Les jeunes diplomés face à la désinformation

Bonjour à tous,
Combien avons nous été pendant nos études de droit à rêver d'exercer la profession de juriste d'entreprise ou d'avocat. Nous ne pouvons que constater, sans chercher à faire de l'alarmisme, que nombre de jeunes diplômés possédant un troisiècle cycle de droit resteront sur le bas côté, en attente d'une opportunité d'insertion. Or, il est difficile de faire le deuil d'un rêve.
Car il est certain aujourd'hui qu'il n'y a pas assez de poste de juristes d'entreprise pour tout ceux qui sortent des facultés avec un troisième cycle (voire deux ou trois). Peut-être que si les pseudos postes de stagiaires étaient transformés au moins en CDD la situation serait différente.
Mais c'est un autre débat que nous sommes nombreux à pouvoir nourrir.
Comment donc expliquer cette situation?
La première qui est la plus simpliste consiste à justifier ce phénomène par la morosité du marché de l'emploi des cadres.
Une seconde, pour certains peut-être plus choquante, consiste à avancer que la faculté produit trop de jeunes diplôlmés.
Suivant cette hypothèse à laquelle j'adhère, la responsabilité incomberait-elle à la faculté? aux professeurs d'université? aux gouvernements successifs qui ont modifié la politique de l'éducation nationale depuis 10 ans?
Ces dernières années les facultés de droit ont perdu des étudiants qui, souhaitant ne pas perdre des années à la fac du fait de l'absence d'encadrement et de l' absence d'obligation d'assiduité choisissent des voies plus rapides d'accès à l'emploi. La réputation des facultés de droit n'était pas faite pour les motiver en raison du faible taux de réussite en 1ère année. Lorsque j'ai eu ma 1ère année il y a presque 10 ans le taux de réussite dans ma faculté était de 20%. Il a aujourd'hui au minimum doublé.
Les taux ont aussi progressé relativement aux années supérieures.
Politique des facs ou politique louable du gouvernement de permettre à chacun d'avoir un niveau d'études supérieures. Peut-être un peu des deux.
Néanmoins, même si ce mot nous irrite tous, ce changement de la donne universitaire (la généralisation des unités de valeur permet à chacun d'atteindre un jour la maîtrise en droit) reporte LA SELECTION.
A quand? à la sortie de la maîtrise lorsque tout le monde s'affaire pour rentrer dans le troisième cycle de son choix...
Mais lorsque j'évoque en objet "les jeunes diplômés" je pense bien sûr à ceux qui sont admis en troisième cycle. Les autres n'ont que peu de chances de trouver un poste de juriste aujourd'hui. Et pourtant je connais des directeurs juridiques qui n'ont pas plus de 45 ans et qui n'ont qu'une maîtrise de droit. Ceux ci préfèrent recruter des jeunes diplômés avec double formation ou deux troisièmes cycles...
Avions nous été prévenu à notre entrée en faculté de ces critères de recrutement? NON
Sinon, nous aurions peut-être décidé de faire autre chose.
Il y a bien un manque d'information en 1ère année (voire au lycée). L'absence d'information est une forme de désinformation.
Mais ce n'est pas la seule...
Lorsque nous sommes admis en troisième cycle (surtout lorsqu'il est côté), une forme de soulagement nous envahit, pensant être proche de notre métier de coeur.
Nos directeurs de troisième cycle nous promettent monts et merveilles et nous sommes disposés, crédules que nous sommes, à les croire. Ont-ils mis le nez dehors? Ou ne s'adressent-t-il qu'aux quatre ou cinq étudiants qui travailleront rapidement?
Ils ne sont peut-être pas assez formés à la pratique. Pour s'en apercevoir, il faut se rendre à ces journées de formation pour praticiens ou on vous informe des évolutions législatives et en jurisprudence dans les matières qui vous intéressent . Il n'y a rarement pas de considération du terrain, aucune plus-value autre que théorique. C'est affligeant!
Certains diront, c'est normal, chacun à sa place. Soit!
Mais pourquoi ces professeurs d'université s'acharnent à créer troisième cycle sur troisième cycle alors que la demande des entreprises est faible?. Image, réputation, affirmation de son expertise, concurrence entre professeurs d'université? Ou simple volonté gratuite et bien intentionnée de vouloir former des étudiants toujours plus spécialisés? Ou peut-être encore volonté de relever le niveau intellectuel d'une petite partie de la population, les étudiants en droit?
Allez savoir! J'en perds mon latin... pourtant entretenu à la fac via les adages en tout genre...
La multiplication des troisième cycles génèrent plus de diplômés. La sélection a donc été reportée, en laissant croire à des étudiants qu'ils travailleraient à la sortie. (Voir les plaquettes de présentation de votre troisième cycle, rubrique "Débouchés"). On nage en pleine désinformation au plus grand profit des facultés (droits d'inscription) et des professeurs d'université qui vous oublient vite à la sortie (ligne supplémentaire sur leur CV: "Directeur du DESS/DEA/MASTERE 2 trucmuche"). Et au détriment d'étudiants volontaires et le plus souvent correctement formés et capables...
Il ne faut pas se leurrer. Si vous ne trouvez pas ce n'est pas seulement parce que le marché de l'emploi est morose mais parque c'est à la sortie de vos troisièmes cycles que s'opère aussi la sélection...
Trois solutions se présentent alors à vous. 1. Le traditionnel piston français 2. Même si vous vous sentez prêts à travailler, faîtes deux ans de stages -avec convention SVP- 3. Passez le CAPA mais les mêmes problèmes peuvent se poser à la sortie de l'école du barreau donc se reporter aux solutions 1 et 2!
Les jeunes diplômés face à la désinformation: Est-ce que l'on vous avait dit que pour exercer votre profession de juriste (sans piston), il fallait bien plus que 5 ans? A chacun de chercher l'erreur!
Combien avons nous été pendant nos études de droit à rêver d'exercer la profession de juriste d'entreprise ou d'avocat. Nous ne pouvons que constater, sans chercher à faire de l'alarmisme, que nombre de jeunes diplômés possédant un troisiècle cycle de droit resteront sur le bas côté, en attente d'une opportunité d'insertion. Or, il est difficile de faire le deuil d'un rêve.
Car il est certain aujourd'hui qu'il n'y a pas assez de poste de juristes d'entreprise pour tout ceux qui sortent des facultés avec un troisième cycle (voire deux ou trois). Peut-être que si les pseudos postes de stagiaires étaient transformés au moins en CDD la situation serait différente.
Mais c'est un autre débat que nous sommes nombreux à pouvoir nourrir.
Comment donc expliquer cette situation?
La première qui est la plus simpliste consiste à justifier ce phénomène par la morosité du marché de l'emploi des cadres.
Une seconde, pour certains peut-être plus choquante, consiste à avancer que la faculté produit trop de jeunes diplôlmés.
Suivant cette hypothèse à laquelle j'adhère, la responsabilité incomberait-elle à la faculté? aux professeurs d'université? aux gouvernements successifs qui ont modifié la politique de l'éducation nationale depuis 10 ans?
Ces dernières années les facultés de droit ont perdu des étudiants qui, souhaitant ne pas perdre des années à la fac du fait de l'absence d'encadrement et de l' absence d'obligation d'assiduité choisissent des voies plus rapides d'accès à l'emploi. La réputation des facultés de droit n'était pas faite pour les motiver en raison du faible taux de réussite en 1ère année. Lorsque j'ai eu ma 1ère année il y a presque 10 ans le taux de réussite dans ma faculté était de 20%. Il a aujourd'hui au minimum doublé.
Les taux ont aussi progressé relativement aux années supérieures.
Politique des facs ou politique louable du gouvernement de permettre à chacun d'avoir un niveau d'études supérieures. Peut-être un peu des deux.
Néanmoins, même si ce mot nous irrite tous, ce changement de la donne universitaire (la généralisation des unités de valeur permet à chacun d'atteindre un jour la maîtrise en droit) reporte LA SELECTION.
A quand? à la sortie de la maîtrise lorsque tout le monde s'affaire pour rentrer dans le troisième cycle de son choix...
Mais lorsque j'évoque en objet "les jeunes diplômés" je pense bien sûr à ceux qui sont admis en troisième cycle. Les autres n'ont que peu de chances de trouver un poste de juriste aujourd'hui. Et pourtant je connais des directeurs juridiques qui n'ont pas plus de 45 ans et qui n'ont qu'une maîtrise de droit. Ceux ci préfèrent recruter des jeunes diplômés avec double formation ou deux troisièmes cycles...
Avions nous été prévenu à notre entrée en faculté de ces critères de recrutement? NON
Sinon, nous aurions peut-être décidé de faire autre chose.
Il y a bien un manque d'information en 1ère année (voire au lycée). L'absence d'information est une forme de désinformation.
Mais ce n'est pas la seule...
Lorsque nous sommes admis en troisième cycle (surtout lorsqu'il est côté), une forme de soulagement nous envahit, pensant être proche de notre métier de coeur.
Nos directeurs de troisième cycle nous promettent monts et merveilles et nous sommes disposés, crédules que nous sommes, à les croire. Ont-ils mis le nez dehors? Ou ne s'adressent-t-il qu'aux quatre ou cinq étudiants qui travailleront rapidement?
Ils ne sont peut-être pas assez formés à la pratique. Pour s'en apercevoir, il faut se rendre à ces journées de formation pour praticiens ou on vous informe des évolutions législatives et en jurisprudence dans les matières qui vous intéressent . Il n'y a rarement pas de considération du terrain, aucune plus-value autre que théorique. C'est affligeant!
Certains diront, c'est normal, chacun à sa place. Soit!
Mais pourquoi ces professeurs d'université s'acharnent à créer troisième cycle sur troisième cycle alors que la demande des entreprises est faible?. Image, réputation, affirmation de son expertise, concurrence entre professeurs d'université? Ou simple volonté gratuite et bien intentionnée de vouloir former des étudiants toujours plus spécialisés? Ou peut-être encore volonté de relever le niveau intellectuel d'une petite partie de la population, les étudiants en droit?
Allez savoir! J'en perds mon latin... pourtant entretenu à la fac via les adages en tout genre...
La multiplication des troisième cycles génèrent plus de diplômés. La sélection a donc été reportée, en laissant croire à des étudiants qu'ils travailleraient à la sortie. (Voir les plaquettes de présentation de votre troisième cycle, rubrique "Débouchés"). On nage en pleine désinformation au plus grand profit des facultés (droits d'inscription) et des professeurs d'université qui vous oublient vite à la sortie (ligne supplémentaire sur leur CV: "Directeur du DESS/DEA/MASTERE 2 trucmuche"). Et au détriment d'étudiants volontaires et le plus souvent correctement formés et capables...
Il ne faut pas se leurrer. Si vous ne trouvez pas ce n'est pas seulement parce que le marché de l'emploi est morose mais parque c'est à la sortie de vos troisièmes cycles que s'opère aussi la sélection...
Trois solutions se présentent alors à vous. 1. Le traditionnel piston français 2. Même si vous vous sentez prêts à travailler, faîtes deux ans de stages -avec convention SVP- 3. Passez le CAPA mais les mêmes problèmes peuvent se poser à la sortie de l'école du barreau donc se reporter aux solutions 1 et 2!
Les jeunes diplômés face à la désinformation: Est-ce que l'on vous avait dit que pour exercer votre profession de juriste (sans piston), il fallait bien plus que 5 ans? A chacun de chercher l'erreur!