LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Bon ben moi, j'ai eu ma maîtrise en 2003 et mon bac +5 en 2006...
J'ai eu ma période évènementiel artistique, jusqu'au jour où je me suis rendue compte que j'étais une juriste (sans expérience, lol) avant tout... Hé oui, monter les spectacles, ce n'est pas mon truc mais par contre, conseiller les artistes et professionnels de la culture, si! Et comme j'aimerais avoir mon cabinet de conseil un jour, je dois passer par la case avocat.
C'est donc retour au droit pour 2009-2010, avec recherche de stage/boulot à la clé...

Alors quitter le droit, OK, mais y revenir, c'est l'aventure, lol!

A ceux angoissés parce qu'en crise "existentielle" par rapport à leurs études actuelles, j'aimerais leur dire qu'il est en tout cas absolument normal de se poser ces questions et d'oser commettre ce que la culture française rationaliste à outrance dédaigne, je veux dire changer de voie, essayer autre chose, semer le trouble dans sa "cohérence professionnelle" si l'on veut.

Etant en Suède cette année après avoir fait mes études en France, je peux dire que leur approche est bien plus saine que la notre. Les étudiants le restent souvent assez tardivement, jusqu'à 25-30 ans, essaient des matières différentes chaque semestre pour la plupart, histoire de voir ce qui leur plait, et tout ceci est parfaitement normal alors qu'en France l'oeil farouche de l'employeur stéréotypé fusille ce genre de fantaisies.

Je pense que l'approche scandinave est mille fois plus réaliste, humaine et moderne que la nôtre. Et à terme je suis convaincu que nous moderniserons aussi cette culture d'appréciation. En tout état de cause j'espère que ça peut servir à ceux qui sont déchirés par le doute! C'est normal d'essayer des choses différentes

En Suède, le taux de chômage n'est-il pas beaucoup + bas qu'en France?

Oui, et c'est peut être l'aboutissement de beaucoup de comportements intelligents à la base En particulier sur les études: il existe une généreuse allocation d'autonomie versée à TOUS les étudiants, d'environ 700 euros par mois je pense, et des prêts sans intérêts pour maximiser la réussite universitaire. D'où des gens peuvent se payer leurs études de médecine grâce à l'effort public par exemple. Et c'est rentable à long terme pour l'Etat puisque des gens plus compétents deviennent des sources de revenus plus rentables au plan fiscal et social.

Enfin cette parenthèse d'admiration personnelle est un peu hors de propos. Je sais bien que nous sommes malheureusement les pieds dans des contraintes matérielles parfois désespérantes Mais ça n'enlève rien à l'idée que je voulais présenter, il n'est pas, moralement parlant, blamable, d'essayer plusieurs chemins. Donc ce constat en tête peut-être peut-on trouver la force de braver les fougues de notre ordre culturel si splendidement cartésien.

Lundovor a écrit :A ceux angoissés parce qu'en crise "existentielle" par rapport à leurs études actuelles, j'aimerais leur dire qu'il est en tout cas absolument normal de se poser ces questions et d'oser commettre ce que la culture française rationaliste à outrance dédaigne, je veux dire changer de voie, essayer autre chose, semer le trouble dans sa "cohérence professionnelle" si l'on veut.

Etant en Suède cette année après avoir fait mes études en France, je peux dire que leur approche est bien plus saine que la notre. Les étudiants le restent souvent assez tardivement, jusqu'à 25-30 ans, essaient des matières différentes chaque semestre pour la plupart, histoire de voir ce qui leur plait, et tout ceci est parfaitement normal alors qu'en France l'oeil farouche de l'employeur stéréotypé fusille ce genre de fantaisies.
Je pense que l'approche scandinave est mille fois plus réaliste, humaine et moderne que la nôtre.

Je le pense aussi et il ne faut pas oublier de remercier les cabinets de recrutement en tout genre qui sont les premiers à les y inciter.

Je crois aussi que la maturité aide. Perso, je suis maintenant prête à passer le concours d'avocats. En 2004, je ne l'étais pas du tout.

On s'égare peut-être pour mieux se retrouver?

Absolument Camo

"On s'égare pour mieux se retrouver": la pensée du jour!

petite nouvelle sur ce forum, tout aussi désespérée que certains, cela me réconforte tout de même de voir que je ne suis pas la seule en galère !
en fait, je ne me reconnais pas trop en ceux qui disent avoir découvert tardivement qu'ils n'aimaient pas le droit, moi je finis par penser que c'est le droit qui ne m'aime pas !!
j'ai eu le même parcours que beaucoup, tête dans le guidon : en ligne droite jusqu'à la maîtrise de droit des affaires... sauf que c'est là que ça dérape! besoin d'air après des études très studieuses et plutôt réussies, envie de découvrir le monde du travail...j'ai eu une offre de stage de 4 mois dans un cabinet d'avocats à La Rochelle et j'y suis partie toute pleine d'innocence et de naïveté... et j'en suis revenue dégoûtée ! pas payée bien sûr, pas déclarée non plus, cela va de soi !
bref, avec une maîtrise obtenue en 2002, j'ai galéré facilement 2 ans de stages en stages et de rien en rien, bossé 6 mois en étude d'huissiers (mes premiers salaires...j'y repense avec la larme à l'oeil )...
pour faire court, j'ai fêté mes 30 ans il y a peu, et toujours aucune expérience pro significative au compteur !
alors oui, je comprends l'envie de changer de cap, je la partage aussi très souvent, et en même temps, je me refuse à faire un trait sur ces années d'études...et puis de toute façon, à force de prendre des portes fermées dans la figure, on finit qu'on n'essaye même plus de les ouvrir !
heureusement, il me reste le chocolat...

Ben minime...