LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Bonjour,
en ce début de mois d'octobre, je souhaite avoir des conseils de votre part sur les formations accessibles encore à cette date dans le domaine du droit? Je ne dispose pas de diplôme en droit; uniquement d'une maîtrise en sciences politiques et un troisième cycle en affaires internationales?
Que faire?

Quels sont vos objectif à terme, après cette formation ?

Se former est une belle chose, une bonne chose, mais sans objectif vous tomberez profondément dans le grand marasme du marché de l'emploi des JD actuels. Avoir des objectifs ciblés n'est pas en soit une garantie (loin de là), mais cela donne au mois une ligne directrice qui se ressent au moment de la recherche de poste.

L'objectif le plus réalisable est pour moi d'être de devenir juriste en droit des affaires.

L'objectif réalisable est-il celui que vous souhaitez?

A long terme, c'est la combinaison du droit et de l'art qui constituent l'aboutissement pour moi. Cependant, je dois tenir compte des coûts, de la durée et de la concurrence d'autres diplômés.

Est il encore envisageable de s'inscrire pour suivre des cours de droit par correspondance au Cavej? Existe-t-il une autre solution?

La combinaison de l'art et du droit vous mènerait à quel métier, quelles fonctions? Commissaire priseur? En ce cas, ne craignez pas la concurrence des autres diplômés. Votre motivation et votre volonté aideront. Le fait d'avoir d'autres diplômes ne vous rendra pas meilleure ou moins bonne que les autres: il s'agit de passages obligés.

Bonjour Altaisia,

Vous avez déjà une jolie formation. A vrai dire c'est plutôt une formation en Art qui vous manque, non? Mais un peu comme hervé, je vous dirai que collectionner les diplômes ne sert à rien, ou que le nombre de diplômes n'a pas grand chose à voir avec votre facilité à trouver du travail plus tard... ce qui est quand même normalement, le but des études.

Hervé a écrit : Avoir des objectifs ciblés n'est pas en soit une garantie (loin de là), mais cela donne au mois une ligne directrice qui se ressent au moment de la recherche de poste.

J'aurai pu l'écrire... Altaisia, de toutes façons, une fois les diplômes en poche, vous aurez à écrire des lettres de motivation, puis passer des entretiens... Je pense personnellement qu'au moment de l'embauche, une motivation réelle vous donne bien plus de force de conviction, et que cela peut vous avantager même par rapport à un candidat ayant un "meilleur" diplôme ou CV mais "arrivé là par hasard" (même s'il trouve des raisons, ça se sent quand c'est 'raisonné' et non vécu).

Nous sommes nombreux à ne pas nous être posés les bonnes questions avant la fin de nos études: qu'est-ce que je veux faire plus tard? Si vous posez la question sur ce forum, c'est que vous savez quand même, au fond de vous, que vous avez plus envie de certaines choses que d'autres... Profitez-en! Votre désir profond est le plus sûr moyen de trouver du travail par la suite...

Il y a bien des moyens de conjuguer Droit et Art:
- commissaire priseur, certes...
- mais aussi juriste pour gros investisseur sur le marché de l'Art (Cies d'assurance ou autres fonds, privés ou publics - il y a aussi des aspects juridiques du marché de l'art, les investisseurs réalisent des transactions transfrontalières, les Etats ont chacun leurs régles de protection de leur patrimoine);
- juriste / Droit du Patrimoine, ou chargé de mission dans une Collectivité Locale; responsable de la Vie Culturelle... juriste dans une société organisatrice de festivals, ou grosse galerie d'Art...
- Le Louvre doit bien compter un département juridique...
- L'organisation d'expositions soulève certainement de nombreux problèmes juridiques (contrats avec les exposants, les assurances, contrat de vente éventuellement...)

Perso je vous conseillerai plusieurs moyens de préparer votre avenir professionnel, et ceci quelque soit les études que vous choisissez cette année:

- cherchez à rencontrer des gens qui occupent des postes qui vous intéresse (pas forcément juriste; mais avec qui vous aimeriez collaborez plus tard ; présentez-vous comme étudiante, souhaitant en savoir plus sur leur métier,
- préparez un minimum vos questions et n'hésitez pas à dire : "je n'y connais rien, expliquez-moi";
- les premiers contacts sont plus difficiles: commencez par une relation d'une relation, un personnage pas trop intimidant... N'allez pas voir le Ministre de la Culture en premier quoi! mais le conservateur d'un musée "quelquonque", ou d'un musée que vous adorez (mais autre que le Louvre!) pour vous "faire la main", commencer à comprendre les questions juridiques qui peuvent se poser.
- si vous êtes super timide, ou loin géographiquement de votre interlocuteur, faites la même chose par écrit;
- demandez vous ce qu'en tant que juriste vous pourriez leur apporter;
- demandez leur les problèmes juridiques qu'ils rencontrent.
- et bien sûr comment ils les résolvent: service juridique interne, avocat... (tâchez d'obtenir leurs coordonnées pour les contacter à leur tour...)
- faites des recherches sur les situations évoquées, des "cas pratiques" en Art...
- faites bien sûr des comptes rendus de vos visites et envoyez les à ceux qui vous ont reçu (ou qui vous auront répondu par écrit).

De fil en aiguille vous rencontrerez des gens (futurs employeurs potentiels) et vous aurez une meilleure idée des possibilités, et de ce vous voulez faire; vous commencerez votre formation pratique Droit de l'Art, et qui sait, vous trouverez peut-être un stage ou CDD chemin faisant...

Ca peut même faire un programme à temps plein pour six mois sans études, (ou mi-temps avec 1/2 boulot à coté) mais il faut une bonne dose d'audace pour le faire. Néanmoins, ce genre de méthode s'étant avérée payante pour moi, je vous la soumets... Ca peut toujours vous donner des idées!

Cordialement
Basille

Merci tout d'abord de votre témoignage et de vos conseils. Je dois avouer au conraire de vous ne pas avoir suivi un chemin tout tracer en ce qui concerne le droit. En effet, j'ai suivi des études d'histoire et de sciences politiques les années antéireures, avant d'intégrer ce dernier diplôme. D'autre part, les réponses escomptées de troisème cycle se sont révélées décevantes. Je souhaite vivement que le Cavej sera en mesure de m'accorder l'équivalence en licence.
Pour les rencontres avec ces personnes je vais tâcher de trouver.

Profitez de l'occasion pour chercher aussi ce que vous voulez vraiment faire, afin de déterminer vos besois en terme de formation. Nombreux sont les exemples des personnes qui n'ont pas particulièrement étudié la branche dans laquelle ils se trouvent exercer aujourd'hui.