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Dilemme professionnel

MessagePosté: Dim 01 Juil 2007 1:01
de Robert del Naja
Bonjour à tous,

Après avoir essuyé pendant 4 ans des refus professionnels et m'être enterré dans une fonction dédiée au recouvrement judiciaire dans une banque, je vois enfin des perspectives pro se dégager.

Mais j'hésite entre deux propositions :

-devenir collaborateur pour un administrateur judiciaire.
-intégrer une structure nationale de conseil aux agriculteurs en tant que juriste-fiscaliste.

Les postes ont leurs avantages et leurs inconvénients et j'avoue que j'hésite.

Le premier me permettrait de rentrer dans ma région d'origine et d'avoir un rôle "positif" dans le cadre de dossiers en procédures collectives. Néanmoins, le poste n'est pas très bien payé (même si j'ai négocié une rémunération bien plus élevée que ce qui était proposé) et l'ambiance a l'air particulièrement, n'ayons pas peur des mots, pourrie (l'entretien avec l'administrateur sentait bon l'agression gratuite et l'annonce téléphonique de ma candidature m'a rappelé les descriptions historiques de l'esclavage).

Le second poste a des fonctions élargies en matière juridique puisque la pratique du droit des sociétés, de la fiscalité, de la transmission du patrimoine et vraisemblablement du droit social est au programme. Le poste bénéficie en outre du statut cadre. L'énorme souci c'est sa localisation géographique car elle se trouve dans une minuscule ville à l'architecture ingrate et assez éloignée des agglomérations les plus proches.

Aujourd'hui, je m'interroge. Après quatre ans passé dans une banque, je voudrais donner un nouveau souffle à ma vie pro (la carrière je n'y crois plus trop).

D'un côté, je me dis que le premier poste me permettrait très certainement de consilder de nouvelles compétences en gestion d'entreprise, analyses financières mais de l'autre côté, j'ai peur de m'engager dans une voie de garage compte tenu de la spécificité des missions d'un administrateur judiciaire et la très faible probabilité de le devenir un jour.

Pour le second poste qui a pour l'instant ma préférence, j'ai un peu la même crainte. je ne voudrais pas qu'une étiquette "rurale" me colle au basque jusqu'à la fin.

Je suis donc en plein doute et j'aimerais receuillir certains avis, éclaircissements ou critiques (constructives) notamment de ceux qui sont passés par les structures que je viens de citer.

D'avance merci.

MessagePosté: Lun 02 Juil 2007 19:24
de juriste44
bonsoir,
je n'ai pratiqué aucune des structures évoquées néanmoins vos interrogations ont été un jour les miennes, j'entends par là que j'ai fu faire un choix entre 2 fonctions orientant différemment ma vie professionnelle. ce que j'ai appris depuis c'est que l'orientation est surtout celle que l'on donne au poste soit même.
pour ce qui est de l'étiquette, il suffit de pouvoir parler (je sais que la barrière est souvent en amont) à son interlocuteur d ela richesse de l'expérience et de sa transposition dans son secteur d'activité pour déverouiller les éventuelles réticences ou alors votre interlocuteur ne "voit" pas votre potentiel et vos capacités d'adaptation.
pragmatiquement, je vous déconseille d'aller vers un poste qui dès l'entretien vous inspire des mots tels que " esclavage" "ambiance pourrie".
pour la localisation, c'est vrai que c'est un choix difficile mais peut être qu'alentour un petit village moins austère existe et si vous n'avez pas de conjoint à convaincre le fait d'agir sur votre "carrière" peut être une chose plus importante que l'endroit où vous allez vivre mais ça vous seul pouvez le savoir.
Il est toujours difficile de se lancer et d'être sûr de faire le bon choix. une fois ce choix fait dites vous que c'était le meilleur à faire pour vous et vous ne le regretterez pas.
bon courage

MessagePosté: Lun 02 Juil 2007 20:28
de Robert del Naja
Bonsoir,

Effectivement, je rejoins vos analyses surtout que je viens de passer les derniers entretiens pour l'organisme de conseil aux agriculteurs.

Et ils n'ont fait confirmer que l'ambiance a l'air bonne (voire très bonne mais il faut toujours se méfier des premières impressions) et le poste très stimulant.

Je pense que je fixerais définitivement ma décision au vue des propositions salariales qui vont êtres affinées dans qq jours.

J'attends encore d'ici là vos nombreuses remarques devant ce cruel choix qui s'impose à moi :D

Merci nénamoins pour cette premirère réponse.

MessagePosté: Mar 03 Juil 2007 7:07
de Jean Marc Cheze
Bonjour,
Vous pourriez rentrer chez l'administrateur judiciaire et préparer une formation financière de haut niveau de type ITB ou master finance pour revenir dans une banque de crédit hypothécaire.
Mais vous allez changer de comportement et perdre en qualité de relations sociales et la fibre commerciale dans cette profession qui est très dure par nécessité au niveau des relations humaines.
Le milieu agricole est aussi dur mais si vous rendez des services vous obtiendrez des retours gratifiants.
Et puis quel bonheur de vivre dans une petite ville en ce moment type Guéret , Montbrison ou Langres.
Cordialement

MessagePosté: Mar 03 Juil 2007 23:17
de Robert del Naja
Ca ne va pas changer grand chose à mon quotidien puisque je faisais déjà du recouvrement judiciaire dans le milieu bancaire donc la relation clientèle... :D.

J'ai ouî dire que les structures de conseil agricole type CDER avait un gros turn over pour des raisons que j'ignore.

Pour l'ITB, je ne sais pourquoi j'entends toujours cette rumeur selon laquelle cela ouvre des portes dans le domaine bancaire. Je connais quantité de gens qui l'ont passé pour rien dans ma structure car ils ne se sont rien vu proposé de valorisant à leur issu.

Il faut arrêter de parler du secteur bancaire (hors banque d'affaires) comme un eldorado. C'est faux. les relations avec la clientèle se sont tellement dégradées qu'elles font les beaux jours des organismes de protection des consommateurs. Sans parler du scandale de la facturation...

Le secteur recrute certes mais comme les grands structures de la grande distribution, pour faire de l'abatage, du chiffre mais certainement pas de la qualité. Et les recrutements n'ont lieu que dans les réseau commercial avec un niveau d'exigence assez impressionnant. Les postes aux sièges sociaux sont supprimés ou constituent des placards dorés pour des quiquagénaires qu'on ne sait plus où caser.

Alors effectivement, c'est un secteur protégée dans le sens où les licenciements sont rarissimes mais n'espérez pas des opportunités de carrière intéressante.

Surtout que la plupart des établissements fusionnent entre eux. Des doublons sont constitués et sont incarnés transitoirement par des gens qui vont partir à la retraite mais qui ne seront jamais remplacés !

MessagePosté: Mer 04 Juil 2007 7:06
de Jean Marc Cheze
Bonjour,
Vous pourriez demander la position de lio membre inscrit de mon département qui connait bien la situation.
Je peux vous répondre également par MP car j'étais en relation jusqu'en 97 ayant eu Banques et des Administrateurs Judiciaires comme clients dans le recouvrement .
Cordialement

MessagePosté: Mer 04 Juil 2007 8:54
de Jean Marc Cheze
Merci de votre message et bon courage :)
Cordialement

MessagePosté: Mer 04 Juil 2007 10:43
de Jeromine
Je ne connais aucun des 2 secteurs d'activité, mais par expérience je sais que lorsque dès l'entretien, il y a quelquechose qui parait "foireux" (je vous cite "ambiance pourrie" "esclavage"), il est rare que ça s'arrange par la suite.
J'ai bien peur que la suite ne vous confirme vos premières impressions ... en pire !
Dans ce cas la seule solution est de poser le plus de questions possible pour essayer de détecter la faille (notamment les supérieurs hiérarchiques tyranniques etc...)[/quote]