Merci encore pour vos nouvelles contributions et vos nouveaux messages de soutien.
Je dois dire que je me reconnais (au moins partiellement) dans chacune des expériences décrites ci-dessus, ce qui une nouvelle fois semble confirmer la tendance selon laquelle trop de JD sont "dans l'ornière" à leur sortie de la fac et ces situations n'ont rien de normal, il est important de ne pas les banaliser car s'il est vrai que dans le domaine juridique les choses se passent de cette façon, cela est loin d'être le cas dans beaucoup d'autres secteurs, y compris dans des secteurs pourtant réputés difficiles en terme d'accès au premier emploi.
Je me disais récemment que je mesurais seulement depuis peu toute l'ampleur du "Bon courage" que m'avait souhaité une étudiante travaillant à la scolarité générale (pour la période des inscriptions universitaires) de l'Université où je me suis pour la première fois inscrit en Droit. Ce jour là, j'ai pensé qu'elle ne devait se fier qu'à l'image austère qui "colle" au Droit pour bien des personnes (particulièrement pour les étudiants non juristes sur les campus pluri-disciplinaires) pour me lancer une tel "slogan de bienvenue" à la fac. Je dois dire que ce n'est qu'année après année que j'ai réalisé (bien malgré moi au demeurant) le bien fondé de ses propos pour finalement en saisir aujourd'hui toute la portée.
Je continue néanmoins à rechercher activement un stage et conserve encore une peu d'espoir concernant l'évolution de la profession de juriste d'entreprise qui, si elle ne l'est pas plus, est à mon sens au moins aussi noble respectable et utile que celle d'avocat, d'autant plus que ces deux professions sont parfaitement complémentaires (mais il s'agit là d'un autre débat...).
Toutefois, pour éviter de se réveiller une nouvelle fois avec des de nombreux maux, je crois qu'il ne faut pas se faire d'illusions : en France, il est préférable d'avoir le titre d'Avocat pour exercer en entreprise même si cela impose de passer un examen commun à toutes les spécialités juridiques, qui est franchement assez éloigné de ce que l'on peut apprendre en DESS Droit des Affaires ou Droit de l'Entreprise et surtout qui donne accès à une formation qui ne répond, semble-t-il (d'après les témoignages de personnes l'ayant suivie), qu'à une unique conception de la profession d'Avocat : celle de l'Avocat plaidant, qui n'intervient donc qu'en matière judiciaire.... mais bon, gageons que les réformes récentes de l'examen viendront infléchir les positions actuelles en ce qu'elles sont (peut être) un peu trop conservatrices....
Merci encore à tous pour votre participation et votre aide (merci tout particulièrement à Hervé avec qui j'ai eu d'intéressantes et enrichissantes conversations et qui a une nouvelle fois démontré tout son attachement aux valeurs qui pemettront à l'avenir qu'un réseau juridique digne de ce nom voit le jour
)
Bon Week-end à tous.