LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Bonjour à tous,

Je sais que des questions très semblables ont déjà été posées sur le forum mais je n'ai pas trouvé de réponses véritables à ma situation précise (dans les sujets similaires, cela concerne avant tout les juristes en droit des affaires ou avec une double étiquette droit des affaires/droit social).

Je suis actuellement étudiante en Master 2 spécialisé en Droit social. Je vais effectuer mon stage de fin d'études dans un cabinet d'expertise comptable. Je pense que ce stage me sera très bénéfique, car il m'apportera des compétences très pratiques que ne nous apporte pas l'université (rédaction de contrats, cotisations sociales, etc). Et que ces compétences acquises durant mon stage seront un atout pour trouver mon premier emploi aussi bien en cabinet d'expertise comptable qu'en entreprise.

Cependant, mon premier souhait est de devenir inspecteur du travail. Je compte donc m'inscrire dans une formation qui prépare au concours en septembre. Mais à côté, je souhaiterais travailler à temps partiel en tant que juriste. En effet, je n'exclus pas la possibilité de ne pas réussir le concours et je ne voudrais pas qu'une année entièrement passée à préparer un concours (aboutissant de surcroît à un échec) me soit préjudiciable si j'abandonne mon idée première et décide d'entrer sur le marché du travail en tant que juriste.

Il m'a été dit que les cabinets d'expertise comptable recrutaient plus facilement que les entreprises, et je risque donc de trouver plus rapidement et facilement un emploi dans un cabinet d'expertise comptable (d'autant plus que ne suis pas sur Paris).

J'aurais donc aimé savoir:
Est-ce que travailler un an voire deux ans (si je tente le concours deux fois) dans un cabinet d'expertise comptable à temps partiel pourrait m'être préjudiciable pour plus tard si je souhaite trouver ensuite un emploi en tant que juriste en entreprise?
Je pose cette question car, si je ne peux pas être inspecteur du travail, je préfèrerais être juriste en entreprise, plutôt que juriste en cabinet.

J'espère que quelqu'un pourra m'éclairer.
Je vous remercie par avance!

Bonjour Ezoy,

Je ne vois pas en quoi cela pourrait-t-être préjudiciable... une expérience professionnelle dans ton domaine, le social, (cabinet ou entreprise) est forcément un plus.

Les expériences en cabinet d'expertise comptable sont bien valorisées lors des recrutements en entreprise: en effet, en cabinet (comptable ou avocat) le nombre de dossiers à traiter est très important et les problématiques très diversifiées (différentes tailles d'entreprise, de convention collective etc...) ce qui est extrêmement formateur.
La qualité se doit d'être au rendez vous puisque les clients peuvent engager la responsabilité professionnelle des cabinets. C'est pourquoi les professionnels qui viennent de ce secteur ont la réputation d'être compétents / techniques et travailleurs.
A mon sens, il s'agit indéniablement d'une expérience enrichissante sur un CV.
En tout cas, cela a été un tremplin pour moi : à la fin de mes études j'ai été embauché dans un cabinet d'expertise comptable en province (mais en fiscalité/droit société) et cela a été très bien accueilli par les recruteurs (Parisien d'ailleurs) pour la suite de ma carrière.

Pourquoi crains tu que cela te soit préjudiciable?

Bonjour,

Merci pour cette réponse rapide!

J'ai cette crainte car plusieurs personnes m'ont dit que rester trop longtemps travailler dans un cabinet d'expertise-comptable pouvait ensuite nous coller une "étiquette" de juriste en cabinet.

Plus précisément, un ami (ou plutôt un ami d'ami) m'a raconté qu'il avait eu de grandes difficultés à trouver un poste en entreprise après avoir travaillé à peine 4 ans en cabinet en tant que juriste en droit social.
D'ailleurs, le cas inverse semble exister, puisqu'une amie travaillant dans un cabinet d'expertise-comptable m'a raconté que son cabinet avait beaucoup hésité à recruter un juriste en droit social senior car il n'avait eu jusque là que des expériences en entreprise.

De plus, je crois (mais peut-être à tort) que les cabinets d'expertise-comptable ont effectivement des clients variés, mais la majorité de ces clients sont des petites entreprises ne dépassant pas le seuil des 50 salariés (les grandes entreprises ayant souvent un service interne). Par conséquent, un cabinet traite peu de tout ce qui se rapporte aux relations collectives, aux consultations des IRP et autres.
Or, beaucoup des entreprises qui recrutent des juristes en droit social sont des grandes entreprises dépassant aisément le seuil de 50 salariés. Pour celles-ci, ce pan du droit est donc très important. J'ai peur, qu'après avoir travaillé en cabinet pendant un moment je recherche un poste en entreprise, et qu'à ce moment là on me "reproche" de n'avoir que très peu traité de ces questions en cabinet, et de n'avoir donc pas les compétences nécessaires pour travailler dans une entreprise qui doit forcément en traiter.

Bonjour,

A la lecture des offres d'emploi de juriste en entreprise et lors des entretiens, vous pourrez parfois constater :

- soit que l'expérience demandée est fortement souhaitée (voire exigée) en cabinet (avocat ou expert comptable), par exemple pour des profils droit des sociétés, pour les raisons précedemment évoquées, (je pense que cela peut également s'appliquer pour des profils droit social)

- soit au contraire que des recruteurs (dans cette hypothèse, cela ressort plutôt de l'entretien) ont une réticence avec quelqu'un ayant une "étiquette cabinet", davantage pour des questions "d'adaptabilité" (crainte d'un manque d'intégration...) que pour des raisons techniques

L'expérience en cabinet sera l'atout que vous saurez mettre en avant, sauf si le recruteur fait un "blocage" sur les juristes de cabinet...

Cordialement.

Bonjour fredavoc,

Je vous remercie pour votre réponse.

Je regarde régulièrement les offres d'emploi de juristes en droit social, et je n'ai jamais vu d'offres provenant d'entreprises exigeant une expérience en cabinet d'avocat ou d'expert-comptable.
Cependant, comme je commence seulement depuis peu à regarder régulièrement, il est fort probable que cela existe également pour des profils droit social mais que ce type d'offres m'ait échappé!

Dans tous les cas, votre réponse me rassure! Vous avez raison, le plus important est de savoir vendre son expérience, ses acquis auprès du recruteur.
De plus, malgré l'expérience de l'ami de mon ami, j'ai du mal à croire que 4 ans suffisent pour que l'on nous colle une étiquette de juriste en cabinet.

Je vous remercie encore.

Bonsoir,

Je suis en m1 et je vais faire un stage de juriste en droit social dans un cabinet d'expert comptable. J'aimerai avoir un retour d’expérience sur les différentes taches dans un cabinet d'expertise. Pourriez vous me faire part de la votre ?

Merci

Bonjour à tous !
J'ai une petite question à vous demander. J'ai 5 ans d'expérience en Cabinets d'avocats comme juriste d'affaires, et je viens d'intégrer un Cabinet d’expertise comptable.
La standardiste me sollicite quotidiennement pour que je la remplace au téléphone, ce qui perturbe l'exécution de mes taches (nombreuses). Les autres salariés ont l'air de me dire que les précédentes juristes ont toutes pallié aux fonctions de la standardiste , et n'ont apparemment aucune conscience des taches qui sont les miennes. C'est la première fois que j'entends ça.
Quelles sont vos expériences en cabinet d'expertise comptable ?

Bonjour Honorine,

Le travail de juriste en cabinet comptable est riche et varié...
Une grande qualité est... l'adaptation !
Le juriste est souvent seul : face aux clients, face aux collègues (comptables ou pas).
Ayant travaillé plusieurs années en cabinet, il m'arrivait de prendre le téléphone, pour "soulager" le standard en période de rush.
Mais c'était du ponctuel surtout que d'une part, l'expert-comptable (la direction) n'aimait pas trop (trop cher) et d'autre part, les clients étaient les premiers surpris : "bonjour, je voudrais parler à XXX. - oui, c'est moi !".
Le service, c'est bien mais il faut rester crédible.
Alors, ce que je te propose, c'est de poser les choses avec ta collègue : oui, tu peux l'aider, mais ponctuellement, pas systématiquement (sur des périodes définies ou des créneaux horaires courts). C'est important de cadrer dès le départ, sinon, tu n'as pas fini... Et dis moi, que fait la standardiste pendant que tu la remplaces ? Et les autres collègues ne peuvent pas prendre le relai aussi ?
De mon côté, je me pose une question ; à ton point de vue, ton poste pourrait-il être supplée par un non-juriste ? En cas de défaillance, est-ce que tu serais remplacée et par qui ?

Cordialement