alcee a écrit :Désolée Hervé mais je me range plutôt à l'avis de Cédric là. Il existe malheureusement bcp de personnes qui profitent du système et finalement c'est une minorité qui trime en travaillant et en payant des impôts plein pot sans qu'aucune aide ne leur soit accordée.
C'est un problème notoire mais le système est tel qu'on décourage les gens de travailler à leur guise (les 35H, etc. ...). En tant que toute récente chercheuse d'emploi, j'avoue que les initiatives de l'Etat me surprennent et parfois me scandalisent : par ex, le pacte junior permettant à des jeunes en difficultés d'intégrer directement la fonction publique sans aucun examen, l'entrée à Sc Po de jeunes des cités alors que nous, nous les jeunes de condition sociale certe plus élevée mais certainement pas avantagée, on n'a aucune aide, aucune passerelle.... Finalement ce clivage entre "couches" sociales accroit la colère et le désespoir de ceux qui ne sont ni riches, ni pauvres, de ceux qui veulent travailler mais qui ont du mal à trouver, de ceux qui se trouvent "au milieu" et qui ne connaissent pas comme certains les subtilités de la cotorep, des alloc diverses et variées, des aides étatiques, régionales, etc. .... Le système français est ainsi, le réformer appartient peut-être à l'utopie tant les csqs sociales et électorales seraient facheuses (y a t il plus de gens qui profitent du système que ceux qui travaillent vraiment en payant régulièrement leurs impôts?) alors que bcp de français aimeraient voir les choses changer... Il n'y a qu'à descendre dans la rue pour mesurer le mécontentement car on a atteint vraiment un stade où les gens n'acceptent plus cette situation d'assistanat excessive.
Alcée
Si j'ai bien compris votre position, vous êtes:
1- contre un système qui porte à bout de bras des personnes qui ne veulent pas s'en sortir par elles-même ou qui n'e nauraient pas l'ambition,
2- "assassine" de charges les personnes qui s'en sortent à peu près et contribuent "bêtement" au fonctionnement de l'Etat par l'impôt et leur activité.
Si vous parlez en ce sens, je ne vois pas qui pourrait être contre vous.
Ce que je visais personnellement, c'est l'accusation sempiternelle faisant des chômeurs des assistés purs et durs qui ne cherchent jamais à s'en sortir. Etant personnellement célibataire, avec un salaire correct, après avoir traversé une période de chômage, jep eux tout à fait comprendre ce que vous dites.
Après tout, les juristes diplômés ne devraient pas avoir de problèmes à trouver des jobs enfin, eux ou ceux qui sortent de l'enseignement supérieur par la voie universitaire. Or, nous savons tous que ce n'est pas le cas.
On préfère aider ceux qui n'ont pas de diplôme une fois qu'ils sont sortis de l'école au lieu d'y penser avant.
Les entreprises se lancent dans une course infernale et stupide aux diplômes (genre avoir minimum bac+2 pour tenir une caisse à temps partiel en grande surface...).
Mais le problème aujourd'hui pour motiver et soutenir les ambitions des particuliers ou des entrepreneurs, il ssont à plusieurs niveaux (non exhaustifs):
- ne pas décourager la création d'entreprise par une complication extrême de sprocédures,
- ne pas avoir d'effets de seuils trop importants en terme financier lors de la création (perdre 50% de ses revenus est parfois infaisable et bride la créativité ou l'envie de certains),
- avoir un système social et fiscal qui soit plus juste et qui tienne mieux compte des réalités.
Mais je ne crois pas qu'un système à l'américaine soit plus valble quand on voit que près de 10% de la population y vit sous le seuil de pauvreté...