Page 2 sur 2

MessagePosté: Ven 17 Sep 2004 19:32
de basille
C'est vrai que j'ai fait une crise de parisianisme là... à Paris ça ne jouerait pas autant. Enfin si je suppose pour les références... Mais qu'est ce que vous suggérez Hervé?

Le mieux serait de quitter avec de bonnes références pour un autre cabinet qui accepte qualification adéquate, mais n'est-ce pas irréaliste?

D'autre part, penser que cela grillerait Jesuisunpoison auprés de tous les avocats de sa région, cela supposerait que tous les avocats sont soudés, et qu'aucun n'accepte de payer un juriste selon la CCN...

Ce qui reste possible, mais ne peut être affirmer...

On peut aussi penser qu'un avocat n'a pas envie d'être condamné aux P'H, surtout dans un 'petit' barreau, parce que c'est quand même la honte pour LUI.

Jesuisunpoison, je vous conseillerai de parler de votre situation avec d'autres personnes travaillant dans les cabinets de votre région, voire ce qui est pratiqué...

merci de vos conseils

MessagePosté: Ven 17 Sep 2004 19:43
de jesuisunpoison
Une procédure n'est en effet pas véritablement envisageable même si le cabinet pour lequel je travaille n'est pas connu pour son application stricte de la ccn et pour l'"altitude" de ses salaires!

Il reste que je pense :
Dans un premier temps tenter le capa
Simultanément négocier avec ma hierarchie directe une augmentation de mon coef avec menace de demission (j ai la faiblesse de penser que la tranquilité de mon pré-retraité de chef risque de faire pencher la balance dans mon sens)
Enfin, prospecter discrètement auprès des groupe pour lesquels je travaille (en effet, petit coef est aussi synonyme d'absence de non concurrence)

Quoiqu'il en soit, je persiste à penser qu'une négociation n'est pas impossible, dans la mesure où d'après les dernier pv du ce de ma boite le cas de requalification s'est déjà produit.

merci encore pour vos conseils

MessagePosté: Sam 18 Sep 2004 10:39
de Hervé
basille a écrit :C'est vrai que j'ai fait une crise de parisianisme là... à Paris ça ne jouerait pas autant. Enfin si je suppose pour les références... Mais qu'est ce que vous suggérez Hervé?

Le mieux serait de quitter avec de bonnes références pour un autre cabinet qui accepte qualification adéquate, mais n'est-ce pas irréaliste?

D'autre part, penser que cela grillerait Jesuisunpoison auprés de tous les avocats de sa région, cela supposerait que tous les avocats sont soudés, et qu'aucun n'accepte de payer un juriste selon la CCN...

Ce qui reste possible, mais ne peut être affirmer...

On peut aussi penser qu'un avocat n'a pas envie d'être condamné aux P'H, surtout dans un 'petit' barreau, parce que c'est quand même la honte pour LUI.

Jesuisunpoison, je vous conseillerai de parler de votre situation avec d'autres personnes travaillant dans les cabinets de votre région, voire ce qui est pratiqué...


Le problème n'est pas de causer une honte ou pas à l'employeur de jesuisunpoison.

Le problème est que si elle attaque son employeur avocat, elle risque d'être cataloguée dans toute la profession comme une emmerdeuse avec qui il faudra impérativement respecter toutes les règles de manière nickel. Et sans présumer que les employeurs en général ne procèdent pas ainsi, ils seront très nombreux à craindre de l'embaucher pour se retrouver avec un procès à leur tour.

Les solutions constructives pour elles sont à mon sens:

- passer le CAPA et revendiquer un statut différent dans le même cabinet ou ailleurs,
- ne pas passer le CAPA mais chercher un poste de juriste de cabinet ou d'entreprise ailleurs en mettant en valeur son expérience actuelle (malgré l'appellation "assistante juridique"),
- négocier une augmentation interne.

Je précise que mettre la démission dans la balance de la négociation est une arme très dangereuse: quid si vous ne démissionez pas au bout du compte? Vous êtes finie dans ce cabinet, vous perdez toute votre crédibilité vis-à-vis de votre employeur. N'utilisez cet argument que si vous êtes vraiment prête à passer à l'acte !!

MessagePosté: Lun 20 Sep 2004 13:17
de SRVGH
Nombreux sont les juristes à mon sens qui, victime de la dureté du marché de l'emploi dans leur créneau, doivent accepter, pour vivre, un emploi bien en deça de celui auquel, il pourrait prétendre, et bien plus, un emploi pour lequel ils n'ont pas été formés. Car là est le problème. Un juriste à BAC + 5 a été formé à la complexité juridique, Il excelle (en principe) dans l'abstraction et les situations juridiques inextricables. Or, dés lors que ledit juriste accepte un poste d'assistanat juridique, et pour peu que les tâches du poste correspondent à son intitulé, ce qui est convenons en la situation la plus probable, il se retrouve dans une situation hautement difficile et détestable. En effet, le travail qui lui est assigné, il ne sait pas le faire, ou ne saura pas le faire aussi bien qu'une assistante de direction qui a été formée pour cela. UN juriste n'est pas une assistante de direction, pas plus une secrétaire juridique, les deux métiers sont différents. dés lors, comment pouvoir tenter de progresser en interne, puisque le travail effectué n'est pas de l'ordre de l'excellence? La tentation est grande pour l'employeur de laisser les choses en l'état, comme dit précédemment, voire de se servir de cette situation bancale pour tuer dans l'oeuf toute vélléité de contestation de la part du "sur diplômé" sous employé.

Soit, mais encore une fois nous sommes nombreux à ne pas avoir trouvé de poste en concordance avec les fruits de l'enseignement reçu à la faculté. Que faire dans ce cas?
J'ai connu des personnes qui ont décidé de mettre définitivement leur diplôme dans leur poche découragées par la situation dans laquelle elles se trouvaient.
Une solution, mais sans doute difficile, consisterait à réussir un concours quelqu'il soit, qui a l'avantage de donner immédiatement un statut indiscutable.
Enfin, tous ces effets pervers n'existeraient pas sans la tension du marché de l'emploi actuel.