Les juristes d'entreprises sont-ils utiles?

Bonjour,
De nombreux posts parcourent chaque jour ce forum. Si on veut faire une typologie, force est de constater qu'ils portent le plus souvent sur 1. les difficultés à trouver un emploi et 2. les salaires.
Bien évidemment ces préoccupations sont parfaitement légitimes. Cependant ces sujets partent d'un postulat que nous tous, juristes de formation, avons intégrés sans tenter de le remettre en cause (sauf quelques uns): nous pensons que la fonction juridique est utile à l'entreprise.
Or on peut se dire que si c'était une évidence, il n'y aurait pas de problèmes de recrutement: une nécessité donc une demande, de nombreux étudiants donc une offre.
Ce postulat n'est donc pas accepté par tout le monde (on pourrait même dire qu'il n'est accepté que par les juristes). Il est à mon avis utile d'en discuter car nous ne pouvons convaincre que par un argumentaire solide.
Le problème est alors celui-ci: nous ne pouvons convaincre si nous ne discutons pas de la même chose que le recruteur (non juriste).
Plusieurs fois Hervé à parler de l'incapacité des juristes à se présenter en tant que centre de profit. On a alors dis que c'était les employeurs qui ne nous voyaient que comme des centre de couts. Les torts sont sûrement partagés.
Si on se fait l'avocat du diable, en essayant de ne pas caricaturer, on peut comprendre le point de vue de ces derniers.
Je pense que la solution à l'embauche et à la hausse de la rémunération réside dans les PME.
Comparons avec les gestionnaires:
- les recruteurs peuvent comprendre leur activité et la contrôler (ce n'est pas le cas des PME dirigées par des non juristes)
- il existe un meilleur ratio offre/demande qu'en droit
- les salaires sont facilement " tariffables", ces fonctions se retrouvant dans toute entreprise
=> Imaginons que les PME se mettent à embaucher des juristes: plus de débouchés et une hausse des salaires dans les grandes entreprises (grace à la concurrence des PME). Qu'en pensez-vous?
Le problème est alors d'être embauché dans les PME: les juristes sont inconnnus, on ne sait pas combien les payer, on n'a pas forcément de référence pour les salaires, etc...je dirais que les juristes de PME sont peu nombreux non pas parceque les PME n'en veulent pas mais parcqu'elles ne les connaissent pas (elles ne connaissent que les avocats).
C'est donc aux juristes de démontrer leur utilité. Pour celà il faut donner confiance (c'est du marketing après tout).Comment?
Des solutions pourraient être:
-ne pas systématiquement faire ses stages en cabinet d'avocat, tenter les PME (cela donnera confiance aux futurs employeurs)
-choisir ses sujet s de recherches en rapports avec les PME (mémoires, etc...)
- participer aux activités des CCI
- compléter ses études par une formation en gestion
- postuler en tant qu'adjoint DAF (ou en tant que DAF) et non en tant que juriste pur
- s'intéresser à autre chose que le droit (celà ne fera que renforcer la qualité de son conseil juridique)
Conclusion: l'avenir de la fonction passe par un effort des juristes.¨Paradoxalement je suis convaincu que la meilleure façon de convaincre de son utilité est de relativiser sa fonction pour n'en garder que l'essentiel: être embauché et prendre en charge les aspects juridiques de l'entreprise. Peu importe qu'on s'appelle DAF, attaché de direction ou juriste...
(désolé pour la longueur)
Cordialement
De nombreux posts parcourent chaque jour ce forum. Si on veut faire une typologie, force est de constater qu'ils portent le plus souvent sur 1. les difficultés à trouver un emploi et 2. les salaires.
Bien évidemment ces préoccupations sont parfaitement légitimes. Cependant ces sujets partent d'un postulat que nous tous, juristes de formation, avons intégrés sans tenter de le remettre en cause (sauf quelques uns): nous pensons que la fonction juridique est utile à l'entreprise.
Or on peut se dire que si c'était une évidence, il n'y aurait pas de problèmes de recrutement: une nécessité donc une demande, de nombreux étudiants donc une offre.
Ce postulat n'est donc pas accepté par tout le monde (on pourrait même dire qu'il n'est accepté que par les juristes). Il est à mon avis utile d'en discuter car nous ne pouvons convaincre que par un argumentaire solide.
Le problème est alors celui-ci: nous ne pouvons convaincre si nous ne discutons pas de la même chose que le recruteur (non juriste).
Plusieurs fois Hervé à parler de l'incapacité des juristes à se présenter en tant que centre de profit. On a alors dis que c'était les employeurs qui ne nous voyaient que comme des centre de couts. Les torts sont sûrement partagés.
Si on se fait l'avocat du diable, en essayant de ne pas caricaturer, on peut comprendre le point de vue de ces derniers.
Je pense que la solution à l'embauche et à la hausse de la rémunération réside dans les PME.
Comparons avec les gestionnaires:
- les recruteurs peuvent comprendre leur activité et la contrôler (ce n'est pas le cas des PME dirigées par des non juristes)
- il existe un meilleur ratio offre/demande qu'en droit
- les salaires sont facilement " tariffables", ces fonctions se retrouvant dans toute entreprise
=> Imaginons que les PME se mettent à embaucher des juristes: plus de débouchés et une hausse des salaires dans les grandes entreprises (grace à la concurrence des PME). Qu'en pensez-vous?
Le problème est alors d'être embauché dans les PME: les juristes sont inconnnus, on ne sait pas combien les payer, on n'a pas forcément de référence pour les salaires, etc...je dirais que les juristes de PME sont peu nombreux non pas parceque les PME n'en veulent pas mais parcqu'elles ne les connaissent pas (elles ne connaissent que les avocats).
C'est donc aux juristes de démontrer leur utilité. Pour celà il faut donner confiance (c'est du marketing après tout).Comment?
Des solutions pourraient être:
-ne pas systématiquement faire ses stages en cabinet d'avocat, tenter les PME (cela donnera confiance aux futurs employeurs)
-choisir ses sujet s de recherches en rapports avec les PME (mémoires, etc...)
- participer aux activités des CCI
- compléter ses études par une formation en gestion
- postuler en tant qu'adjoint DAF (ou en tant que DAF) et non en tant que juriste pur
- s'intéresser à autre chose que le droit (celà ne fera que renforcer la qualité de son conseil juridique)
Conclusion: l'avenir de la fonction passe par un effort des juristes.¨Paradoxalement je suis convaincu que la meilleure façon de convaincre de son utilité est de relativiser sa fonction pour n'en garder que l'essentiel: être embauché et prendre en charge les aspects juridiques de l'entreprise. Peu importe qu'on s'appelle DAF, attaché de direction ou juriste...
(désolé pour la longueur)
Cordialement