Page 7 sur 21

MessagePosté: Lun 16 Jan 2006 16:03
de Dams
Je suis entièrement d'accord avec DESHAYES.
Personnellement j'ai décidé d'abandonner cette voie malgré une réelle passion pour le secteur qui m'animait déjà avant même le début de mes études de droit. J'ai mis tous les atouts de mon côté, et je me suis rendu compte que dans la PLA au mieux on avait un sous emploi de juriste payé comme une secrétaire (sauf quelques rares exceptions qui s'en sortent mais je n'en ai pas connu récemment sauf à passer le concours d'avocat).
Il suffit juste de voir une annonce d'emploi en ce moment sur le village pour un juriste en PLA bac+5 (c'est un groupement de photographes il me semble) payé 1500 euros BRUTS ! Pourquoi un juriste en Pla ne serait pas payé comme un juriste dans une autre branche ? C'est la loi de l'offre et de la demande. C'est sûr que les secteurs de la musique, du cinéma et de l'audiovisuel attirent plus les jeunes que la banque et la finance, il ne faut pas s'étonner qu'ensuite ce soit l'horreur pour trouver un poste. Le problème c'est qu'on ne peut pas savoir ça tant qu'on est étudiant. Les irresponsables là-dedans ce sont les universités qui forment à la demande sans se préocupper des débouchés réels.


Cela me conduit à plusieurs remarques:
1) Je vais vous dire que même le fait d'être calé en musique et d'avoir des relations dans ce secteur ne suffit pas. C'est mon cas à plusieurs titres. Mais je me rends compte que c'est un secteur où c'est la chance qui compte le plus. Je suis désespéré de voir que lorsqu'une entreprise se rend compte qu'elle a en effet le besoin que je soulève, elle n'a pas les moyens.
2) Vous parliez de l'UPC. J'ai évidemment présenté ma candidature, que j'ai bétonné au maximum. Mais j'ai été surpris de recevoir une réponse du responsable qui me répondait comme si j'avais fait une candidature spontanée! Il écrivait à peu près ceci (je n'ai pas le mail sous les yeux: "On vous contactera au cas où des opportunités se présenteraient". J'ai répondu en leur demandant si l'annonce était toujours valable. Pas de réponse. Bizarre!
3) Je vais peut-être aussi changer d'orientation. Voire créer ma boite. Quand je vois mon frère de 2 ans mon cadet qui à bac + 2 réussit cent fois mieux que moi et reçoit directement des propositions d'emploi de la part des employeurs (par téléphone s'il vous plaît) au lieu de faire acte de candidature, je suis vert. il prend même le luxe de refuser des emplois... qui pour moi seraient une aubaine (genre voiture, ordinateur et portable de fonction)...

MessagePosté: Mar 17 Jan 2006 9:37
de SRVGH
Deshayes a écrit :
Je suis entièrement d'accord avec DESHAYES.
Personnellement j'ai décidé d'abandonner cette voie malgré une réelle passion pour le secteur qui m'animait déjà avant même le début de mes études de droit. J'ai mis tous les atouts de mon côté, et je me suis rendu compte que dans la PLA au mieux on avait un sous emploi de juriste payé comme une secrétaire (sauf quelques rares exceptions qui s'en sortent mais je n'en ai pas connu récemment sauf à passer le concours d'avocat).
Il suffit juste de voir une annonce d'emploi en ce moment sur le village pour un juriste en PLA bac+5 (c'est un groupement de photographes il me semble) payé 1500 euros BRUTS ! Pourquoi un juriste en Pla ne serait pas payé comme un juriste dans une autre branche ? C'est la loi de l'offre et de la demande. C'est sûr que les secteurs de la musique, du cinéma et de l'audiovisuel attirent plus les jeunes que la banque et la finance, il ne faut pas s'étonner qu'ensuite ce soit l'horreur pour trouver un poste. Le problème c'est qu'on ne peut pas savoir ça tant qu'on est étudiant. Les irresponsables là-dedans ce sont les universités qui forment à la demande sans se préocupper des débouchés réels.


Cela me conduit à plusieurs remarques:
1) Je vais vous dire que même le fait d'être calé en musique et d'avoir des relations dans ce secteur ne suffit pas. C'est mon cas à plusieurs titres. Mais je me rends compte que c'est un secteur où c'est la chance qui compte le plus. Je suis désespéré de voir que lorsqu'une entreprise se rend compte qu'elle a en effet le besoin que je soulève, elle n'a pas les moyens.
2) Vous parliez de l'UPC. J'ai évidemment présenté ma candidature, que j'ai bétonné au maximum. Mais j'ai été surpris de recevoir une réponse du responsable qui me répondait comme si j'avais fait une candidature spontanée! Il écrivait à peu près ceci (je n'ai pas le mail sous les yeux: "On vous contactera au cas où des opportunités se présenteraient". J'ai répondu en leur demandant si l'annonce était toujours valable. Pas de réponse. Bizarre!
3) Je vais peut-être aussi changer d'orientation. Voire créer ma boite. Quand je vois mon frère de 2 ans mon cadet qui à bac + 2 réussit cent fois mieux que moi et reçoit directement des propositions d'emploi de la part des employeurs (par téléphone s'il vous plaît) au lieu de faire acte de candidature, je suis vert. il prend même le luxe de refuser des emplois... qui pour moi seraient une aubaine (genre voiture, ordinateur et portable de fonction)...


Marrant, je suis dans le même cas. Il est dans quelle filière ton frère?
Commercial?

Le droit est une profession sinistrée, un filière sinistrée. Ceux qui s'en sortent le font au prix de sacrifices incroyables ou de beaucoup de chance, et doivent se battre tous les jours pour conserver leur position. D'autres filières n'ont pas ces difficultés, c'est évident.

MessagePosté: Mar 17 Jan 2006 10:49
de Dove
Le point de vue de SRVGH est un peu radical je trouve. certains s'en sortent pas mal dès le début, d'autres en ayant plus ou moins galéré (je tiens à dire que si je m'en sors (sans bleu au corps), j'aurai fait parti des galères + lol -) ). Et effectivement, d'autres changent de voie, soit car ils le souhaitaient, soit parcequ'ils n'ont rien trouvé.

Un parcours semé d'embuches

MessagePosté: Mar 17 Jan 2006 11:26
de valerier80
Bonjour Thoni,

C'est déjà très bien que tu te rendes compte que ton métier ne te plait pas; d'autres moins fortunés ne s'en rendent compte qu'à 45 ans!

Personnellement, après ma maîtrise de droit, j'ai éprouvé un vrai dégoût pour cette voie et ai refusé d'exercer quelque métier en rapport. J'ai donc fait un DESS de gestion spécialisé dans le luxe. Suite à ce DESS, j'ai logiquement cherché un travail dans les métiers du luxe (commercial, markéting, ...) et tout ce que j'ai réussi à trouver c'était un travail de vendeuse. Il faut savoir qu'en France, les recruteurs sont très formatés et par exemple, pout intégrer un poste en market, il faut avoir fait une école de commerce, et l'une des 4 grandes.

Suite à cette expérience et voyant que je n'avançais pas, j'ai entrepris avec l'ANPE un bilan de compétences. Celui-ci n'a fait que me conforter dans l'idée que, il est difficile de changer d'orientation. Pour la petite histoire, je suis aujourd'hui une avocate comblée, qui monte même sa structure (je ne spporte pas la hierarchie) à moins de 30 ans.

La conclusion de tout ceci est que, si ton métier ne te plait pas, donne-toi les moyens d'en changer. Continue pour l'instant à travailler et libère toi quelques minutes par jour pour envoyer des candidatures ailleurs. Enfin, à 30 ans c'est maintenant que tu dois le faire (mon mari a 30 ans et je le pousse à changer de métier qui ne lui convient pas: ta situation est donc classique; tant q'on a la tête dans le guidon tout va bien, dès q'on la relève, çe se trouble). Apparemment, ta femme a un métier stable et si en plus, vous n'avez ni enfants, ni emprunts, alors fonce! Demande conseil à ta femme ou à tes parents / amis les plus proches, ils seront bien placés pour te donner des pistes mais le vrai choix n'appartient qu'à toi. Sors des conventions et explore toutes les pistes. N'hésite pas à demander conseil à l'ANPE, pas pour trouver un travail, les miracles n'existent pas, mais pour t'aider à faire un choix. Le seul problème est que généralement, il faut être au chômage pour bénéficier de leurs prestations, mais rien ne t'empêche d'essayer.

Bien cordialement et bon courage mais surtout ne desespère pas et garde foi en toi

MessagePosté: Mar 17 Jan 2006 18:04
de Dams
Commercial?


Oui. Il est au guichet d'une banque mais gagne plutôt bien sa vie (il n'a que 21 ans)... Et il est en Province (le pouvoir d'achat y est deux fois supérieur: le salaire monte et les prix baissent :lol: ).


En ce qui me concerne je suis complètement terrifié à l'idée de me dire qu'il faille que je change d'orientation (poussé en cela par mes parents, qui m'encouragent à le faire... :lol: ). J'adore le droit, j'adore la propriété intellectuelle, je crois vraiment être compétent dans mon domaine, même si j'ai encore beaucoup à apprendre.

Finalement je crois quelque part que tu as plutît de la chance Thoni, de te rendre compte que ton métier ne te plait pas, et aussi tôt, comme le dit Valérie.

Je ne crois pas qu'il soit si problématique de changer de carrière. J'ai fait du marketing en étant juriste sans aucun problème. Le seul problème c'est d'être pertinent et de savoir ce que l'on veut, et de s'y tenir.

Notaire = ulcère :)

MessagePosté: Mar 17 Jan 2006 20:13
de Mireille asso CLCV
Juste un petit t"moignage au passage... j'ai une amie qui s'est accrochée plusieurs années pour obtenir tous les titres lui permettant d'accéder au notariat. Après une premirèe expérience désastreuse en cabinet, elle a raccroché les gants, et eu une période de blues intense.

Mais aujourd'hui, de fil en aiguille, elle s'est reconstruit un nouveau profil de formatrice indépendante. Elle écrit des cours, elle en administre à l'attention de BTS, de personnes en recherche d'emploi, elle corrige des copies... et franchement, elle a l'air de s'éclater.

C'est un cursus que je ne recommanderais pas à tout le monde, car il faut avoir les nerfs solides et une gestion du budget personnel très saine (activité très aléatoire). Mais vraiment, c'est une piste à explorer pour les écoeurés du droit pur.

MessagePosté: Mar 17 Jan 2006 21:32
de thoni
Merci valerier80 ! Tes encouragements me font chaud au coeur. Je postule chaque soir et je réponds à une dizaine d'annonces chaque week end.Je vais continuer en espérant décrocher un entretien. J'ai 5 ans d'expérience mais cela ne m'aide pas pour autant!
Bon courage à vous tous! :D

MessagePosté: Mar 17 Jan 2006 22:36
de gomontfred
Très encourageant pour ceux qui n'en ont aucune ... :cry:

MessagePosté: Mar 17 Jan 2006 22:54
de AmyLee
gomontfred a écrit :Très encourageant pour ceux qui n'en ont aucune ... :cry:


Oui c'est assez inquiétant effectivement... mais bon il faut garder courage !!!

MessagePosté: Jeu 19 Jan 2006 14:00
de karim92
Bonjour

Tout d’abord désolé pour les fautes d’orthographe, je suis un ancien avocat étranger, ça fait 3 ans je suis en France, donc nouveau sur ce forum.

Je voulais vraiment répondre à ce thème, j’ai exercé pendant 3 ans le métier d’avocat en Algérie et pour des raisons personnelle je suis venu en France et ça fait 1an et demie que je travaille autant que juriste télé conseiller, c’est vrai que déjà au début (en Algérie) je voulais changer de métier puisque je suis arrivé au droit par hasard pousser par mon père mais bon je voulais aussi voir l’effet de la robe d’avocat lol -) lol -) .

Donc à mon arrivé en France , il fallait bien sur attendre ma régularisation (un an) après j’ai entamé un remplacement d’un juriste pour 6 mois et après un CDI ( oui c’est vrai pour un étranger j’ai beaucoup de chance) mais voilà , je ne me sens pas du tout en sécurité le fait que j’ai que des diplômes étrangers et que je n’exprime pas bien en votre langue, tout ça me stresse beaucoup, déjà que je n’aime pas beaucoup le droit aussi :? :? , donc après une formation de langue française, là je suis à la recherche d’une formation par correspondance mais toujours dans le droit parce que je pense que si j’avais vraiment tout ces diplômes que vous avez et si j’avais cette faculté d’exprimer bien en langue Française, je commence vraiment a aimer l’environnement du droit français et que vous avez vraiment de la chance.

Voilà j’espère venir souvent sur ce forum que j’apprécie beaucoup

Merci à vous