Forum : Emploi et carrière

Sujet : Question d orientation

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Re: Question d orientation

de jeanL   le Sam 01 Juin 2013 20:44

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Dxtro vous dites que vous avez plus d'amis qui sortent d'ESC qui galèrent que de juriste, mais vous parlez de toutes les spécialités existantes dans les ESC ? Pour le marketing par exemple cela ne m'étonne pas, mais pour d'autres spécialité comme le contrôle de gestion ou l'audit j'imagine que la situation doit être favorable pour les sortants d'ESC, non ?
Et pour ce qui est des ingénieurs, vous parlez de quelle spécialité ? J'avoue que je suis assez étonné, car y a quand même des spécialités qui "marchent du tonnerre" malgré la crise. Maintenant faut voir aussi si ses personnes ont le titre d'ingénieur (les entreprises sont très regardantes sur ça)

   Re: Question d orientation

de Dxtro   le Lun 03 Juin 2013 16:30

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Bonjour Jean le Pieux,

Je suis aussi étonnée que vous concernant les difficultés d'insertion pour ces catégories de diplômés.

Je parle de toutes filières confondues.

Concernant les écoles de commerce type ESC et IAE, j'observe depuis 2/3 ans des difficultés d'insertion professionnelle aussi importantes que celle des sortant des universités.
Bien sûr, il y a des filières plus touchées que d'autres : Marketing/Comm/RH/Management (c'est à dire, 90% des étudiants en école de commerce!!).
Malheureusement, je fais aussi le constat que les diplômés de la filière "Audit/Banque/Finance" ne sont plus aussi bien lotis qu'auparavant. Cela a certes été une filière anti-crise pendant un temps, mais j'ai bien peur que ce ne soit plus le cas aujourd'hui. Beaucoup d'étudiants s'étant rués sur ces métiers pour assurer leur avenir.

Selon mon opinion, je pense que cela est dû à la multiplication des écoles de commerce en elles-même et par conséquent, des étudiants qui en sortent diplômés. Plus de concurrence en somme.
Mais aussi, le fait est que beaucoup d'écoles vendent du rêve aux étudiants et les entreprises commencent à s'en méfier, donc par ricochet, rechignent à embaucher les étudiants qui en sortent (Et je parle d'écoles renommées comme ESC).
Pour citer des exemples, certaines n'hésitent pas à se vanter de partenariats avec de grandes entreprises ou de réseaux pros solides, alors qu'ils se révèlent inexistants une fois le chèque signé à l'entrée de l'école.
Ou encore, des écoles qui font parrainer des formations fantaisistes par des universités pour obtenir l'accréditation de l'Etat qu'elles n'ont pas obtenu (Cf. Parrainages ESC/Fac de droit, grosse blague).

Concernant les ingénieurs, même constat toutes filières confondues.
J'ai eu la chance de donner des cours de P.I à l'INP (Info, Génie industriel...) et de suivre un peu l'insertion professionnelle des élèves sortis diplômés.

Pour les écoles de commerce passe encore...(Je suis pas une grande fan de ces écoles aux formations vides et aux élèves diplômés grâce à leur porte monnaie).

Mais les écoles d'ingés...j'ai été vraiment plus qu'étonnée en voyant que quasiment aucun JD ingé ne trouvait d'emploi (ne serait-ce qu'un CDD). Après de longues recherches laborieuses, j'observe que tous sont partis à l'étranger, faute de place pour nos ingénieurs français.
Ajoutons à cela que nos entreprises françaises sont friands des ingénieurs étrangers (bien meilleurs que nous en sciences il faut l'admettre), cela laisse peu de chance à nos diplômés nationaux.

C'est l'amer constat que j'ai fait.
Tout cela pour dire que personne n'est épargné et que le tableau est assez sombre partout.
Et qu'il est vrai qu'autour de moi, mes camarades juristes ont bien moins galérés (moi y compris) que les étudiants d'autres écoles.

   Re: Question d orientation

de jeanL   le Mer 05 Juin 2013 19:58

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Il y a de la marge quand même pour les ingénieurs, quand on regarde les statistiques de l'INSEE les ingénieurs sont quand même moins exposés au chômage (grâce à leurs compétences exportables, moi même parmi mes voisins j'ai un ingénieur en génie civil qui a mis plus d'un an et demi pour trouver un emploi, certes c'était en dehors de la France métropolitaine, a ce jour il doit être a Mayotte, mais il a quand même trouver avec des compétences reconnues).

   Re: Question d orientation

de LawyerStyle   le Lun 10 Juin 2013 19:06

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Bonjour,

Certains confrères m'avaient fait part de la vision négative décrite sur ce forum. Je pensais qu'ils exagéraient... je pense plutôt que c'est le contraire!
Tout d'abord, je pense qu'il convient de préciser que le métier d'avocat recouvre plusieurs réalités, difficile de faire une généralité, de ce fait.
Il faut s'informer durant son cursus, faire des stages pour être confronté à la réalité du ou des métier (s) envisagés.
Maintenant, inutile d'être pessimiste: la situation sinistrée, rien que ça?
Pour ma part, je ne me retrouve pas dans le quotidien décrit. J'exerce depuis presque huit ans au barreau de Paris et je n'ai jamais fait appel à la cellule psychologique :lol:
Je pense qu'il faut savoir pourquoi on veut être avocat: si le moteur est l'argent avec l'ambition de devenir riche, alors oui, il vaut mieux jouer au loto ou être trader.
Je ne quitterai jamais cette profession même s'il y a des hauts et des bas mais c'est ce qui fait toute la beauté du métier, tous comme pour les autres métiers (demandez donc au secrétaire si tout va bien!).
Il faut également savoir poser des limites et savoir ce qu'on veut. J'ai eu une première collaboration très difficile: horaires hallucinants, un week-end sur deux et interdiction de développer une clientèle! ::|
J'ai donc dit au revoir au bout de trois mois, sans regret. Cette expérience m'a permis ensuite de trouver la collaboration qui me conviennent: totale liberté dans les horaires tant que mes dossiers sont faits, j'ai une clientèle personnelle assez importante. Je suis pour ma part à environ 4000 euros par mois, ce que j'estime plus que correct.
Voila ma contribution. Le marché du travail est difficile quelque soit le domaine. Vous voulez faire du droit? Bien, faîtes-le,obtenez des notes suffisantes, pensez aux stages et tout ira bien, il n'y a pas de raison!
Ps: l'informatique outre l'anglais est un vrai plus!
Cordialement

   Re: Question d orientation

de jeanL   le Lun 10 Juin 2013 20:33

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LawyerStyle a écrit :Il faut s'informer durant son cursus, faire des stages pour être confronté à la réalité du ou des métier (s) envisagés [...]
Bien, faîtes-le,obtenez des notes suffisantes, pensez aux stages et tout ira bien, il n'y a pas de raison!


Dans ce cas vous et moi on ne doit pas vivre sur la même planète, je dois surement être enfermé dans une dimension parallèle.

Quand j'étais étudiant en droit et que je recherchai des stages pour avoir une expérience professionnelle, j'avais postulé auprès de huissier, notaires, commissariats, tribunaux, entreprises (en tant que juriste), administration publiques etc. Et j'ai jamais pu trouver sans avoir de piston pour des stages non rémunérés, et même avec le piston cela ne correspondait pas à mon projet professionnel mais il fallait bien avoir une première expérience ... Je repense par exemple aux secrétaires avec les relances "on vous rappellera", foutaise ! Autant attendre la fin du monde ou mourir du choléra.
J'ai beau m'être informé durant mon cursus, les informations trouvés demeurent chaotiques et sinueuses (les voix du seigneur sont impénétrables comme on dit, ou c'est tout simplement par ce que je dois pas tomber sur les bonnes personnes).
Ensuite pour ce qui est des "notes suffisantes" j'ai beaucoup bosser pour avoir des notes qui oscillent entre 10 et 12 jamais avoir de mention, quelques fois j'avais 15 voir 16 (par exemple en droit de la mobilité dans l'Union européenne) d'autres fois j'avais 7 (par exemple en libertés publiques) voir 5, par expérience je sais que le droit est loin d'être une science exacte, et selon les enseignants ou chargés de td sur lesquels vous aller tomber (ou du moins selon leur qualité pédagogiques, leurs ouvertes, leurs réticences à vous donner des indices partiels) , vous n'aurez pas du tout le même niveau.

   Re: Question d orientation

de LawyerStyle   le Lun 10 Juin 2013 22:45

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Effectivement, on ne doit pas vivre dans le même monde.
Pour ma part j'ai commencé à faire des stages en licence et ce, jusque l'obtention de mon CAPA.
Certes, il y a beaucoup de refus ou de non réponses et cela nécessite d'y consacrer du temps. Mais un stage, de surplus non rémunéré durant le cursus se trouve (ET SANS PISTON)!
Il se peut que vos candidatures posent problème si vous ne trouvez absolument personne pour vous prendre en stage, ne serait ce qu'un mois.
Regardez ce site, il y a une multitude d'offres de stage!
Pour les notes, le système peut être critiqué et remis en cause, maintenant avec des notes moyennes, il sera difficile d'accéder à un M2, c'est la règle du jeu dans la plupart des facs.

   Re: Question d orientation

de jeff_75   le Mer 12 Juin 2013 11:13

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Arrive un moment où il faut atterrir aussi. Le fait est qu'aujourd'hui le moindre petit cabinet d'avocats de province reçoit des dizaines de candidatures de stages par an; sans parler des juridictions. Si on n'a rien qui fait sortir son CV du lot avant le M2, notamment des mentions, on peut éventuellement se plaindre de ne rien trouver mais on ne doit pas s'en étonner, ou alors c'est qu'on n'a jamais mis les pieds dans les amphis blindés de licence (voire de M1).
Quant aux études de droit en soi le système n'est certes pas parfait, mais il faut aussi se demander si on n'a pas loupé quelque-chose pour obtenir des notes moyennes alors qu'on "bosse beaucoup" (et donc qu'on a le temps pour, a priori).

   Re: Question d orientation

de jeanL   le Mer 12 Juin 2013 17:00

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Loupé quelque chose ? J'aimerai bien savoir quoi dans ce cas.
En tout cas voir quand je vois qu'il faut pondre une mention (c'est comme les concours, il faut bosser ET avoir de la chance) pour une simple expérience non-significative ça démontre que les étudiants en droit sont traités comme de la chair à canon. En vu du nombre d'étudiant, en L1 on étaient 250 (150-180 présents en cours à vu d'oeil) inscrits, 90 en L3 (60-80 présents en cours à vu d'oeil) en plus dans une commune(qui de plus est pauvre donc théoriquement moins d'étudiants) qui n'est pas grande contrairement aux villes comme Paris, Marseille, Lyon etc Et les témoignages sur le forum montrent qu'on étaient déjà trop nombreux avec cette crise économique.

   Re: Question d orientation

de Dxtro   le Jeu 13 Juin 2013 11:59

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Faire ressortir son CV avec une mention ?!

Alors là s'il y a bien quelquechose dont les recruteurs se fichent pas mal c'est bien les mentions et les notes obtenues...du moment qu'on a le diplôme! Et encore heureux, car eux au moins savent très bien qu'avoir 15 en telle matière ne va pas faire d'une personne qu'elle s'intègrera en milieu professionnel et sera capable de raisonner sur du concret...

Puis c'est facile de bachoter, apprendre par coeur, y'en a qui sont pros en la matière.
Quand on voit les premiers de la classe du premier rang, incapables d'aligner deux mots ou de voir le côté pratique de ce qu'ils apprennent. On peut dire qu'avoir 17 en TD pour eux ne va pas les propulser sur le marché de l'emploi !

Si l'on parlait du fait de postuler en M2 OK, mais même pour un stage, on cherche avant tout une personnalité, un parcours, une motivation.

Un CV qui sort du lot c'est :

- Quelqu'un qui a bossé tous les étés pour gagner sa croûte, peu importe le job, pas besoin d'avoir fait la secrétaire et/ou larbin dans le cabinet d'un copain de la famille.

- Des activités extraprofessionnelles et autres intérêts pour montrer qu'on fait aussi autre chose de sa vie et que ça peut apporter pas mal de choses sur le plan personnel, donc professionnel (Mais ça les juristes ont tendance à ne pas s'y intéresser!).

- Un parcours cohérent mais original (avoir une certaine continuité dans les éventuels stages effectués).

Puis lorsque l'on postule pour des stages, il ne faut pas oublier l'après envoi du CV :
Harceler au téléphone, rendre visite à la personne à qui l'on a envoyé son CV, provoquer une rencontre voire un entretien.
Envoyer son CV c'est une chose mais faut assurer la promo marketing derrière :)

   Re: Question d orientation

de jeanL   le Jeu 13 Juin 2013 19:58

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Votre discours est convaincant mais il est décalé de la réalité,
Statistiquement un enfant de cadre s'en sort mieux que qu'un enfant d'employé ou ouvrier. Je n'invente rien, c'est un constat de l'INSEE.

On croit souvent que notre réussite dépend de nous même, mais c'est faux. Il y a notre comportement, nos résultats, notre situation, et les autres. Votre comportement peut augmenter vos chances de réussites (qui en droit ne sont à mon sens pas assez nombreuses) mais ce n'est pas une garantie en aucun cas (je parle principalement pour le droit), si vous voulez une garantie en droit, soyez alors le fils d'un associé de grand cabinet d'avocat (là encore je n'invente rien, même en regardant dans les médias on trouve des prénoms, ces mêmes personnes qui apparaissent à la télévision et finissent d'une manière ou d'une autre par le jeu des relations d'être casé).
Maintenant il y a des secteurs moins voir pas regardant regardant sur votre géniteur (de quels bijoux de familles de qui vous provenez) évidemment, le droit est loin d'en être un, on peut penser à des politiciens, ou encore notaires frères ou soeurs qui sont dans le même office (si si !).

Je radote mais c'est une affaire de statistiques, sur le marché du travail il y a l'offre de travail ET la demande de travail. Le droit de manière structurel, c'est un marché où il y a une multitude de demandeurs d'emploi pour quelques (voir dans certains cas peu) d'offres d'emploi, du coup il y a forcément des personnes lésées et des injustices, le seul arme c'est le piston, les autres armes peuvent aider mais ne vous sauveront pas forcément loin de là. Selon l'APEC pour les jeunes cadres après l'obtention du diplôme, 7% sont en recherche du premier d'emploi (6% pour les bac+5) contre 12% pour pour les juristes, 85% sont en emploi contre 72% pour les juristes. Et cela s'ajoute le fait que 30-33% des jeunes diplômés sont déclassés d'un point de vue professionnel selon les enquêtes de l'INSEE, et ce phénomène s'accentue dans les secteurs où le recrutement est difficile, donc il y a surement plus d'un tiers des juristes jeunes diplômés qui finissent pour être déclassés. Le problème est que l'on est trop nombreux, ou du moins il n'y a pas assez d'emploi dans notre secteur par rapport a la demande, et par rapport aux autres secteurs le droit est en mauvaise posture (j'ai déjà postulé des sources dans mes autres posts, si vous tenez vraiment à ce que je les remet dite le, de plus j'en ai même peut être oublié), forcément se sont ceux qui sont dans un cercle fermé qui percent mieux, les autres seront exposés à une situation dommageable.

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