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Formation, orientation et marché du travail ...

MessagePosté: Lun 14 Fév 2005 15:35
de LITO
Sur l’ambiguïté des formations et du marché de l’emploi.

Il est certes bien difficile aujourd’hui pour un jeune de choisir la bonne orientation, comme il lui est délicat de fixer d’entrée le niveau d’études à atteindre pour accéder au marché de l’emploi.

Pas de formation = pas d’emploi. Ce n’est pas sorcier, ... mais pas réellement vrai. Pour ma part, ce ne sont pas les jeunes sans formation qui sont les plus difficiles à placer. Pourquoi ? Parce qu’ils sont assez mobiles, souples et qu’il existe actuellement une foultitudes de dispositifs leurs permettant d’accéder à l’emploi avec des formations totalement prises en charge par l’Etat, la Région ou autres organismes.

Pas assez de formation = postes limités en matière d’accès à l’emploi, mais également difficultés de progression dans sa carrière personnelle. Souvent difficultés de réorientation, etc. …

Formation trop ciblée = Limitation du nombre de postes. Et souvent manque d’imagination des recruteurs qui ne voient jamais loin sur le potentiel des candidats.

Formation de niveau supérieur = ????????????? Là c’est bien le problème … En réalité il convient pour des raisons statistiques de pousser énormément de jeunes vers des filières Universitaires ou des diplômes ouvrant la voie vers des carrières brillantes sur le papier, mais pas forcément très porteuses dans la réalité comme dans les faits…
Il est politiquement correct d’atteindre des quotas importants en matières de diplômes car cela présente nombre d’avantages : statistiques élevées du nombres de diplômés des études supérieures, retardement de l’âge d’entrée dans le monde professionnel (et c’est une réalité), a priori faciliter l’introduction sur le marché de l’emploi (même si c’est un leurre), etc. …
Pour les employeurs, une aubaine = trouver des personnes surdiplômées pour occuper des fonctions subalternes et minimiser l’impact sur les salaires (limitation naturelle de la masse salariale), disposer de ressources internes d’excellente qualité et surtout corvéables à souhait compte tenu des difficultés du marché actuel de l’emploi …

En réalité il n’existe pas de solution miracle en la matière et nul ne sait définir aujourd’hui le marché de l’emploi à l’objectif N +5.

Ce que l’on sait c’est que les seuls métiers en manques de main d’œuvre sont les métiers en complète désaffection de la part des jeunes (et moins jeunes) hôtellerie/restauration, bâtiment /BTP, etc. …

Même si le système est imparfait, mon seul et unique conseil aux jeunes c’est d’atteindre le niveau critique de formation pour atteindre le marché de l’emploi. Ensuite, il existe des dispositifs très performants en matière de professionnalisation et de spécialisation qui sont accessibles aux salariés et aux personnes soucieuses d’évoluer.

L’essentiel est de mettre ce fameux pied à l’étrier du monde professionnel, ensuite tout est ouvert ...

Encore une fois c'est un problème d'équilibre ...

100 % d'accord avec vous

MessagePosté: Lun 14 Fév 2005 16:39
de Justiciane
Je trouve cela tellement bien formulé que je me permets de vous citer :

En réalité il convient pour des raisons statistiques de pousser énormément de jeunes vers des filières Universitaires ou des diplômes ouvrant la voie vers des carrières brillantes sur le papier, mais pas forcément très porteuses dans la réalité comme dans les faits…
Il est politiquement correct d’atteindre des quotas importants en matières de diplômes car cela présente nombre d’avantages : statistiques élevées du nombres de diplômés des études supérieures, retardement de l’âge d’entrée dans le monde professionnel (et c’est une réalité), a priori faciliter l’introduction sur le marché de l’emploi (même si c’est un leurre), etc. …


C'est ce qu'on appelle de la démagogie pure. Les français y sont très sensibles car il s'agit d'une mise en oeuvre simpliste et totalement superficielle du slogan Liberté, Egalité, Fraternité.

Et les gouvernements successifs n'ont cessé en matière d'éducation de tirer sur la corde sensible : le sentimentalisme français.

Rien à dire à ce sujet

MessagePosté: Lun 14 Fév 2005 17:04
de Bess
j'ajouterais, ce que j'ai déjà écrit dans un autre post : le marché de l'emploi ne pourrait pas digérer les centaines de miliers de jeunes de 20-25 ans quel que soit leur niveau de formation.

Par ailleurs, maintenir ces jeunes dans les écoles, fac ou autres... crée aussi de l'emploi (prof et autres).

Quand on voit que la préoccupation de la plupart des boîtes c'est de réduire ses charges salariales au maximum.... quand on sait aussi qu'un juriste dans une entreprise n'est pas directement lié à la production, que sa valeur ajoutée est très difficile à faire valoir auprès d'une direction générale...

Ben évidemment, cela ne pousse pas à l'optimisme pour les JD, mais quoi ! Il y a des carrières ailleurs que dans le droit :wink: et je précise que cela n'est pas un déshonneur.

J'ai 2 petits garçons et il ne se passe pas une journée sans que je ne me demande quels conseils je pourrais leur donner quand ils entreprendront leurs études :roll:

Bess

MessagePosté: Lun 14 Fév 2005 17:23
de LITO
J'ai 2 petits garçons et il ne se passe pas une journée sans que je ne me demande quels conseils je pourrais leur donner quand ils entreprendront leurs études


Mais aussi que la France n'est pas le centre de l'univers et qu'une carrière internationale est un très bon atout ... :wink:

MessagePosté: Lun 14 Fév 2005 17:30
de Hervé
Non seulement la Franc en'estp as le centre de l'univers, mais dans le contexte actuel, un certain nombre de pays fon tpencher lourd la balance de l'économie de leur côté. Et je ne vois pas que cela s'arrête dans la décennie à venir... Alors si on en a la possibilité et la volonté, je pense qu'une ouverture sur l'international est quelque chose de pleinement valorisant, même sur une période seule de la carrière. :wink: :)

je sais bien

MessagePosté: Lun 14 Fév 2005 18:06
de Bess
Je sais bien qu'une carrière à l'internationale est très intéressante, que la mobilité est un atout :roll:

Je ne vois pas comment mes enfants pourront y couper !

Mais pour moi : je me demande où est le réalisme dans ce domaine : franchement, quand on a une famille, vous croyez qu'on se délocalise en deux temps trois mouvements :wink: hum, hum...

D'une manière générale, je n'ai pas encore lu sur ce forum de personne qui avait un problème existentiel pour concilier vie familiale et vie professionnelle, soit qu'il y ait beaucoup d'étudiants ou de JD sur le forum, soit qu'il ne soit fréquenté que par des moines 8) hé, hé,hé Je rigole bien sûr !

Bess

Re: je sais bien

MessagePosté: Lun 14 Fév 2005 18:11
de LITO
Bess a écrit : sur le forum, soit qu'il ne soit fréquenté que par des moines 8) hé, hé,hé Je rigole bien sûr !
Bess


Pas loin de la réalité ... N'est-ce pas frère stagi ??????????? :wink: :winkL:

MessagePosté: Lun 14 Fév 2005 18:30
de Guilain
frère lito est un maitre en la matière.
Image

MessagePosté: Lun 14 Fév 2005 18:47
de LITO
Mais frère guilain tu en es un autre ...
Amen!

lol -)

tant qu'à l'abbé Hervé ... n'en parlons pas! :winkL: :winkL: :winkL:

Pour soeur Chatchat j'ai quelques réserves ... (l'alcool) ...chut !!!!!!!!!!!!!! :wink:

MessagePosté: Lun 14 Fév 2005 20:09
de Hervé
Déjà, je ne suis pas abbé mais parrain l-o

Mais en plus, je pense que justemen til faut profiter des temps où on le peut pour être mobile et le mettre en application. Les études sont un premier pas permettant de rendre des ouvertures professionnelles à l'international plus simples ensuite. Ne serait-ce que parce que quelqu'un qui s'est déjà expatrié dans le cadre d'un VIE ou d'une période d'études à l'étranger pendant un an apporte des garanties de ne pas tout envoyer en l'air en ne supportant pas l'éloignement de la France... :wink: