LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Bonjour,
La faculté de médecine de Nancy dissuade les étudiant titulaires de baccalauréats non scientifiques de faire médecine.
La réussite serait de l'ordre de 1%.Pour les titulaires d'un BAC S avec mention bien un sur deux échoue en première année
En droit la sélection ne se fait pas en première année comme autrefois elle est beaucoup plus sournoise . Elle est de 25% pour la maîtrise à peu près Si on prend par exemple un étudiant qui voudrait réussir en Droit social il ne pourrait que difficilement travailler avec ce niveau et s'il présente le DESS de Montpellier (droit et pratique des relations de travail) , il lui faudra passer une selection de 1/20 et on arrive pratique au mëme résultat .
Du coup en médecine l'erreur d'orientation fait perdre deux ans en droit 4 années .
Ce qui élimine toutes chances de bien se réinsérer dans la vie active.
La sélection devrait avoir lieu en première année.
Qu'en pensez vous ?
Cordialement

Il me semble que si la sélection des étudiants en Droit était plus "officielle" et organisée, çela éviterait beaucoup de désillusions et cela permettrait d'éviter à des étudiants titulaires d'un Maîtrise qui ne disposent pas d'un dossier suffisant pour accéder en troisième cycle de n'avoir d'autre solution que de se réorienter ou de passer les concours.

De même, je sais que mon propos va sûrement paraître radical pour beaucoup mais je serais favorable à une "régulation" du nombre de troisièmes cycles par spécialité de manière à ne pas noyer le marché et de ne pousser les étudiants à multiplier les troisièmes cycles, ne trouvant de poste avec leur "seul" DEA/DESS.

Enfin, il serait souhaitable de systématiser l'information sur les débouchés réels, les concours, l'accès aux les professions juridiques et judiciaires, etc. dans les amphis de Droit dès le premier cycle de manière à ce que les éudiants aient déjà une bonne idée des possibiités offertes et les exigences correspondantes.

Malheureusement, on ne peut pas refaire le système même si on voudrait bien pouvoir contribuer à son amélioration ne serait-ce qu'un peu...

Le fait que les étudiants fassent plusieurs 3 ème cycle est extrèmement inquiétant car les 1995-2000 , il y avait beaucoup d'étudiants qui faisaient deux maîtrises et cette stratègie n'a pas payé. Maintenant cetains titulaires de 3 ème tenteraient la même stratègie qui conduit dans le mur car elle éloigne encore de l'entreprise. De plus c'est la preuve de la dévaluation du DESS qui était jusqu'à maintenant un passeport pour l'emploi.
Si c'est à BAC +6 qu'il faut changer d'orientation, ces études sont purement à déconseiller aux bacheliers .
Cordialement

Nono a écrit :De même, je sais que mon propos va sûrement paraître radical pour beaucoup mais je serais favorable à une "régulation" du nombre de troisièmes cycles par spécialité de manière à ne pas noyer le marché et de ne pousser les étudiants à multiplier les troisièmes cycles, ne trouvant de poste avec leur "seul" DEA/DESS.
Malheureusement, on ne peut pas refaire le système même si on voudrait bien pouvoir contribuer à son amélioration ne serait-ce qu'un peu...

Je suis d'accord. Certains 3èmes cycles ont de réels débouchés mais ils existent partout et cela devalu leurs valeurs.
La fac est à l'origine un lieu de recherche. Je pense que les profs, dans une jeune fac, vont se dire, "il faut qu'on mette en place ce type de 3ème cycle. toutes les grandes facs en ont un".
De plus, il arrive souvent que les 3èmes cycles ne soient pas crées par rapport au marché mais par rapport aux recherches des profs. Par ex un prof qui se spécialise depuis quelques années dans le droit de la santé va vouloir crée son dess droit de la santé. Il sait que pour sa carrière cela lui permettra d'asseoir sa légitimité dans ce domaine. Savoir si il ya des débouchés n'est pas le premier souci, si le prof arrive à réunir une bonne équipe dans le domaine concerné.

C'est vrai que le village est un des seuls endroits où ces difficultés sont évoquées.
Les professeurs de Droit sont trop optimistes sur les débouchés de leurs formations.
Cordialement .r

Le problème des profs de la fac est à mon sens qu'ils se suffisent à leur univers universitaire. Quand on leur parle de formations "alternatives" aux enseignements classiques en amphi comme les Magistères (ce qui est mon cas) ou les MST juridiques, on nous regarde avec des yeux de merlan frit et qu'on est considérés comme des aliens (même au sein de sa propre fac) alors qu'il s'agit en principe de formations plus professionnalisante que les diplômes classiques de la fac.

De même, il est dommage que les chargés de TD ne puissent pas plus aider leurs étudiants et ne soient pas plus ouverts au monde professionel vu qu'ils se destinent logiquement à l'enseignement universitaire.

Aussi, si le recours aux stages était systématisé dès la première année (en s'intégrant dans l'année universitaire - pour que ça ne pénalise pas ceux qui n'ont pas les moyens d'en faire pendant l'été - et en le valorisant dans les notes par exemple), cela permettrait d'initier les étudiants aux métiers juridiques et judiciaires et de permettre à ceux à qui ce type d'activité professionnelle ne plait pas en défitive ou qui n'ont pas les capacités intellectuelles, d'adapatation ou autre de se réorienter avant de passer 4 ans de Droit pour en être au même point.

Enfin, c'est surtout à la lumière d'autres formations en Droit comme celle d'IEP ou les MS des écoles de commerce que l'on voit que les facs de Droit auront bien des défis à relever pour pouvoir garder leur attrait.

Bonjour,
surtout que les MS disparaissent s'il n'y a pas de débouchés. Bravo pour votre magistère formation hautement pratique..Le magistère a été crée pour concurrencer les Grandes écoles Par ex le magistère de Droit des affaires permet d'obtenir en même temps le DESS et même le DJCE donc plusieurs troisième cycles. Une solution donc .
Cordialement.

En fait, j'ai été diplômée du DESS et du Magistère en Droit des TIC (Droit des Affaires orienté Propriété Intellectuelle au sens large) de l'Université de Poitiers (http://www.magistere.net) en 2004.

Mais il n'empêche que, quelque soit les diplômes dont on est titulaire (ou pas d'ailleurs), il faut penser à son insertion sur le marché professionnel et à son accès éventuel dans une profession judiciaire.

Je suis pour une selection en fac de droit, ce qui eviterait bien des desillusions.

Je pense aussi qu'une periode de 6 mois a l'etranger devrait etre obligatoirement inclue dans le cursus.

Je partage ton avis Bob à condition que la sélection se fasse tôt comme en Médecine.
Ne pas trouver du travail à Bac+4 est proprement scandaleux surtout que la technique juridique déforme et coupe de la réalité.