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une ecole du recouvrement

MessagePosté: Lun 14 Juin 2004 11:42
de Jean Marc Cheze
Bonjour,
L'ANCR comme la plupart des organismes de cette profession souhaitent la création d'une école de recouvrement à Bac +3. Très favorable, je n'y vois qu'un danger à savoir une formation trop orientée au bénefice du créancier alors que les formations de type DESS Droit du Contentieux forment pour ne pas tomberdans ce travers. Comment juguler une telle tendance dans la formation et conserver un rapport de force égalitaire.
Qu'en pensez vous?
Cordialement

MessagePosté: Lun 14 Juin 2004 12:35
de Hervé
Je n'ai qu'une question, à niveau Bac+3, quels sont les postes de la convention collective visés?

En tout état de cause, la formation devra être la plus objective possible pour être de qualité. Connaître les interdits c'est savoir respecter les débiteurs et ne pas tropmper les créanciers sur leurs droits et leurs espoirs de recouvrer leurs créances.

A HERVE

MessagePosté: Lun 14 Juin 2004 15:09
de Jean Marc Cheze
Bonjour
Je pense que cette disposition touchera les propriétaires de cabinet,c'est vrai que la convention collective reconnaît les autres diplômes heureusement. La profession qui est règlementée maintenant ne fixait pas de conditions d'accès. Sauf pour l'accès à certains organismes comme l'ANCR ou la Figec , il n'existait pas de règles. Pourquoi ne pas choisir la licence ou la maîtrise de Droit. Il y a suffisamment de potentiel à ce niveau plutôt que de se refermer sur des compétences professionnelles très précises qui pourraient être données par cours à distance et qui sont confirmées sur le tas de même que les règles essentielles pour le chef d'entreprise. Et puis cette formation professionnele devrait être dispensée aux professionnels en exercice.

MessagePosté: Lun 14 Juin 2004 15:28
de Hervé
Il me semble que pour être de qualité et véritablement efficace, aussi bien auprès des créanciers que des débiteurs, une formation à Bac+3 dans le recouvrement devrait comporter des dimensions aussi bien juridiques que commerciales ou de négociation.

Par rapport à la convention collective, la pyramide des postes est assez peu étagée et la pratique ne doit pas reprendre beaucoup de niveaux dans le cas général (la taille moyenne des cabinets étant assez petite). Je me demande donc si concrètement on répond à un vrai besoin de la profession.

N'oublions pas au passage quelques données économiques:
- le marché du recouvrement amiable de créance ne génère pas de marges opérationnelles importantes notamment du fait de la guerre des tarifs que se livrent l'ensemble des acteurs qui tire la santé financière des entreprises vers le bas sauf à être vraiment un gros faiseur;

- les principaux coût de ce type d'entreprise résident dans les frais de communication (téléphone, courrier), d'hébergement (locaux pour le personnel) et de main d'oeuvre. Certes, une certaine automatisation des tâches existe, mais un travail efficace nécessite un minimum de main d'oeuvre pour permettre d'inscrire la réussite dans le temps.

Si je ne suis pas sûr que l'ensemble du personnel des cabinets de recouvrement sont de bons professionnels, dument qualifiés, je ne suis pas sûr non plus qu'il soit plus fondamental d'avoir un personnel qualifié à ce niveau là. D'abord pour des raisons de coût pour l'entreprise. Ensuite pour des raisons de valorisation des études de droit.
Si une formation à niveau Bac+3 permet de devenir agent de recouvrement "de base", sans aucun caractère péjoratif, que tout le monde en soit convaincu, je ne suis pas sûr que les fonctions visées par les titualires d'un Bac+5 soient accessibles ou se justifient par la différence de niveau...

MessagePosté: Lun 14 Juin 2004 15:45
de Jean Marc Cheze
Rebonjour Hervé,
Je trouve qu'une licence professionnelle en droit du recouvrement serait adaptée et donnerait les connaissances d'égalité à respecter.Ce serait un débouché pour les Bac + 3 en droit. Une école c'est bien au niveau rofessionnel mais l'accès par les réseaux risque de modifier l'égalité des chances. Et un agent de recouvrement doit être autonome.
Une formation universitaire est une bonne voie, il me semble.
Cordialement

MessagePosté: Lun 14 Juin 2004 16:24
de Technosis
Que les professionnel du recouvrement commencent déjà par ne plus se comporter en voyous en écrivant des lettres de menaces à deux balles qui font éclater de rire tout bon juriste... et ce sera déjà un grand progrès, sans qu'il y ait besoin d'une formation spécifique... Malheureusement, les procédés qu'ils emploient régulièrement doivent sans doute fonctionner avec de pauvres gens mal renseignés (particuliers, petits commerçants, ...) sur leurs droits et sur le Droit... Franchement, il m'est arrivé de voir des trucs hallucinants du genre : réclamer au débiteur le paiement d'une facture fantôme, sans références, non jointe au dossier et lui faire croire en outre que l'art. 700 est une pénalité obligatoire, en sus du principal et des "intérêts amiables" (sic !) à payer illico par retour de courrier : c'est honteux !!! Il n'y a pas besoin d'une licence en droit pour comprendre cela !
Et ne me parlez pas de l'ANCR qui a été créée par et pour "cautionner" un cabinet de recouvrement parisien (qui est le premier à écrire n'importe quoi dans ses procédures...). Ce n'est tout de même pas très compliqué de rédiger une mise en demeure, de l'envoyer par LRAR, puis de diligenter une requête en IP et de missionner un huissier !!! Naturellement, à mon sens, la principale qualité d'un professionnel de ce secteur doit être humaine, et non pas technique, et se révéler en terme de négociation.

MessagePosté: Lun 14 Juin 2004 16:27
de Jean Marc Cheze
Effectivement pour ce type de DAS recouvrement , une licence est bien suffisante surtout pour le recouvrement amiable civil. Il y y beaucoup de gens diplômés dans cette activité mais ils ont choisi d'autres segmentations stratégiques plus lucratives mais plus complexes aussi.
Cordialement

MessagePosté: Lun 14 Juin 2004 16:32
de Louis
ma question va peut être vos paraître idiote mais n'importe qui peut ouvrir une entreprise de recouvrement? :?:

A TECHNOSIS

MessagePosté: Lun 14 Juin 2004 16:33
de Jean Marc Cheze
Bonjour,
C'est vrai qu'il y a encore des soucis mais la profession bouge . Que proposez vous pour moraliser la profession ?.
Je pensais avoir posé la question en ce sens et je pensais qu'une licence serait appréciable pour respecter ertaines règles plutôt qu'une école.
Cordialement

A LOUIS

MessagePosté: Lun 14 Juin 2004 16:46
de Jean Marc Cheze
Bonjour,
C'est exact .Le danger peut être grand .Heureusement la profession est règlementée depuis 1996. N'importe qui peut faire du conseil d'entreprise encore , il me semble..
Cordialement