LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Bonjour,

J'ai besoin de votre avis car plus j'y pense, plus je m'embrouille.
Voilà, je suis titulaire d'une maîtrise de droit privé et je viens d'obtenir un Master II de droit des personnes vulnérables (incapacités, enfants en danger...). Cela ne fait que deux mois que je recherche activement un emploi mais j'ai déjà bien senti que les offres ne se trouvent pas à la pelle... J'ai donc envoyé plusieurs candidatures spontanées aux associations tutélaires, aux banques et aux notaires de ma région.
L'un d'eux m'a proposé un CDD d'un an de secrétaire notariale: remplacement d'un congé maternité, travail du mardi au samedi, 35h hebdo payées au smic de base, tout cela à 10 minutes de chez moi...Son étude étant en plein essor, il envisage de recruter d'autres collaborateurs et me propose un contrat de professionnalisation de clerc de notaire dans un an (car son dernier clerc achève sa formation en fin d'année). Lors de notre rencontre, nous avons eu un bon contact et le notaire a reconnu que ce poste ne correspond pas à mes attentes dans l'immédiat. Je n'ai d'ailleurs pas cessé de lui dire que si j'aceptais, ce serait un pari sur l'avenir.
Mes amis juristes sont très partagés. Les uns y voient une occasion d'acquérir de l'expérience (même si ce ne sera pas très juridique). Les autres pensent que c'est du gachis et que je ne devrai pas me précipiter sur la 1ère offre venue. En tous cas, j'ai décidé de l'appeler ce matin afin d'obtenir des précisions sur sa proposition.
Alors alors alors...Qu'en pensez-vous?? (soyez sans pitié). Dois-je tenter l'aventure au risque de me "bloquer" pendant un an pour un poste aussi peu attrayant?
Ou au contraire, n'est-ce pas une opportunité intéressante de miser sur l'avenir pour un JD qui se prépare à galérer pour trouver un travail stable?

Alors alors amis juristes, personne n'a d'avis sur ma question??

Bonjour,
Je vous conseille plus un emploi de juriste dans une UDAF ou ATMP .Bien regarder le site avec les offres d'emploi.
cordialement

Master II de droit des personnes vulnérables ?
Ca existe ça ? C'est dans quelle fac ?

Daviiid a écrit :Master II de droit des personnes vulnérables ? Ca existe ça ? C'est dans quelle fac ?

Euh oui Daviiid...ça existe puisque je l'ai obtenu!
C'est un master pro organisé à l'Université de Bretagne Occidentale (UBO) de Brest. En fait, son titre exact est "Master droit et gestion des risques sociaux et de santé, mention droit des personnes vulnérables". Ce diplôme est organisé sur deux ans durant lesquels on étudie plusieurs facettes du champs social (sécu, assurances, aides sociales...) et du droit privé (successions, incapacités, régimes matrimoniaux,contrats...).

Maintenant, je ne ferai pas de publicité particulière pour cette formation qui me semble trop ambitieuse et pas assez...formatrice. Déjà le titre en lui-même est trop flou pour les recruteurs. En plus, l'organisation des cours ressemblait plus à un feuilleton télévisé (le prof viendra-t-il??) qu'à l'organisation de cours de BAC+5!

Effectivement Jean-Marc (si vous me permettez de vous appeler par votre prénom), ce Master nous destine particulièrement à la protection juridique des majeurs. Toutefois, les offres sont peu nombreuses et nous devons les partager avec les travailleurs sociaux (habilités eux-aussi à gérer des mesures de protection juridique). Les emplois de juristes se comptent eux-aussi sur les doigts de la main...ce qui explique que je "lorgne" du côté du notariat.

Lors de ce second entretien, le notaire en question m'a proposé de me former en tant que clerc à l'issue de mon CDD de secrétaire notariale.
J'ai jusqu'à vendredi pour y réfléchir...

En tous cas, merci à vous deux pour vos réponses!

Bonjour,
Vous allez sans doute trouver dans les tutelles peut être après votre emploi de clerc .
Le principal c'est d'avoir une stratégie avec ce diplôme qui me parait intéressant.
Il y a ici Biosahi qui a un parcours de juriste dans le social très réussi.
Cordialement
PS : je me suis occupé des tutelles dans une UDAF de 1986 à 1992 .Il y a 21 ans quand je suis rentré dans ce milieu pour faire du juridique c'était quelque chose de nouveau.
Les relations avec les travailleurs sociaux c'est peut être encore plus dur qu'avec les dirigeants sociaux.

Il vaut mieux travailler et gagner un peu d'argent que s'ennuyer à la maison ... Vous pouvez accepter cet emploi et rechercher activement en parallèle un travail correspondant mieux à votre diplôme et vos capacités. Si vous devenez clerc, non seulement vous risquez de vous ennuyer mais encore ça peut être frustrant avec vos qualifications (je connais 2 personnes qui ont été clercs pendant 2 ou 3 ans et qui ont ensuite décidé de faire l'école de notariat pour devenir notaire devant l'ennui et la frustration ...)
A réfléchir ...

euuh, je ne vois pas trop le problèeme en fait, car si je me souviens bien de mes cours de droit du travail, il est possible de quitter un CDD avant terme si on justifie d'un embauche en CDI, donc tu ne devrais pas te trouver coincée pour un 1 an, sauf à vouloir partir pour un autre CDD.

(renseignements pris, voir article L122-3-8 du Code du travail : "Sauf accord des parties, le contrat à durée déterminée ne peut être rompu avant l'échéance du terme qu'en cas de faute grave ou de force majeure.
Il peut toutefois, par dérogation aux dispositions du précédent alinéa, être rompu à l'initiative du salarié lorsque celui-ci justifie d'une embauche pour une durée indéterminée.").

Donc, pour moi il n'y a que du positif à prendre ce taf.

Jean Marc Cheze a écrit :Les relations avec les travailleurs sociaux c'est peut être encore plus dur qu'avec les dirigeants sociaux.

Je n'en doute pas.
D'ailleurs, vous avez raison, cet emploi de clerc a peu de risques de nuire à ma carrière. Mais bon, je ne suis pas encore embauchée...affaire à suivre! Encore merci pour votre éclairage!

jokshrew1 a écrit :Donc, pour moi il n'y a que du positif à prendre ce taf.

ça a le mérite d'être clair! Merci Jokshrew1 de m'avoir donné ton avis.

Je vais suivre ton conseil Lexibreizh: je vais bien réfléchir. Merci à toi aussi pour ta réponse.