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MessagePosté: Ven 31 Oct 2003 16:06
de Nemo auditur
Pour mémoire, un de mes anciens intervenants de mon DESS était jeune avocat chez (feu) Andersen Legal. Payé près de 20.000 F par mois pour des horaires abracadabrantesques et qui plus est avocat salarié non stagiaire...

Alors je pense que les sommes indiquées sont à revoir un peu à la baisse car les chiffres que je vous ai donné datent d'avant la crise que nous connaissons actuellement.

Cordialement,

MessagePosté: Ven 31 Oct 2003 16:57
de Hervé
C'est aussi ce qu'il me semblait mais n'ayant pas d'informations solides sur ce point, je me voyais contraints de croire sans pouvoir contredire...

A John Stuart et Nemo

MessagePosté: Ven 31 Oct 2003 18:24
de J&J
Nemo auditur a écrit :Alors je pense que les sommes indiquées sont à revoir un peu à la baisse car les chiffres que je vous ai donné datent d'avant la crise que nous connaissons actuellement.

Cordialement,


Messieurs,

Lisez-bien les messages avant de crier au loup !

Je n'ai jamais dit que la majorité des avocats stagiaires touchaient ces sommes.
J'ai dit que ces sommes "pouvaient aller jusqu'à"...
Ces fourchettes sont indicatives pour des profils pointus en droit des affaires travaillant dans les cabinets américains du Top 50.

Mais, ne perdons pas de vue le débat initial.
Il s'agissait de répondre à Hervé, Guilain et consorts afin de leur indiquer que, non, en droit des affaires (puisqu'ils souhaitent faire du conseil), les avocats stagiaires ne sont pas malheureux.

Sans être dans le Top 50, de très nombreux débutants parisiens en cabinets d'affaires commencent entre 18000 et 25000 F. C'est pas dramatique non plus quand même...

Enfin, petite précision pour Nemo. Les big 5 (ou 4) ne sont pas ceux qui rémunèrent le plus, loin de là.
En outre, un salaire de 20000 net, correspond environ à une rétro d'honoraire de 30000 F.
Il est donc normal que le chiffre avancé par votre intervenant soit inférieur à la fourchette indiquée.

Re: A J & J

MessagePosté: Ven 31 Oct 2003 18:52
de J&J
John Stuart Mill a écrit :Nous ne crions pas au loup de peur qu'il ne sorte !

Pouvez-vous nous donner une fourchette indicative de la rétrocession d'honoraires pour un avocat stagiaire à PARIS qui ne travaillerait pas pour le Top 50 (CD 1 ou 2 titres !) ?


Je vous l'ai indiquée précédemment (pour du droit des affaires) : entre 18000 (tarif UJA Paris) et 25000.

à Hevé

MessagePosté: Lun 03 Nov 2003 9:41
de Guilain
je n'ai jamais prétendu que les avocats d'affaires étaient des malheureux. j'ai seulement dit (et je persiste) que l'essentiel de leur offre ne correspond pas à la demande TPE/PME. D'ailleurs, il suffit de voir la structure de la clientèle des non-malheureux en question. Par contre, je pense que nous juristes indépendants répondons mieux à cette demande même si, je le concède bçien volontiers, on peut aussi mieux faire. tout cela milité à mon sens pour que l'on puisse vivre côte à côte, en bonne intelligence.

MessagePosté: Lun 03 Nov 2003 10:45
de Hervé
Je n'ai pas prétendu non plus que les avocats en droit des affaires sont malheureux, et tout comme vous, je pense que leur offre n'est pas à même de couvrir l'ensemble des demandes du marché existant.

Mais la question se pose aussi du passage du statut de juriste d'entreprise au statu d'avocat. Et le passage du CAPA peut poser des problèmes financiers à un certain nombre alors que, pour réaliser une activité de conseil, je ne suis pas convaincu que le CFPA ou l'EFB soit de la plus grande utilité.

J'ajouterai, comme j'yfaisait allusion dans le forums sur les temps difficiles de sjuristes, que la dichotomie avocat - juriste me semble délicate à appréhender pour des profanes (en interne, beaucoup croient que comme j'ai un troisième cycle en droit, je dois forcément être avocat !). Je crois qu'au lieu de s'opposer nous pourrions tous, juristes indépendant ou en entreprise et avocats, travailler ensemble pour une meilleure application du droit dans le respect des besoins de tout le monde (clients comme employeurs, salariés comme libéraux).

MessagePosté: Lun 03 Nov 2003 20:00
de J&J
Hervé a écrit :Je n'ai pas prétendu non plus que les avocats en droit des affaires sont malheureux


Mais personne ne vous a fait dire cela. Vous l'avez dit pour les avocats stagiaires (en confondant au passage entre pré-stagiaires et stagiaires), je tenais juste à intervenir sur ce dernier point (cf. votre post du 31 oct.).

Hervé a écrit :Mais la question se pose aussi du passage du statut de juriste d'entreprise au statu d'avocat. Et le passage du CAPA peut poser des problèmes financiers à un certain nombre alors que, pour réaliser une activité de conseil, je ne suis pas convaincu que le CFPA ou l'EFB soit de la plus grande utilité.


Sans doute peut-il poser des problèmes, mais il y a des règles, il faut les respecter. Celui qui, aujourd'hui, veut devenir avocat, savait hier qu'il y avait un examen-concours à passer. Des passerelles existent, pour les juristes d'entreprise, un régime salarié existent pour les étudiants à l'EFB, la porte de la profession vous est ouverte.

Vous pouvez bien dire : il faut que demain tout le monde soit avocat, je ne crois pas que cela règlera pour autant les problèmes d'insertion des jeunes diplômés.

Hervé a écrit :J'ajouterai, comme j'yfaisait allusion dans le forums sur les temps difficiles de sjuristes, que la dichotomie avocat - juriste me semble délicate à appréhender pour des profanes (en interne, beaucoup croient que comme j'ai un troisième cycle en droit, je dois forcément être avocat !). Je crois qu'au lieu de s'opposer nous pourrions tous, juristes indépendant ou en entreprise et avocats, travailler ensemble pour une meilleure application du droit dans le respect des besoins de tout le monde (clients comme employeurs, salariés comme libéraux).


Il me semble que les relations entre avocats et juristes d'entreprise (en tout cas ceux que je fréquente) sont cordiales, respectueuses et que le travail produit de concert s'avère tout à fait efficace.

J'essaie juste d'exprimer sur ce forum un point de vue différent de celui de certains participants, qui souhaiteraient que tout juriste soit avocat afin de résorber, notamment, les problèmes d'insertion des jeunes diplomés, des moins jeunes juristes et les besoins des TPE. A mon avis, il s'agit non seulement d'une problématique tronquée, mais aussi d'une fausse solution.

Cordialement,

MessagePosté: Lun 03 Nov 2003 20:22
de Hervé
Mon but n'est pas de réclamer que tous soient avocats, j'essaie juste de trouver une voie alors que la question de réformes se pose clairement (cf projet de réforme de l'ordonnance de 1945).

Je suis en accord avec vous pour ce qui est de la collaboration entre avocats et juristes d'entreprise. Elle n'est pas mauvaise et en tout état de cause variable selon la qualité des personnes en cause.

Je ne dis pas non plus qu'il ne faut pas respecter les règles, j'émets l'idée qu'il pourrait être opportun de les modifier.

Quant à ma réponse sur les avocats en droit des affaires, elle répondait à Guilain.

Cordialement

MessagePosté: Lun 03 Nov 2003 22:12
de Nemo auditur
Pour ma part, j'espère bien que tous les juristes ne deviennent pas avocats de manière systématique...par contre, je reste convaincu que le conseil juridique indépendant est une nécessité et qu'il devrait répondre aujourd'hui à une situation qui n'existait peut être pas hier...

MessagePosté: Mar 04 Nov 2003 0:51
de Hervé
C'est dans cette perspective que je lançais l'idée. Je ne sais pas si elle est bonne mais il me semble qu'elle puisse être intéressante dans la mesure où certaines études et certains rapprochements sont en chantiers, plus ou moins avancés, plus ou moins rapides :roll: ...