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MessagePosté: Mer 08 Sep 2004 16:18
de SRVGH
marc75 a écrit :Voila de bonnes idées!
Le hic, c'est que ma boite n'est absolument pas disposée à me faire ce genre de faveurs! Les juristes sont dans le colimateur de la direction (trop nombreux, et puis, c'est bien connu, on ne sert à rien!)...


Comme quoi, ça arrive (aussi) dans les boites privées... (sic :cry: ) l-o
je me demande si cette considération est proprement franco-française, ou s'il y a des pays ou le droit et ceux qui le pratiquent, est plus respecté...

MessagePosté: Mer 08 Sep 2004 16:21
de Hervé
Je précise les propos de SRVGH: ça existe énormément dans le privé, surtout dans les PME. Les grosses entreprises ont plus conscience de l'intérêt du droit dans leur quotidien.

MessagePosté: Mer 08 Sep 2004 16:30
de marc75
En fait, dans les grandes boites les juristes sont quand même pas les personnes les plus appréciés : quand on peut nous éviter on le fait! Peur de ralentir le projet avec un maudit contrat, peur de mettre le nez dans des opérations surprenantes...

MessagePosté: Mer 08 Sep 2004 16:35
de Hervé
Certes, mais au moins on vous consulte... Le nombre d'enreprises où on se dit aussi que les juristes vont ralentir les projets alors on ne les embauche même pas... Ou alors on leur fait passer le contrat en leur faisant comprendre que s'ils osent broncher sur une virugle ou un point un brin important, ils sont dehors ou au placard, c'est impressionnant dans les PME. Vraiment impressionant.

C'est ça qu'il faut changer en France, dans les entreprises. et nous ne pourrons le faire que si nous nous y mettons tous, à notre petite échelle... Enfin, je me perds et fais dévier le sujet... :oops:

MessagePosté: Mer 08 Sep 2004 16:44
de SRVGH
Hervé a écrit :C'est ça qu'il faut changer en France, dans les entreprises. et nous ne pourrons le faire que si nous nous y mettons tous, à notre petite échelle... Enfin, je me perds et fais dévier le sujet... :oops:


Louable intention que celle là. Mais parvenir à faire changer les mentalités en profondeur dans un tel milieu est à mon sens comparable à l'attaque sauvage de moulins à vents par don quichotte :)
Finalement, le respect du droit, du juriste et des solutions qu'il préconise, passe par une éducation certaine et par une certaine intelligence consistant à préférer les affaires et dossiers bien ficelés et carrée sur lesquels on n'aura pas à revenir, aux solutions expédientes et rapides, mais bourrées de coquilles qui feront perdre 10 fois le temps gagné à les bacler. Or tant et tant de patrons travaillent de cette façon, et depuis tellement de temps. Remettre en cause cette façon de travailler, c'est un peu les remettre en cause eux même, c'est aussi oter la raison d'être de pas mal de secrétaires et autres employés. On peut peut être y voir l'une des causes de la solitude absyssale du juriste dans certaines boites...

MessagePosté: Mer 08 Sep 2004 16:45
de SRVGH
Veuillez excuser mes malencontreuses fautes de frappe... :oops:

MessagePosté: Mer 08 Sep 2004 16:53
de Hervé
Messages divisés du sujet sur l'expatriation.

MessagePosté: Mer 08 Sep 2004 16:54
de Hervé
SRVGH a écrit :Finalement, le respect du droit, du juriste et des solutions qu'il préconise, passe par une éducation certaine et par une certaine intelligence consistant à préférer les affaires et dossiers bien ficelés et carrée sur lesquels on n'aura pas à revenir, aux solutions expédientes et rapides, mais bourrées de coquilles qui feront perdre 10 fois le temps gagné à les bacler. Or tant et tant de patrons travaillent de cette façon, et depuis tellement de temps. Remettre en cause cette façon de travailler, c'est un peu les remettre en cause eux même, c'est aussi oter la raison d'être de pas mal de secrétaires et autres employés. On peut peut être y voir l'une des causes de la solitude absyssale du juriste dans certaines boites...


Et comment pensez-vous qu'on puisse procéder à cette "éducation" si vous n'êtes pas complètement désepéré à ce sujet?

MessagePosté: Mer 08 Sep 2004 17:10
de SRVGH
Moi? euhhhh.
Je dresse un simple constat, et je doute de la possibilité d'éduquer celui qui ne souhaite pas être éduqué. En fait je vois le recrutement du juriste dans ce type d'environnementa priori non favorable au juriste de trois façons:
- 1 on ne recrute pas de juriste, car considéré comme un frein au développement de l'entreprise.
- 2 on recrute le juriste, mais essentiellement pour des raisons d'opportunité et pourquoi pas de prestige. Il n'aura pas les moyens d'agir, et il constituera néanmoins le fusible premier en cas de problème,
- 3 les choses ne sont pas totalement fermées et désespérées, et une évolution est possible sous réserve d'avoir des gens susceptive d'évolution et volontaire pour faire évoluer leurs méthodes de travail en face de soi.

A mon avis le cas 3 est le plus rare. Il y a pas mal de boites dont le souci premier n'est pas la réforme en profondeur de leur modalités de travail, mais simplement la possibilité de continuer à exister. Il y en a d'autres, ou les choses fonctionnant bon an mal an correctement, il n'y a aucun besoin d'un travail de fond sur la sécurisation juridique des procédures. Aprés tout, ça fait 20 ans et plus que ça dure, pourquoi changer une équipe qui "gagne"... :wink:

Peut-être suis-je comme vous le supposez relativement desespéré sur quelques-uns de mes contemporains ainsi que sur certains environnement de travail. :roll:
Je crois qu'il faut trouver la bonne structure c'est tout. Certaines entreprises, certaines structures, certaines personnes ne sont pas susceptible d'évolution. Dans ces conditions, il faut savoir tel le sage, se retirer sans combattre.

MessagePosté: Mer 08 Sep 2004 17:20
de Hervé
Je dresserais un tableau un peu moins noir. Mon vécu me montre que les entreprises ont un besoin en droit au quotidien et qu'elles en ont conscience. Seulement l'image qu'elles ont des juristes (quelqu'un qui dit de toute façon, quoi qu'il arrive et presque avant qu'on ait parlé ou qui va traîner des pieds en étant inutilement tatillon...) fait qu'elles préfèrent confier ce travail à leur comptable qui est plus estimé et considéré comme compétent. Surtout que les comptables ne nient pas souvent cette compétence.

Et comme beaucou pd'entreprises n'ont ps conscience de l'entier potentiel du droit dans leur activité ou qu'elles en ont de toute façon pas un besoin important, elles ne souhaitent pas avoir un juriste embarqué ou faire appelà un avocat qui lmeur coûterait trop cher.

Il faut être clair: nous sommes trop souvent vus comme des empêcheurs de commercer en rond et en bonne compagnie. Et en plus, nous sommes des gens qui coûtons (donc forcément trop cher) sans qu'on puisse mesurer soit les économies soit le gain apporté... Autant dire que nous sommes un abyme de perplexité et d'absence de transparence. Quant à notre jargon quotidien, il est à peu près aussi clair que l'hébreu pour un inuit moyen (quid de la responsabilté in abstracto des cofidéjusseurrs solidaires? aaaaargh, vous avez déjà perdu votre interlocuteur au premier mot...)...