LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Bonjour,

Je me permets de m'adresser à vous, car j'ai vécu une situation très angoissante dans mon travail, et je ne sais pas comment réagir.
Je suis standardiste, au sein d'un cabinet d'avocats, c'est un travail qui me permet de faire mes études en même temps.
Ce cabinet compte 3 associés, tous disposent d'un collaborateur et d'une assistante, aujourd'hui l'un des associé ayant eu un problème avec son assistante, a commencé la journée en hurlant un peu sur tout le monde, c'est une chose assez habituelle. Je ne suis dans ce cabinet que depuis 3 semaines, et j'ai bien supporté la pression qui y est constante et palpable, j'ai fais de mon mieux. Je termine ma période d'essai vendredi, mais ce soir, l'associé en question m'a traité de : "conasse" car j'avais du retard pour un travail.
Je comprends en général ses coups de gueule et je ne m'offusque jamais, mais là, je ressens une vive haine, et je sais que son comportement était injustifié. C'est un avocat, et je n'envisage pas une seconde les prud'hommes, mais je me demande que faire ou dire demain quand je devrais revenir au travail, et quels droits j'ai dans cette situation ?

Meci par avance de vos avis ...

Cyx

Edit, j'ajoute à ceci qu'ils ont 4 jours de retard dans le règlement de mon salaire, et que cette situation devient problématique, sur le plan perso (loyer, factures etc...)

Aïe, situation pas évidente en effet. C'est quand même dingue d'en arriver à insulter les gens sur son lieu de travail.

Je suis moi-même avocat et je dois dire que ça ne m'est jamais arrivé de m'énerver contre qui que ce soit. Si je suis énervé pour une raison ou une autre, je le garde pour moi et ne "m'amuse" pas à passer mes nerfs sur les autres ! Mais j'ai connu des gens (et il y en a encore autour de moi !) qui agissent comme ça. Chose que je n'arrive pas à comprendre. Il doit y avoir des gens frustrés...

Mais bref, cela ne règle pas ton problème. Si ce type a un bon fond, il viendra peut-être te voir pour s'excuser de son comportement. Cela dit, j'e doute, et je pense qu'il te prend au fond réellement pour une conne (certains avocats ont un peu de mépris pour ceux qui ne sont pas avocats ou une autre profession du même ordre... c'est très con, mais je t'assure que ça existe: j'en ai rencontré !).

A ta place, et si tu as la possibilité de trouver un autre emploi, je partirai. Car il ne faut pas croire que tous les avocats sont comme ceux pour qui tu travailles. On peut être sympa et respectueux de nos collaborateurs et de nos assistantes. Si si, ça existe !

Pour les prud'hommes, si vraiment tu penses qu'il y a matière à y aller, pourquoi pas. Le fait qu'il soit avocat n'est pas gênant et de nombreux cabinets ont déjà eu à faire face à des assignations aux prud'hommes. Mais c'est vrai que si tu es là depuis 3 semaines seulement, tu n'obtiendra sans doute pas grand-chose d'intéressant, et c'est plutôt pour cette raison que je pense que ce n'est pas une bonne solution.

Concernant la paie, je ne suis pas un spécialiste, mais je crois que techniquement un employeur a jusqu'au 10 du mois suivant (10 mars pour le salaire de février par exemple) pour verser ton salaire. Donc il y a peut-être un retard par rapport à leur pratique ou à ce qu'il t'avait promis, mais pas forcément un retard au plan technique / réglementaire. Sauf si ton contrat de travail prévoit une date précise de versement ?

Merci pour cette réponse fort construite, ma foi, ça me touche de la lire, en effet j'ai bien conscience, que tous les avocats n'ont pas la même attitude, d'ailleurs je suis déjà devenue très amie avec une collaboratrice.

Pour la suite de l'histoire, ce matin, je me suis quand même rendu au cabinet, à 10h, soir une heure en retard, quand je suis arrivée il m'a demandé de venir dans son bureau et m'a tendu un dossier comme si de rien n'était... J'ai déposé le dossier sur le bureau, et, sans aucun émoi, je lui ai dit : "le conflit qui nous a opposé hier m'a beaucoup bouleversée, je n'ai pas été payée, comme je ne suis pas ici pour me faire insulter bénévolement, si vous souhaitez que je reste il va falloir être persuasif." Il a eu un temps d'arrêt, a décroché son téléphone et a ordonné le virement immédiat de ma paie. Ensuite il m'a dit "pour ce qui est de notre altercation, je n'ai pas de leçon à recevoir de vous." J'ai répondu que si cette situation se reproduisait, je m'en irais sur le champs, embauchée ou pas. Et je suis partie reprendre mon travail. Le reste de la journée, il a été désagréable, mais pas agressif, totalement sobre quoi... je sais que c'est un sanguin, je crains donc que cette situation se reproduise, de toute façon je verrais bien ce qu'il pense vraiment vendredi à la fin de ma période d'essai...

Merci encore de ton aide.

Cordialement,


Cyx

Bravo pour ton courage et ton cran, tu as raison de ne pas te laisser marcher sur les pieds, tout avocat qu'il est il n'a pas à t'insulter.... Maintenant je sais que ne pas se laisser bouffer par la "hierarchie" est plus facile à dire qu'à faire...

Bonne chance en tout cas, et je me joins aux propos d'Olivier concernant les avocats en général. Il y a des avocats sympas et respectueux de leurs assistants, maintenant reste à savoir s'ils constituent la majorité de l'espèce

Cyx a écrit :Merci pour cette réponse fort construite, ma foi, ça me touche de la lire, en effet j'ai bien conscience, que tous les avocats n'ont pas la même attitude, d'ailleurs je suis déjà devenue très amie avec une collaboratrice.

Pour la suite de l'histoire, ce matin, je me suis quand même rendu au cabinet, à 10h, soir une heure en retard, quand je suis arrivée il m'a demandé de venir dans son bureau et m'a tendu un dossier comme si de rien n'était... J'ai déposé le dossier sur le bureau, et, sans aucun émoi, je lui ai dit : "le conflit qui nous a opposé hier m'a beaucoup bouleversée, je n'ai pas été payée, comme je ne suis pas ici pour me faire insulter bénévolement, si vous souhaitez que je reste il va falloir être persuasif." Il a eu un temps d'arrêt, a décroché son téléphone et a ordonné le virement immédiat de ma paie. Ensuite il m'a dit "pour ce qui est de notre altercation, je n'ai pas de leçon à recevoir de vous." J'ai répondu que si cette situation se reproduisait, je m'en irais sur le champs, embauchée ou pas. Et je suis partie reprendre mon travail. Le reste de la journée, il a été désagréable, mais pas agressif, totalement sobre quoi... je sais que c'est un sanguin, je crains donc que cette situation se reproduise, de toute façon je verrais bien ce qu'il pense vraiment vendredi à la fin de ma période d'essai...

Merci encore de ton aide.

Cordialement,


Cyx

Et bien ! Bravo ! Quel courage ! Je trouve que ta réaction a été géniale ! Mais franchement pas évidente: il faut avoir du cran pour faire ce que tu as fait.

Et puis tu as su rester digne, en le remettant à sa place fermement, mais sans l'insulter ! Extra !

J'espère que ça va s'arranger pour toi, et qu'il te montrera, si ce n'est du respect (j'ai l'impression que respecter les autres doit être dur pour lui !), du moins un semblant d'humanité !

Bonjour,

Effectivement je vous felicite moi aussi, me concernant je ne pense pas que j'aurai eu autant de sang-froid, car là on est carrément dans le mépris de l'humain.

Enfin pour votre santé mentale je vous conseillerai tout de même de rechercher un autre poste parce qu'eu égard le profil de votre employeur je doute fort qu'il révise ses méthodes de fonctionnement alors vous pouvez certes prendre sur vous mais à force cela risque de vous ronger.

Bon courage.

Merci pour vos messages, ça me réconforte, c'est vrai qu'on ne sait jamais comment réagir dans ce genre de situation. On ne sait jamais si on a oui ou non la bonne attitude, rien ne permet de se préparer à faire face à ce genre de moment de folie.

Aujourd'hui il a été très aimable... et demain il ne sera pas là, il ne me fait pas la moindre politesse, mais je ne suis pas là pour être copine avec lui Demain je saurais si oui ou non je suis embauchée, j'avoue que la sollicitude des autres membres du cabinet me pousse à leur laisser encore une chance. Je verrais bien si j'ai eu raison ou tord, de toute façon il ne s'agit fort heureusement pas du job de ma vie.

Bonjour,

Alors, où en êtes vous finalement? J'ai aussi travaillé en tant que colaboratrice dans un cabinet comme ça et mlaheureusement je crois que les "sanguins" (moi je pense plutot que ce sont ceux qui ne savent pas gérer le stresse sans écraser les autres) recommencent toujours en cas de moment de stress. Certains arrivent bien à le supporter, d'autres ça les rend malades et dans ce cas il vaut mieux quitter son poste que de s'abimer la santé.
En tout cas je vous trouve bien courageuse pour votre très bonne réaction. Personnellement je suis restée deux ans dans ce cabinet sans jamais approuver les insultes généralement adressées au secrétariat pusi je suis partie à force de voir des personnes malheureuses à cause de ces agissements. Prenez ce qu'il y a de bon à prendre, et à la première occasion, tentez votre chance ailleurs, ce n'est pas pareil partout!
Bonne continuation