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article du monde sur ledroit

MessagePosté: Jeu 04 Oct 2012 10:11
de Jean Marc Cheze
Bonjour ,
Un article du monde http://www.lemonde.fr/enseignement-supe ... 73692.html.
Qu'en pensez -vous?
Cordialement

Re: article du monde sur ledroit

MessagePosté: Jeu 04 Oct 2012 14:56
de rashomon
Je pense que le pot aux roses des études juridiques vient d'une chose qu'on ne dit pas assez aux étudiants ... Les études de droit coûtent cher.

C'est très certainement un moyen comme un autre de faire une sélection.
Mais comme cela est quasi "non-dit" du coup la filière attire.

On peut faire le même parallèlle pour les études médicales et cela bien au délà de la PCEM1. Une fois la première barrière passée, il faut encore avoir des ressources suffisantes pour préparer un autre concours, celui-ci beaucoup plus difficile que le premier (et à bien des égards plus importants pour les débouchés).

En droit, une fois l'écrémage des premières années passés, la concurrence perdure à coup de double Master, double formation et caetera ... mais dans la théorie, pour ma part, j'estime qu'un bon juriste (qu'il soit en entreprise, titulaire du CAPA, ou docteur) arrive à maturité intellectuelle au bout de 4 ans.

Malheureusement aussi, je pense que cette maturité ne peut être atteint qu'au prix de 3 années fondamentales parfaitement maîtrisées (ce qui je pense n'est pas le cas pour la moitié des étudiants, certains visant le diplôme ou la note ou le dossier pour un M2, l'acquisition d'un socle efficient est tout autre chose et relève malheureusement encore du fruit du travail de l'étudiant ceci étant difficilement "contrôlable")

Re: article du monde sur ledroit

MessagePosté: Jeu 04 Oct 2012 15:18
de Must
Bonjour,

Merci pour le partage de cet article.

Je trouve qu'il pointe bien les problèmes de l'insertion professionnelle des jeunes diplômés en Droit : outre le fait que la plupart des études de Droit ne sont pas assez professionnalisantes (seuls les stages permettent d'acquérir un début d'expérience, mais souvent ce ne sont que quelques mois d'un cursus), c'est la loi de l'offre et de la demande sur le marché de l'emploi, avec des recruteurs toujours plus exigeants et toujours plus de candidats tous les ans...

Ce qui me fait sourire, c'est que malgré des études aux chiffres éloquents, les Présidents d'Université continuent à défendre leurs cursus...

Re: article du monde sur ledroit

MessagePosté: Jeu 04 Oct 2012 16:39
de lucio
La sélection à l'entrée ou en fin de première année est une évidence et une nécessité absolue, en la refusant, on cautionne un gâchis énorme : 20 000 diplômés chaque année pour 100 000 postes en tout sur le marché !

On cautionne ces parcours frustrant où des titulaires de bac+5 se retrouvent à exercer des métiers qui n’ont rien à voir avec leurs attentes.

On cautionne l’inflation diplomante qui amène des centaines d’étudiants à faire des formations complémentaires, souvent au prix d’un bras, non pas pour acquérir des compétences mais simplement pour se démarquer de la masse et avoir une chance de prouver leur valeur dans une entreprise, avoir leur chance.


Alors, oui, on condamne sans doute la très grande minorité de « ceux qui se révèlent sur le tard », dont j’ai fait parti, mais à choisir, je choisis de préserver la majorité.

Re: article du monde sur ledroit

MessagePosté: Ven 05 Oct 2012 15:48
de BI.
Bonjour,

Je suis bien heureuse qu'on entre pas dans un système dite de sélectivité comme en médecine. J'ai eu du mal pendant mes premières années d'études non pas par flemme ou incompétence mais simplement parce que dispersée à cause d'un travail à côté et des temps de trajet fac-domicile assez important (plus de 3H par jour). Et contrairement à Lucio, non je ne me dévoue pas pour "le bien de la majorité".
Le vrai problème réside selon moins dans l'existence de certains masters, qui ont le sait ne mène que rarement vers la vie active... ce qui de fait conduit ces jeunes diplômés à une très longue période de recherche d'emploi.
Mais surtout, et c'est là où le bât blesse, le manque criant de professionnalisation!!! Certains professeurs ne semble même pas savoir qu'un monde professionnel existe. Certaines facs proposent de plus en plus l'alternance: il est fascinant de voir comment ces étudiants s'insèrent rapidement et dans des bonnes conditions sur le marché du travail!
Par contre, je suis sceptique sur le chiffre de 100 000 postes: dommage qu'on ne sache pas ce qu'il prend en compte.