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Est t'on obligé de mentir pour trouver du travail?

MessagePosté: Mar 06 Juil 2004 10:35
de nicolas
Qu'en pensez-vous? :?:

Anecdotes vécues personnellement et par des connaissances:
- avec un responsable juridique (pour un poste de juriste achat): Ce que vous avez fait est très intressant mais avez-vous travaillé avec des acheteurs? Puis pas de réponse suite à l'entretien passé il y a 1 mois... :cry:
:cry: - avec un responsable juridique (dans l'industrie pharmaceutique): Vous avez une expérience sur la réglementation en matière de recherche mais vous nous ne connaissez rien sur la mise sur le marché des médicaments. Puis pas de réponse suite à l'entretien qui s'est déroulée il y a 2 mois... :cry:
- avec un chargé RH: Avez-vous déja travaillé avec la grande distribution? Puis, suite à l'entretien: désolé mais nous avons préféré quelqun qui avait fait plusieurs CDD en contact avec la grande distribution. :cry:

Ces anectdotes révèlent bien qu'il n'y a pas que les RH qui sont bourrées d'a priori... :cry:

Un bon juriste est quelqu'un d'adaptable qui sait rechercher une information...Un mauvais juriste est quelqu'un qui a des a priori sur des sujets et qui ne vérifie pas ses connaissances. :idea:

Mouton ou adaptabe, mieux vaut être mouton et menteur... :!:

MessagePosté: Mar 06 Juil 2004 10:44
de Hervé
Certains métiers ou secteurs requièrent une bonne connaissance de points particuliers. Certes, un bon juriste est adaptable. Certes, certains services RH ont des a priori regrettables.

Cependant, en période d'abondance, on peut se permettre d'être plus difficile et d'exiger des candidats d'être plus pointus sur les sujets qui seront ensuite abordés dans le poste à pourvoir.

Votre exemple sur la grande distribution est le plus parlant que je pourrais soulever à ce sujet. La grande distribution a ses techniques, ses manière d'utiliser la loi. Si vous êtes amenés à travailler avec eux dans le cadre du poste pour lequel vous êtes candidat, alors il est compréhensible que sur les 100 ou 150 cv reçus, les recruteurs cherchent à affiner le plus possible leurs critères pour ne retenir que le proil qui collera le mieux et leplus rapidement au poste...

MessagePosté: Mar 06 Juil 2004 11:00
de Technosis
Pour, ma part, et pour répondre à la question, je dirais que l'on est en tout état de cause jamais "obligé" de "mentir" lors d'un entretien ; mais cela peut être légitime parfois, lorsque l'on sent qu'il ne manque pas grand chose pour convaincre celui qui est en face... en fait, il faut distinguer :
- s'agissant de connaissances techniques, on peut "mentir", tout au moins exagérer (les entretiens, du moins ceux auxquels j'ai été confrontés, sont rarement très détaillés techniquement...) mais ... à la condition de bosser comme un sauvage en douce dès les premières semaines pour rattraper...
- s'agissant d'expérience pratique d'un secteur d'activité... c'est illusoire... cela ne se rattrape pas dans les bouquins et l'on verra tout de suite que le candidat n'était en réalité pas du tout habitué, sensibilisé ou connaisseur dudit secteur (ça peut toujours passer si les supérieurs ne sont pas scrupuleux lors de la période d'essai mais ce n'est franchement pas conseillé) !!!

Maintenenant, il est clair que l'on a tous des exemples familiaux ou amicaux de "coups de bluff" : j'ai en tête un ami de mon père qui, juriste en droit public, avait bluffé (en mentant comme un arracheur de dent alors qu'il n'était absolument pas formé ni expérimenté pour ce poste) un recruteur pour un poste de financier dans l'immobilier... et ben, je sais pas comment il a fait, mais il a fait toute sa (belle) carrière là dedans !!!

A mon sens, on peut donc "mentir" dans certaines circonstances bien particulières mais en sachant qu'il faudra de toute façon assurer derrière...

MessagePosté: Mar 06 Juil 2004 11:08
de Jean Marc Cheze
Bonjour,
Le candidat est comme le commerçant , il y a le bon dol du candidat. On peut franchir de tels obstacles si on est sûr de pouvoir accomplir les tâches. De plus dans le délai du recrutement effectif, 3 mois environ , il est facile de se mettre dans le bain.
Cordialement

MessagePosté: Mar 06 Juil 2004 11:19
de nicolas
tout à fait OK avec ton analyse et je parlais en fait de "mentir" sur les connaissances techiques et qd je dis mentir c'est en fait exagérer...

Par ex. qd on a travaillé en support de tous les services et y compris le service achat mais que ce service ne vous a pas sollicité pendant votre mission...

MessagePosté: Mar 06 Juil 2004 11:27
de Hervé
Enjoliver un peu sa situation pour séduire plus facilement le recruteur fait évidemment partie de la règle du jeu. Tout le monde le sait et tout le monde le fait..!!!

MessagePosté: Mar 06 Juil 2004 14:19
de Cloe
Bonjour,

Je rejoins l'initiateur du sujet. Il convient d'exagérer légèrement ses compétences lors d'entretiens, au sens de rassurer le recruteur.

Il est essentiel de comprendre qu'il s-'agit d'une pratique courante et que les recruteurs en tiennent compte d'eux mêmes (ils savent bien).

Personnellement, j'ai récemment fait preuve d'honnêteté concernant mes compétences en anglais juridique : étant junior, il me paraît impensable de prétendre être bilingue en anglais juridique, bien que maîtrisant l'anglais courant... Par contre, je coorespond tout à fait au reste des caractéristiques du poste
Evidemment, j'aurai affirmé l'être, peut être aurai-je décroché le poste... :roll: Et je ne suis pas sûre que d'autres candidats n'iront pas jusqu'à se prétendre bilingue...

Du coup, ils continuent à chercher le candidat de leurs rêves. :cry:

MessagePosté: Mar 06 Juil 2004 14:41
de basille
Bonjour,

Pour ma part j'ai passé des entretiens récemment, et j'y suis allée en me disant qu'il valait mieux être sincère. J'ai donc avoué ne pas avoir touché à tel ou tel domaine précis auparavant, et horreur des horreurs, ne pas m'être tenue hyper-au-courant de certaines réformes...

On m'a quand même proposé le poste. Je pense quand même qu'il faut qu'une bonne relation s'instaure dès le départ, et je n'aimerai pas me sentir prisonnière d'une fausse image donnée lors des entretiens d'embauche.

Par contre j'ai été étonnée des délais de réponse: passé trois jours je m'étais dit que c'était mauvais signe, après une semaine que c'était cuit; et finalement le cabinet rappelle deux semaines après pour dire c'est OK. Ca me semble bon à savoir quand on attend une réponse...

MessagePosté: Mar 06 Juil 2004 14:43
de Hervé
basille a écrit :Par contre j'ai été étonnée des délais de réponse: passé trois jours je m'étais dit que c'était mauvais signe, après une semaine que c'était cuit; et finalement le cabinet rappelle deux semaines après pour dire c'est OK. Ca me semble bon à savoir quand on attend une réponse...


Pour les délais de réponse, pas de règle... Rapid eou pas, ça ne veut rien dire.

MessagePosté: Mar 06 Juil 2004 14:51
de Technosis
En ce qui me concerne et tous ceux autour de moi : quand c'était bon, on le savait très vite. Maintenant, il y a bien sûr des contre-exemples !

Cela étant, sur les observations très justes de basille, il ne faut pas en effet tromper totalement la confiance de son employeur et s'enfermer dans une image totalement différente de la réalité : tout est affaire de nuances ; je suis pour l'exagération raisonnée, pas pour le mensonge éhonté ! Car il est vrai aussi, comme le disait cloé que de nombreux recruteurs cherchent "le candidat de leur rève" comme d'autres attendent toujours le prince charmant ! Ce candidat, pas plus que ledit prince, n'existe pas et il n'est pas indécent, parfois, selon les circonstances, de faire croire au recruteur qu'il l'a trouvé !