout ils n'ont honte de rien l-o quand on sait qu'ils ne sont en général (sauf quelques exceptions, je connais qq avoués très brillants et qui travaillent réellement dans les dossiers) que la boîte aux lettres des avocats pour la Cour d'appel.

MessagePosté: Dim 27 Jan 2008 22:06
de croc
Bonjour,

D'après ce que j'ai lu du rapport Attali, le monopole des notaires ne semble pas menacé, mais l'on peut s'attendre à la suppression du numerus clausus, ce qui, je crois, conduirait à une paupérisation de la profession. Il serait peut-être plus sage d'augmenter le nombre d'études sur le territoire, plutôt que de "casser" le numerus clausus. Il me semble que le CSN a exprimé ses craintes à ce sujet.

D'autre part, il est préconisé dans ce même rapport que des tiers prennent position dans le capital des cabinets d'avocats. Qu'en pensez-vous ?

Cordialement,

Rapport ATTALI

MessagePosté: Dim 27 Jan 2008 22:14
de Edelweiss
Bonsoir Rud,

Merci pour votre intervention car cela va me permettre d'affiner ma réflexion.

Vous parlez de disparité entre les régions: c'est exact, hormis Paris et la région PACA qui sont hors concours, croyez que la situation de ma profession dans les autres régions, notamment celles qui ne sont pas des grands pôles d'activité, n'est pas aussi prospère que vous pensez.

Si les chiffres d'affaires sont importants, il ne faut pas oublier que le prix des charges est exhorbitant et que 15 ans de remboursement, cela devient le minimum: comme vous autres avocats, il faut être fin gestionnaire pour tenir le cap.

Surtout si l'on n'est pas adepte de l'acte pour l'acte et que l'on tient à exercer selon les règles de l'art.

Quand je disais que les jeunes désertent, c'est le cas: l'incertitude que font peser les réformes actuelles et à venir, rend moins attractive la profession.

Enfin que dire de la réforme du RSI qui rend obligatoire une phase amiable, tel le Trésor Public il y a quelques années; ce client a dorénavant quasi disparu des Etudes.

Je maintiens ce que j'affirme: seul le numerus clausus saurait permettre à la profession de rester dans des conditions décentes d'exercice.

Cordialement.

MessagePosté: Lun 28 Jan 2008 12:32
de Derville
lexibreizh a écrit :Et si nous parlions des avoués qui, de part leur inutilité, devraient, eux, disparaître !
Je suis allée sur le site Internet du COSAL (que Rud m'a gentillement conseillé d'aller voir ; je le conseille à tous, c'est très intéressant) et le communiqué des avoués en réponse au rapport ATTALI est vraiment merveilleux lol -) : ils se considèrent indispensables, l'avoué exerce "une mission de service public qui le rend responsable de l'opportunité et de la recevabilité de l'appel, de la formalisation des écritures ..." lol -) , "la rémunération de l'avoué n'est pas un surcoût artificiel à l'accès à la justice" lol -), le tarif fixé par le gouvernement garantit à chaque plaideur, sans considération de sa situation financière, un accès identique et équitable à la justice lol -) et le must : "l'avoué n'a pas pour vocation d'être une valeur ajoutée à l'avocat mais une valeur ajoutée pour la justice" lol -)
Il sont très drôles ces avoués !!! et surtout ils n'ont honte de rien l-o quand on sait qu'ils ne sont en général (sauf quelques exceptions, je connais qq avoués très brillants et qui travaillent réellement dans les dossiers) que la boîte aux lettres des avocats pour la Cour d'appel.


Démonstration très pertinente !

Après cette brillante démonstration, je suis désormais convaincu de mon inutilité et je commence, à l'instar de mes confrères, à avoir grande honte de profiter d'un système qui m'enrichit abusivement...


Ce n'est bien entendu que "plaisanterie" de ma part...
Vos propos sont insultants pour la profession que, a priori, vous ne semblez pas connaître. Pour ma part, je m'abstiens de porter un jugement sur 'lautre en prenant pour argent comptant ce qu'affirme le voisin...

Les confrères que je connais exercent leur profession avec sérieux et s'investissent dans leur dossier. Ceux-là ne sont pas rares, bien au contraire.

Je ne saurais que trop vous inviter à entrer dans une étude d'avoué. Cela vous permettra de vous faire, par vous-même, une réelle opinion, loin des affirmations éculées, "erronée et caricaturales".

Autant que possible, j'accueille des élèves avocats à l'étude. Je leur montre la réalité de la profession et je peux vous assurer que lorsqu'ils ont fini leur stage, ces futurs avocats ont une image bien précise de la profession et ont compris l'utilité de l'avoué.

De toute façon, si les avoués sont supprimés, le travail fait (qui mobilise tout de même, en moyenne, près de 5 salariés pour 1 avoué...) devra être fait par quelqu'un d'autre.
Pensez-vous vraiment que l'avocat acceptera de faire gratuitement la postulation d'appel ? Je ne le crois pas, et c'est normal. Les "honoraires de postulation d'appel" seront-il moins cher, j'en doute...

Cordialement