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Beaucoup d'interrogations sur mon orientation (même en M2!)

MessagePosté: Dim 13 Jan 2019 20:07
de NicolasMaza
Bonsoir,

Je suis aujourd'hui à 21 ans (22 ans en Juin) étudiant en M2 gestion du patrimoine. J'ai beaucoup d'interrogations sur mon futur (proche) étant de nature à sans cesse remettre en question mes choix. Par avance je souhaite m'excuser si mes propos peuvent paraitre incohérents ou dénués de sens mais je veux uniquement échanger avec des personnes pour éventuellement trouver des réponses.

Avant tout c'est une formation qui est intéressante, même si la concurrence est présente dans ce secteur. Concrètement j'ai choisi ce domaine parce que je voulais un M2 professionnel qui permet ensuite une bonne insertion sur le marché de l'emploi. Je dois surtout préciser que même si ça peut paraitre prétentieux je suis quelqu'un de très ambitieux. J'ai toujours compris qu'il fallait se donner les moyens de ses ambitions, et mon objectif n'est pas uniquement de m'insérer dans un emploi stable mais aussi plus tard de pouvoir évoluer, le plus haut possible.

Mais interrogations sont les suivantes:

-Au départ je voulais me diriger vers le notariat. J'ai fais un stage et j'ai pu voir le métier de clerc de notaire qui est clairement chiant à mon sens. Dès lors je me suis dirigé vers la gestion du patrimoine qui reste un domaine proche sur le fond, aujourd'hui nous sommes la dernière promotion à pouvoir nous diriger vers le CFPN pour retourner vers le notariat. Le problème étant que j'ai "peur" de l'accès à ce métier et d'être de nombreuses années en tant que clerc de notaire, dans un métier qui me plaît pas forcément. Mais en même temps c'est peut-être un mal pour un bien, étant donné qu'une fois installé notaire, on est quand même dans un confort qui correspond en réalité à mes ambitions. Est-ce possible d'atteindre ce même niveau avec la gestion du patrimoine ? Même avec énormément de travail ? Je sais bien que l'on peut pas arriver quelque part sans fournir un travail acharné mais parfois les barrières sont là aussi. Devrais-je me diriger le notariat ?

J'ajoute que j'ai étais accepté au sein de la prochaine promotion de l'IMPI de Kedge (institut du management du patrimoine et de l'immobilier), qui est le plus ancien Msc en gestion du patrimoine de France et qui a une bonne réputation dans ce milieu. J'ai contacté une ancienne étudiante qui m'indiqua que cette formation est une sorte de tremplin notamment vers les banques privées en gestion du patrimoine ou les capacités d'évolutions sont à priori bonnes. Dès lors étant actuellement dans ce domaine qui me déplaît pas, j'ai peur de regretter de ne pas saisir cette opportunité si je repars vers le notariat par exemple.

Enfin, rien à voir mais ma dernière interrogation concerne un autre métier du droit. Je connais depuis quelques années un huissier de justice qui a atteint un épanouissement dans son travail et un niveau de vie qui ne peut qu'inspirer. Cette profession était au départ assez loin de mes ambitions étant donné que je prenais pas procédure civile dans mes matières lors de ma licence et mon M1 de droit (j'ai fais un M1 droit privé général). Concrètement pensez vous qu'il est possible aujourd'hui de me diriger vers un M2 contentieux/procédure pour derrière pouvoir prétendre un jour à être huissier de justice avec cette lacune énorme ? Ou devrais-je plutôt passer par une prépa directement ? La procédure ne m'intéressait pas forcément de bas, mais le métier (après discussions etc) à l'air en pratique enrichissant. Puis il permet là encore d'atteindre un certain niveau.

A nouveau j'ai conscience que certaines interrogations peuvent surprendre, mais mon objectif est effectivement d'arriver à m'en sortir le mieux possible, c'est, surtout, ma définition de la réussite.

Merci à vous.

Re: Beaucoup d'interrogations sur mon orientation (même en M

MessagePosté: Lun 14 Jan 2019 19:53
de ipsos
Bonjour,

Je pense que vous vous posez de bonnes questions ! On se lance dans des études pour s'insérer professionnellement et, dans le but de gagner le plus correctement possible sa vie ! Je suis totalement en désaccord avec une partie des universitaires qui prétendent que ce n'est pas le but premier de la fac !

Concernant votre interrogation sur le notariat, pensez-vous que votre formation répond aux attentes de la profession ? Un notaire est un professionnel du droit et plus spécifiquement, du droit de la famille, du droit de l'immobilier et du droit des affaires. Si votre parcours vous permet d'être à l'aise dans ces matières, vous pouvez, évidemment, vous diriger vers le notariat, d'autant plus que vous avez une "passerelle". A mon avis, vous avez un programme de formation proche.

Je partage votre avis sur le côté chiant du métier ! L'accès au métier est très difficile.

Vous passerez inévitablement par la case "clerc de notaire", c'est à dire, celui qui fait tout le travail sans avoir la rémunération. Il est, également possible de devenir notaire assistant, c'est à dire, notaire salarié d'une étude. C'est un véritable notaire mais, comme il n'est pas associé, sont nom est inscrit en petit caractère sur la papier à en-tête et, il doit supporter un lien de subordination. Autant dire qu'il n'a pas les dossiers les plus intéressant.

Le Graal pour un notaire, c'est d'être associé ou à la tête d'une étude individuelle. Ceux qui y parviennent gagnent énormément d'argent (ça varie selon la taille de l'étude). Pour y parvenir, il faut un très gros investissement financier et de la patience. On ne peut pas créer d'étude librement. Il faut qu'un notaire cède ses parts ou son étude, sachant que, les enfants de notaires sont très avantagés pour reprendre la suite de papa ou maman... Pour faire simple, ils peuvent vous passer devant sans avoir eu à faire leurs preuves !

Concernant la banque privée, c'est un milieu qui demande des compétences juridiques et commerciales. Votre M2 présente un programme intéressant pour ce milieu. Vous pouvez compléter par le MSC. Il est évidemment de grimper très haut dans la banque de privée et même, de finir à l'Elysée !!! Plus sérieusement, le milieu de la banque privée n'est pas "fermé". Il offre des possibilités de bien gagner sa vie en tant que salarié et en tant qu'indépendant. Là encore, pour en arriver, il faut du travail, se créer du réseau mais, il vous est possible de créer votre activité de CGP et si ça marche bien, vous pouvez gagner très gros. Votre parcours est adapté pour suivre cette voie.

Concernant le métier d'huissier, je voulais m'engager dans cette voies. L'aspect financier m'intéressait évidemment mais, je trouve le travail intéressant car j'ai un intérêt particulier pour la procédure. Lorsque ce métier est fait sérieusement, c'est un véritable métier humain. Toutefois, les difficultés d'accès sont les mêmes que pour le notariat. Il faut trouver un stage, réussir un examen et réussir à s'installer. L'examen est très sélectif. Durant le stage, il n'est pas forcément facile de préparer l'examen surtout si le maître de stage confond stagiaire et salarié... De nombreux diplômés restent très longtemps salariés (clerc ou huissier salarié). A mon époque, un stagiaire était payé 1200 € par mois pour des semaines de 45-50h...

Re: Beaucoup d'interrogations sur mon orientation (même en M

MessagePosté: Lun 14 Jan 2019 21:23
de lucio
Bonsoir,


Juste deux précisions de mon côté. L'accès à la fonction de notaire est plus ouvert qu'il ne l'était par le passé, notamment grâce aux lois Macron. Ce n'est pas encore la liberté d'installation mais tout de même.

Concernant la Banque Privée, n'est pas Macron qui veut :) Je pense que les fonctions accessibles à une personne qui a un diplôme de droit et l'IMPI sont vraiment des fonctions commerciales et d'ingénieurs patrimonial, pas un rôle de deal leader chez Rothschild.

Personnellement, faire du développement commercial auprès des mamies et des papis blindés, ce ne me ferait pas rêver !

Sinon, dans les options, tu peux envisager de faire l’immobilier chez les grands acteurs, foncières, développeurs, investisseurs etc … on est pas trop mal payé :)

Re: Beaucoup d'interrogations sur mon orientation (même en M

MessagePosté: Lun 14 Jan 2019 22:00
de NicolasMaza
Bien ça fait plaisir de l’entendre, il est vrai que ça peut souvent être assez mal vu, mais c’est quand même un des objectifs principaux tout en trouvant une voie qui nous correspond !

Le M2 gestion du patrimoine nous permet pour la dernière année d’accéder au CFPN (centre de formation aux métiers du notariat). En réalité la plupart de nos cours sont dispensés avec le M2 notariat aussi, on a des formations très proches, sans toutefois être uniquement fermé à l’univers du notariat nous concernant.

Il est vrai que le graal est d’atteindre le stade d’associé ou à la tête d’une étude. Cependant pour répondre aussi au deuxième message, la loi Macron a t-elle réellement ouvert ce métier ? Même dans le M2 notariat actuel, on retrouve pas mal de « fils de », ce qui peut vite s’avérer assez décourageant. Mais c’est sur que le travail et la patience peuvent payer, la question à se poser est de savoir si le jeu en vaut la chandelle, et si le sacrifice de nombreuses années peut valoir le coup… Le problème étant que on peut aussi ne jamais réellement réussir à y accéder à priori.

Effectivement, notre M2 est tourné aussi sur ce côté commerciale qu’on doit avoir dans la banque privée. Ce qui me plaît comme vous l’avez dit c’est le côté évolution qui est à priori pas fermé et qui peut permettre d’accéder à des postes intéressants peut-être plus rapidement. Effectivement le réseau est indispensable dans ce milieu…

Il est vrai que n’est pas Macron qui veut mais là n’est pas non plus ambition, un poste d’ingénieur patrimonial ou de gestion privée dans une banque privée d’après ce que j’ai compris peut être assez rémunérateur, mais peut-être que je me trompe…



Concernant le développement commercial a vrai dire le graal est la gestion de fortune dans ce milieu… Inaccessible là encore ?

Pour l'immobilier voilà un domaine qui m'intéresse bien et qui effectivement est encore porteur aujourd'hui. Mais ma formation est pas vraiment accès la dessus.



Bien difficile de se projeter à 21 ans… L’angoisse de se tromper de voie ou de ne pas arriver à ce qu’on aspire est bien présente. 

Merci pour vos réponses en tout cas messieurs !