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MessagePosté: Mer 04 Jan 2006 16:57
de thoni
Merci Zita pour ton soutien.

En fait, je crois m'être orienté vers le droit tout simplement parce qu'au lycée, je n'avais pas encore d'idée précise du métier que je voulais exercer.Alors, mon entourage m'a conseillé de faire du droit soutenant qu'il mène à tout...
Entraîné par les copains de la fac et l'ambiance sympathique qui y régnait, les années sont passées vite et à aucun moment je n'ai remis en cause mon choix.
Seulement voilà, aujourd'hui beaucoup de choses ne me plaisent pas:
-le droit pour commencer !
- passer ma journée à résoudre des problèmes juridiques très compliqués et à répondre au téléphone, à être assis sur une chaise à longueur de temps
- le fait aussi d'avoir un supérieur hyérarchique présent en permanence
Bref, l'unique chose qui m'apporte un côté positif est le contact que j'ai avec mes collègues.J'ai un côté relationnel très développé et je sais rapidement m'intégrer dans une nouvelle équipe.Faut qu'ça bouge et que ce soit dynamique !
Voili voilou ! :roll: pas facile tout ça mais je vais trouver, c'est sûr.

MessagePosté: Mer 04 Jan 2006 17:13
de Zita
C'est drôle il y a un peu plus d'un an je me faisais les mêmes remarques.

Ma société recrute, tente ta chance :D

Si tu veux des info, PM

MessagePosté: Mer 04 Jan 2006 17:19
de Dove
C'est clair, l'immobilier semble tout indiqué: tes etudes te seront utiles et pour bouger, ca bouge :lol:

MessagePosté: Mer 04 Jan 2006 17:31
de thoni
Merci beaucoup pour vos conseils!
Voilà une piste qui mérite réflexion... :wink:

MessagePosté: Mer 04 Jan 2006 21:33
de Chocobo
Moi je comprends tout à fait ta situation...

Chercher sa voie et essayer de trouver un travail où on puisse s'épanouir, ça me semble être une preuve de maturité, plutôt que d'être malheureux pendant des années dans un poste - certes stable - mais qui ne nous convient pas (et pourtant beaucoup semblent s'en contenter aujourd'hui, ce qui prouve l'état lamentable du marché du travail).

La question est:
1) Qu'est qui te conviendrait? Qu'est ce que tu as vraiment envie de faire? Ca demande une vraie introspection et une vraie connaissance de soi (et à mon sens c'est l'étape préliminaire et indispensable à se poser pour se lancer dans une reconversion "sérieuse")
2) Est ce que tu es prêt à faire les sacrifices qu'il faut pour y arriver (reprise d'études, éventuellement en formation continue avec des révisions d'examens le soir etc.)?

MessagePosté: Mer 04 Jan 2006 23:29
de virgi
je suis entierement d'accord avec chocobo,

je comprends également ta situation et je profite de ce message pour te souhaiter une bonne année 2006, esperant que celle-ci t'apportera la satisfaction professionnelle que tu recherches. :D
il ne faut pas rester sur un job qui ne te plait pas, car l'essentiel dans la vie (tellement courte!!!) est de réussir a s'épanouir.....
pour répondre a ta question, je pense que le droit des affaires c'est tout de même suffisament général pour être idéalement complété par une autre formation, cependant, peut être qu'au dela du poste de juriste c'est le fait de travailler pour une entreprise qui te déplait, songes peut être a t'installer comme consultant??? ou alors le barreau,
cependant j'attire ton attention sur le droit immobilier (ma spécialité), tu sais un poste de juriste en droit immobilier recoupe souvent certaine fonction en droit des affaires et fiscalité ainsi que du droit public: en général les dossier
fiscalité immobiliere, droit de la vente de bien immo, droit des contrats, droit des baux commerciaux, droit des marchés publics, droit de l'assurance construction....cela dépends des postes mais tu as des chances de retrouver ce type de job

sinon interroges toi egalement sur la société qui t'embauche, peut être le type de structure de celle-ci ne te correspond pas ou sa mentalité?

selon moi le malaise des juristes vient de la déconsidération de ceux ci en entreprise et je deplore meme si je peux le comprendre que ceux ci prennent le 1er poste venu en se bradant, notre situation est sans doute de notre faute.....si nous n'acceptions pas de nous faire maltraiter pour 3 francs 6 sous.... les ingenieurs eux ne sont pas dans cette situation alors que pourtant notre profession est aussi indispensable que la leur, il y a de quoi s'interroger :? :roll:

en tout état de cause si tu décides de te lancer dans une nouvelle formation en droit immobilier n'hésites pas à m'envoyer un mp pour toutes questions, si je peux y répondre ce sra avec plaisir.

bon courage et encore bonne année :wink:

MessagePosté: Jeu 05 Jan 2006 9:42
de Anaïs
Thoni,

je prends connaissance de vos posts seulement aujourd'hui, et je comprends à 400% qu'on se remmette en question faute d 'épanouissement personnel

je suis d'autant plus sensible à votre situation qu'il y a 2 ans, c'était à l'identique pour moi : pendant mon congé parental, questionnement : mon poste de juriste ne me plaisait pas, sentiment de frustration, sentiement de ne pas être allée au bout, bref l'horrible sentiement de passer à côté de sa vie professionnelle.

et donc j'ai pris mon courage à bras le corps, j'ai repris mes études, bien que tout comme toi, j'étais établie ( 2 enfants en bas-âge, mari, maison...), bref en apparence tout pour être heureuse... et la réalité était toute autre

donc examen d'entrée au barreau, cette année école du barreau, capa et voilà

et dans très peu de temps avocat en cabinet car j'adore plaider ( je m'ennuie tout comme toi trop longtemps dans un bureau ) ; c'est pourquoi je me suis orientée vers le droit du travail et le droit pénal

mais je suis bien d'accord avec toi, les remises en cause sont loin d'être évidentes et nécessitent indiscutablement une nouvelle organisation

mais au bout du compte, SATISTACTION !

tout en n'omettant pas de préciser que j'ai bénéficié du soutien inconditionnel de mon mari et de mes parents et belle-famille... ce qui est loin d'être négligeable

S'agissant de la réflexion de Cédric, il ne faut assurément pas te formaliser : il me semble avoir compris qu'il est en recherche d'emploi et donc il ne s'agit pas d 'une période des plus évidentes pour lui... ceci pouvant expliquer cela

si mon témoignage peut vous apporter une quelconque lumière... j'en suis ravie.

et tenez-nous au courant !

MessagePosté: Jeu 05 Jan 2006 11:20
de SRVGH
Le message de thoni, je m'y retrouve à 200%.
Je suis spécialisé en droit social, et avec une maîtrise en droit des affaires. Mon travail actuel me fait profondément mourir d'ennui, et n'a rien à voir avec ce que j'envisageais en cours d'études. Moi aussi, je suis totalement déconsidéré, et il y a une masse de diplômés qui souhaiteraient avoir mon poste. Qui plus est, coté relationnel, ce n'est vraiment pas folichon. Et c'est vrai que j'ai souvent, et encore aujourd'hui pensé à tenter une reconversion pour aboutir à un métier dont je cernerais mieux les contours, et dans lequel, ma personne, et mes compétences ne seraient pas systématiquement remises en cause. Je pense notamment qu'être ingénieur, ou technicien est largement plus évident que de faire du droit, car, si l'on a bien fait son travail, c'est inconstestable, et l'on ne pourra vous en blâmer.
Pour autant, ma situation est bien particulière, car pour x raisons, notamment de pénurie d'emploi, j'ai attéri dans le millieu des collectivités territoriales, alors qu'a priori ma formation ne m'y destinait pas. Dans ce milieu je me débats entre les problèmes liés au fait que je dois apprendre à oeuvrer dans un droit que je connais mal, et pour cause j'ai fait des choix spécifiques pour ne pas avoir à l'étudier pendant mes études, et les problèmes politiques et de copinage propres aux collectivités locales.

Aujourd'hui, mon problème à moi c'est de parvenir, sans souhaiter forcément à changer de métier, à valoriser une expérience dans le secteur public, devant les recruteurs du privé. AUtant dire que c'est carrément difficile. D'ou mes interrogations également. Trouver du travail dans le droit parait tellement difficile, et si mal payé souvent, les études que j'ai faite semblant à ce point dévalorisées, que j'envisage aussi, de tenter une reconversion dans un métier au carrefour du juridique et d'autres disciplines. J'ai pensé notamment au management des RH. Pour ce faire, il me faudra sans doute en passer par une période de formation, et sans doute (j'en ai trés envie, même si j'en ai peur également) lacher des deux mains la barre pourrie à laquelle je suis accroché.

C'est insupportable d'avoir à se dire qu'avec un D.E.S.S. et une expérience, de 3 ans, mais pas totalement en adéquation avec les besoins des recruteurs, on est super mal placé pour occuper à nouveau un poste correct. Je refuse également de brader les diplômes que j'ai obtenu. On trouve aujourd'hui des jeunes de 25-26 ans avec deux diplomes bac + 5, le capa, une langue étrangère courante, parfois une expérience de stagiaire significative. Bref, des surhommes, qui acceptent des salaires, qui à moi me semblent juste corrects. Comment voulez-vous que moi je me positionne par rapport à ça? Je découvre que je fais partie de la masse moyenne, de diplômés sans valeur, résultants de l'ouverture de l'accés aux facultés, ce alors que j'ai du travailler beaucoup pour obtenir "un seul DESS". C'est quand même dramatique ça.

Bref, pour cesser de parler de moi, je comprends Thoni, et comme le disait un des forumistes, Cédric, ne comprends pas aujourd'hui, mais s'il trouve un travail prochainement, il comprendra. Parce que trés clairement, arriver à décrocher un poste ne met pas à l'abri de ce qui se passe sur le marché de l'emploi des juristes à l'extérieur. Ca touche largement tous ceux qui sont en poste. Ne serait-ce que par le nombre de CV de juristes qu'on voit défiler sur votre bureau, avec regard (et parfois suggestion expresse) suggestif du patron qui vous dit clairement que ce n'est pas la peine d'exiger de meilleures conditions de travail, ou de tenter de vous positionner en tant que gardien du droit, parce que des tas de gens seraient prêts à prendre votre poste pour moins que vous. Et pour le reste, des juristes y'en a tellement qui courrent les rues que vous ne valez rien, vous et votre diplôme. (entendu en vrai, ça :cry: ) On en arrive à des situations absurdes ou objectivement votre diplôme vous handicape plus qu'il ne vous sert, et ou vous avez une progression de carrière moins interessante que la personne qui est peu ou pas diplômée, mais qui est là depuis longtemps.

MessagePosté: Jeu 05 Jan 2006 15:19
de bibina
Hello

Pour répondre à Thoni et tous ceux qui se remettent en cause, je dis bravo...ce n'est pas facile de vouloir changer!

De mon côté après mon DESS en droit des NTIC, j'ai trouvé un poste de juriste dans une entreprise de jeu vidéo pour portables...le hic c'est que le travail n'est pas varié (j'en parle eu présent parce que je suis encore en poste...mais à mi temps). Donc j'ai décidé de passer très vite le CRFPA vu que je m'y destinais après une expérience en entreprise (pour avoir un pied dans la réalité du travail et bien sûr de l'argent).
Mais outre le CRFPA ou l'immobilier, d'autres possibilités s'offrent aus juristes comme les concours de la fonction publique pour certains intéressants comme le concours d'inspecteur de la DGCCRF ou inspecteur jeunesse et sport qui permettent d'alterner terrain et bureau sans trop de droit.

Dans tous les cas courage!

Bibina

MessagePosté: Jeu 05 Jan 2006 15:39
de sev
J'sais pas pourquoi mais je suis toujours d'accord avec SRVGH moi !
Par exemple sur ça :

SRVGH a écrit : Moi aussi, je suis totalement déconsidéré, et il y a une masse de diplômés qui souhaiteraient avoir mon poste.



Ou sur ça :

SRVGH a écrit :C'est insupportable d'avoir à se dire qu'avec un D.E.S.S. et une expérience, de 3 ans, mais pas totalement en adéquation avec les besoins des recruteurs, on est super mal placé pour occuper à nouveau un poste correct.


Ou encore sur ça :

SRVGH a écrit :Parce que trés clairement, arriver à décrocher un poste ne met pas à l'abri de ce qui se passe sur le marché de l'emploi des juristes à l'extérieur. Ca touche largement tous ceux qui sont en poste.


Et surtout sur ça :

SRVGH a écrit :On en arrive à des situations absurdes ou objectivement votre diplôme vous handicape plus qu'il ne vous sert, et ou vous avez une progression de carrière moins interessante que la personne qui est peu ou pas diplômée, mais qui est là depuis longtemps.