LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Bonjour à tous, c'est mon premier message sur ce forum.

Je suis actuellement en master 1 droit des affaires et je me destine à la profession d'avocat d'affaires.

Après m'être renseigné le niveau des salaires dans la profession, j'ai appris qu'il y avait près de 50% de charges (charges sociales + IR) pour des salaires pas forcément très élevés, surtout en début de carrière.

Pour un salaire de 3000 euros brut mensuel, il ne resterait que 1500 euros dans ma poche au final ???

Si vous pouviez me confirmer cela, car cela me semble ahurissant. Je pensais que seuls les très hauts salaires étaient si fortement imposés.

Bonsoir,

Voici comment fonctionnent les choses:

- Pour un collaborateur: le cabinet rétrocède une partie des honoraires perçus par le cabinet. Soit, pour l'exemple, 3.000€ ce qui correspond au cout net pour le cabinet.

Les charges sociales pèsent sur le collaborateur soit environ 40% payés en N+1. Restent donc 1.800€ nets.

L'infortuné collaborateur doit ensuite s'acquiter de l'impot sur le revenu qui varie en fonction de sa situation personnelle.

- Pour un salarié: l'employeur retient un certain nombre de charges calculées sur le salaire brut.

Pour arriver à un net de 1.800€, le salarié vera son brut amputé d'environ 450€ (part salariale des charges) et l'employeur versera de son coté environ 700€ (charges patronales).

Le cout pour l'employeur sera à donc +/- égal à celui d'un contrat de collaboration.

L'infortuné salarié devra bien évidemment s'acquiter aussi de l'impot sur le revenu.

Pour un salaire de 3000 euros brut mensuel, il ne resterait que 1500 euros dans ma poche au final ???

Et imagine que dans la moitié des barreaux, 1500 euros c'est la rétrocession de base... Ca t'aidera à voir la profession du bon coté...

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Ark a écrit :

Pour un salaire de 3000 euros brut mensuel, il ne resterait que 1500 euros dans ma poche au final ???

Et imagine que dans la moitié des barreaux, 1500 euros c'est la rétrocession de base... Ca t'aidera à voir la profession du bon coté...

Tu veux gagner du pognon ? Deviens trader ou joue au loto...

Sans parler de gangner "du pognon", il faut bien reconnaitre que cette situation est dfficile à avaler pour des individus qui bossent 50 heures par semaine avec 5 à 8 ans d'études derrière eux et qui ont au quotidien une très grosse pression.
Tout ça pour pouvoir dire en société que l'on est AVOCAT.
Mais un avocat au smic quand même, ça fait réfléchir....

Whaouh, voila un mythe qui s'effondre pour moi...

Je savais que certains avocats étaient au SMIC, mais je pensais que cela concernait une minorité d'avocats, notamment ceux spécialisés en pénal.

La situation est-elle la même dans tous les pays ou est-ce spécifique à la France? (je parle surtout des pays anglo-saxons).

Car c'est vrai que ça fait classe en société de dire que l'on est avocat, mais si on habite en HLM, y a comme un malaise

Eh oui, on ne devient plus riche en étant avocat, c'est une époque révolue pour beaucoup (sauf en fusac peut être, en étant associé d'un gros cabinet), surtout en ce moment!

les cabinets d'avocats connaissent une vraie crise aussi depuis un an.

Pour bien s'en sortir il faut impérativement développer sa clientèle personnelle (ce qui est très dur pour bcp,sauf à bosser tard le soir et les week ends).

Ce qui me choque le plus est de payer des charges très importantes sans garantie derrière : possibilité d'être ejecté sans motif et sans chômage notamment.

Pour plus de pragmatisme, peut être que certains avocats pourraient nous donner (sans langue de bois et sans honte) leur salaire après charges et IR pour ce faire une idée concrète de la galère dans laquelle ils se trouvent. OUI OUI GALERE, ya pas d'autre mot pour qualifier la vie d'avocat.


NB: Et s'il vous plait, pas le couplet habituel sur l'intérêt des dossiers traités.

Ben, moi je suis avocat, spécialisé en pénal, et je gagne très bien ma vie.

Je travaille beaucoup mais comme c'est ma passion, je n'ai pas le sentiment de travailler....bien que la fatigue existe.

Sur mon barreau et dans mon milieu (les pénalistes, ceux qui s'y consacrent vraiment pas seulement ceux qui font des perms ou des co...) les avocats vivent tout à fait correctement.

Mes confrères en civil, social se portent assez bien.

Bien sur il faut une clientèle perso, un certain succès dans les affaires traitées, une bonne gestion du Cabinet.

Il est évident que les débuts comme collaborateur sont souvent plus difficiles.

Mais bon il ne faut pas confondre la galère de certains collaborateurs et la profession dans son ensemble...

Il me semble qu'il faut aussi bien garder à l'esprit la différence entre le jeune avocat à peine rentré sur le marché, jeune collab' par exemple, et la situation avec de l'expérience, par exemple 10 années plus tard. Je pense que la rémunération suit une courbe ascendante assez vertigineuse, à supposer que l'on soit dans une une certaine structure. Mais cela s'achète de toute façon au prix d'une absence de vie personnelle au profit de son job, c'est à prendre en compte pour qui veut envisager cette voie. Bon courage à tous

Bonjour,

Je tiens quand même à mettre fin à certaines contre-vérités.

Le taux de charge des avocats représente environ 25%/30% du montant des honoraires encaissés.

Le montant des impôts dépend de la situation personnelle.

Ainsi, je confirme que seuls les avocats percevant des revenus élevés doivent mettre de côté 50% au titre des charges et de l'impôt sur le revenu.

Je pense que cela ne concerne en aucune façon les collab gagnant 3000 € par mois.

A ceci, toutefois, un petit bémol : les charges sociales des premières années sont payables en fin N+2 et en N+3.

Ainsi, les deux premières années, il faut mettre de côté 25%/30% des honoraires en prévision de la régularisation de charges intervenant en fin N+2 et en N+3. Ces sommes mises de côté doivent donc être considérées comme ne nous appartenant pas (bien qu'utiliser cette mane soit tentant et certains se font piéger avec ça). Pour autant, comme elles ne sont pas payées, on est taxés dessus et le total entre cet impôt et les sommes mises de côté en prévision peuvent représenter un total assez significatif.

Mais, à l'inverse, comme on paie en N+3 bcp de charges sociales, il s'agit d'une année où on paie moins d'impôts.