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De Charybde en Scylla, ou comment friser le ridicule...

MessagePosté: Sam 25 Juin 2005 12:02
de marianne
Lorsque, cherchant (en vain) un stage, faute de mieux, je me suis entendu dire par le recruteur : "Je ne comprends pas, pourquoi, compte tenu de votre CV, cherchez-vous un emploi et pas un stage?".
J'ai dû me justifier et suis passée pour une anomalie, alors que l'anomalie de cette société, c'est le chômage...
Mais pt'être bien que je suis, justement, devenue une anomalie...
Marianne

MessagePosté: Sam 25 Juin 2005 12:04
de marianne
Rectification :
"Je ne comprends pas, pourquoi, compte tenu de votre CV, cherchez-vous un stage et pas un emploi?".
Lapsus révélateur...

MessagePosté: Sam 25 Juin 2005 12:39
de jerqnt
Je comprends ce que vous vivez marianne, je suis exactement dans la même situation que vous. J'ai l'horrible impression de ne pas avancer dans la vie et ça me fait peur!!!

MessagePosté: Sam 25 Juin 2005 19:39
de marianne
C'est vraiment ça : bizarre, cette impression de ne pas avancer...
Amicalement,
Marianne

MessagePosté: Sam 02 Juil 2005 10:52
de Dumb all over
Ça me fait penser à un entretien que j'ai passé avec un avocat (indépendant, passé par Gide) qui, un peu surpris par les stages miteux et autres CDD alimentaires que j'avais accumulés après un parcours académique sans faute, me faisait cette réflexion : "je trouve que vous manquez d'ambition".

Il voulait peut-être que je lui explique que depuis la fin de mes études j'étais complètement à la rue, prêt à saisir n'importe quelle opportunité minable pour éviter de transformer mon CV en gruyère. D'ailleurs lui-même ne s'est pas privé de m'expliquer pourquoi il ne pourrait pas m'embaucher comme juriste, même à l'issue du stage auquel je postulais (le refrain habituel : charges sociales, etc.).

Un autre grand classique très irritant : le recruteur qui vous explique à la fois surpris et flatté qu'il a reçu des centaines de CV pour une banale offre de stage. Dans ces moments là on a l'étrange impression que le recruteur découvre la réalité du marché juridique. :roll:

MessagePosté: Sam 02 Juil 2005 11:19
de pipass
L'autre jour je discutais avec un consultant de l'APecqui m'expliquait qu'en réalité le nombre d'embauches suite à un stage étati faible.

En réalité si l'entreprise vous prend en stage c'est que justement elle n'a pas les moyens de vous embaucher.

MessagePosté: Sam 02 Juil 2005 11:54
de Guilain
je vous signale un synthese tres intéressante sur la notion de stage en entreprise datée du 1er juillet parue chez liaisons sociales où sont cités plusieurs arrets de jp sur la requalification de stages bidons en cdi !

MessagePosté: Lun 04 Juil 2005 13:21
de SRVGH
Question toute bête: on fait comment dans ce genre de situations?

Y a t'il un espoir, ou doit on penser à abandonner purement et simplement toute idée de travailler dans sa spécialité?

Comment être constructif à partir de cette situation?

Posons le problème, celui de Marianne, le mien aussi dans une certaine mesure, et celui de bien d'autres juristes à mon sens:

Soit un juriste diplomé, agé d'une trentaine d'années ne disposant pas d'une expérience réellement valorisable ou réellement significative, ce, du fait de choix personnels, de la difficulté du marché de l'emploi, voire d'erreurs dans son parcours professionnel, mais qui cherche néanmoins à postuler à des postes auxquels son diplôme devrait normalement lui permettre d'accéder.

Que faire pour enfin parvenir à trouver un emploi correct? Comment construire une expérience, sésame indispensable à l'accés à l'emploi?

Chercher dans son parcours des éléments pour défendre une candidature, bien que ce soit extrêmement dur?
Entamer une autre formation?
Tacher d'enchainer des stages, des intérims ou autres?

Ou doit-on clairement et simplement considérer que c'est foutu, et à partir de là comment envisager pragmatiquement une reconversion?

C'est là que le VJ devrait pouvoir apporter ce feedback, de la part de vieux routiers (sympas) du droit, mais aussi de recruteurs potentiels. Un tel profil est il définitivement incompatible avec l'exercice de fonctions juridiques? Mais peut être que le silence exprime bien la difficulté extrême de trouver des solutions en ce moment.

MessagePosté: Lun 04 Juil 2005 15:13
de marianne
Avez-vous lu un récent numéro du Monde Initiatives - Emploi, où un sociologue écrivait que, selon des indicateurs objectifs, il n'ya plus d'avenir en France pour certaines catégories de diplômés, et où il incitait précisément ces gens à tenter une expatriation.

Personnellement, revenue de pas mal de choses, j'ai surtout envie d'avoir un avenir, et plutôt que de chercher en vain pendant des années dans un secteur sur-saturé, je me dirige de plus en plus vers la reconversion.

Quitte à être déclassé, autant avancer comme on peut, mais surtout AVANCER.

Cordialement,

Marianne

MessagePosté: Lun 04 Juil 2005 15:24
de SRVGH
marianne a écrit :Avez-vous lu un récent numéro du Monde Initiatives - Emploi, où un sociologue écrivait que, selon des indicateurs objectifs, il n'ya plus d'avenir en France pour certaines catégories de diplômés, et où il incitait précisément ces gens à tenter une expatriation.

Personnellement, revenue de pas mal de choses, j'ai surtout envie d'avoir un avenir, et plutôt que de chercher en vain pendant des années dans un secteur sur-saturé, je me dirige de plus en plus vers la reconversion.

Quitte à être déclassé, autant avancer comme on peut, mais surtout AVANCER.

Cordialement,

Marianne


Ok, mais alors dans ce cas, comment on se reconvertit?
Qu'elles pistes utiliser?
Autant que faire se peut, il faudrait tâcher de trouver une voie pas trop éloignée de ce qu'on a appris pendant son diplôme. Seul pb, l'absence d'expérience reste patente, ipso facto, en cas de reconversion. Comment surmonter ce handicap à nouveau?
Il faut sans doute choisir une voie porteuse en termes d'emploi, avec dans l'idée qu'on part de zéro, et qu'on n'a pas vraiment d'avantages par rapport aux petits camarades plus jeunes. Si on ajoute à celà l'aspect psychologique (difficulté à rayer de la carte des études longues et couteuses, de repartir de zéro etc...) des choses on n'en finit plus.
Un point positif cependant, l'enthousiasme de repartir sur quelque chose de totalement nouveau, c'est excitant.

pfff c'est la quadrature du cercle tout ça...