jeanlepieux a écrit :Votre discours est convaincant mais il est décalé de la réalité,
Statistiquement un enfant de cadre s'en sort mieux que qu'un enfant d'employé ou ouvrier. Je n'invente rien, c'est un constat de l'INSEE.
On croit souvent que notre réussite dépend de nous même, mais c'est faux. Il y a notre comportement, nos résultats, notre situation, et les autres. Votre comportement peut augmenter vos chances de réussites (qui en droit ne sont à mon sens pas assez nombreuses) mais ce n'est pas une garantie en aucun cas (je parle principalement pour le droit), si vous voulez une garantie en droit, soyez alors le fils d'un associé de grand cabinet d'avocat (là encore je n'invente rien, même en regardant dans les médias on trouve des prénoms, ces mêmes personnes qui apparaissent à la télévision et finissent d'une manière ou d'une autre par le jeu des relations d'être casé).
Maintenant il y a des secteurs moins voir pas regardant regardant sur votre géniteur (de quels bijoux de familles de qui vous provenez) évidemment, le droit est loin d'en être un, on peut penser à des politiciens, ou encore notaires frères ou soeurs qui sont dans le même office (si si !).
Je radote mais c'est une affaire de statistiques, sur le marché du travail il y a l'offre de travail ET la demande de travail. Le droit de manière structurel, c'est un marché où il y a une multitude de demandeurs d'emploi pour quelques (voir dans certains cas peu) d'offres d'emploi, du coup il y a forcément des personnes lésées et des injustices, le seul arme c'est le piston, les autres armes peuvent aider mais ne vous sauveront pas forcément loin de là. Selon l'APEC pour les jeunes cadres après l'obtention du diplôme, 7% sont en recherche du premier d'emploi (6% pour les bac+5) contre 12% pour pour les juristes, 85% sont en emploi contre 72% pour les juristes. Et cela s'ajoute le fait que 30-33% des jeunes diplômés sont déclassés d'un point de vue professionnel selon les enquêtes de l'INSEE, et ce phénomène s'accentue dans les secteurs où le recrutement est difficile, donc il y a surement plus d'un tiers des juristes jeunes diplômés qui finissent pour être déclassés. Le problème est que l'on est trop nombreux, ou du moins il n'y a pas assez d'emploi dans notre secteur par rapport a la demande, et par rapport aux autres secteurs le droit est en mauvaise posture (j'ai déjà postulé des sources dans mes autres posts, si vous tenez vraiment à ce que je les remet dite le, de plus j'en ai même peut être oublié), forcément se sont ceux qui sont dans un cercle fermé qui percent mieux, les autres seront exposés à une situation dommageable.
Mon discours est peut être décalé selon vous, mais c'est de l'histoire vraie et vécue par moi et plein d'autres ! Je n'invente rien.
Bien sûr que l'on est trop nombreux à être diplômés par rapport à la demande, comme dans tous les secteurs et depuis des générations, mais ça n'empêche pas de se faire sa place quand on le veut et qu'on y met tous les moyens pour.
Mais bon, que peux-t-on y faire quand tout le monde prétend aujourd'hui, dans une même société, à une vie confortable de bureau et de cadre ?
Ajouté à celà la mauvaise orientation dès le lycée...bref, c'est un autre débat là aussi.
Mais il faut faire avec.
Qaunt aux statisitiques de l'INSEE, je m'asseois dessus pour tout vous dire.
Mais sincèrement, je ne vois pas un constat aussi négatif dans mon entourage et pour moi-même.
Je suis une fille issue d'une famille TRES modeste, personne dans ma famille travaillant dans le droit et pourtant par mon culot et ma motivation, j'ai toujours obtenu ce que je voulais alors que ce n'était pas gagné du tout !
Je n'ai jamais pâti d'un manque de contacts professionnels ou d'insertion.
Puis il faut faire ses preuves, accepter d'être parfois peu considéré et surexploité mais c'est le jeu et cela paye au bout d'un moment, il n'y a pas que des grands méchants loups sur le marché du travail.
Certes, il faut peut être plus ou moins de temps pour avoir la première expérience pro mais une fois celle-ci acquise, ça va tout seul.
Après, pour ma part, je n'ai de l'expérience qu'en entreprise et je pense que les recruteurs y sont beaucoup plus ouverts à des personnes de divers horizons.
Je veux bien croire que dans les cabinets, certains privilégient les enfants des confrères (mais au final pour faire quoi ? Un stage de 2 semaines photocopieuse/café? Wahou, je leur laisse bien volontiers).
Etre "fils de" OK, mais encore faut-il qu'il soit compétent, les recruteurs ne sont pas suicidaires au point d'embaucher des incapables notoires juste pour faire plaisir à un tel, faut être réaliste.
Je vais peut-être être dure mais beaucoup de diplômés ne donnent pas envie d'être embauchés, car ils n'ont jamais mis le pied dans un environnement professionnel, font preuve d'immaturité, d'arrogance et d'une incapacité à raisonner.
Le diplôme ne fait pas tout et il faut savoir faire un travail sur soi.