Page 1 sur 3

juristes, pas d'emploi

MessagePosté: Mer 22 Mar 2006 17:41
de olivia3110
Suite de la discussion avec évolution du sujet : http://www.village-justice.com/forum/vi ... php?t=6202

Jean Marc Cheze a écrit :Bonjour,
juriste en propriété intellectuelle est à la formation à ne pas suivre d'après le nouvel observateur. Avec ce diplôme pas de travail donc attention
Les meilleurs diplômes d'après l'hebdomadaire:
Bac +2 ou 3:
DUT carrières juridiques.
Licence Professionnelle activité notariale université de caen.
Licence professionnele droit et gestion immobilier Lyon 3
Bac +4 ou 5
Master de droit binotarial Paris 1 et Paris X
Masters professionnels en droit social ,droit du travail Paris2
Master en droit immibilier Paris 1, Paris 2, Lyon 3
Master en droit de l'urbanisme et construction Poitiers.
Diplôme de juriste conseil d'entreprise (dans 11 universités)
Magistère de juriste d'affaires .
Master en droit des affaires .
Master en fiscalité
MasterIAE
Master en Droit Notarial.
En lisant entre les lignes pourtant tout l'article toutes formations et débouchés c'est bien la compétences des juristes en matière financière qui fait encoret la différence avec les doubles formations et les LLM.
A titre per sonnel j'ai questionné les DRH et d'un très gros groupe plus de 200 000 personnes (alimentation).
Le meilleur profil inaccessible et tout à fait irréaliste resterait le magistère de Droit des affaires de Paris2 et les Masters pro de droit des affaires de Merle et de Germain , et la double compétence MBA Insead ou MS Entrepreneur d'HEC et LLM plus l'examen d'avocat..
Hypothèse d'école car je connais personne parmi les juriste qui soit diplômé LLM + Magistère de Droit des Affaires +MBA insead et examen d'avocat car un tel candidat arriverait dans un bel état sur le marché du travail :D :D :D
Connaissez vous un tel profil ? Même au cercle montesquieu ce mouton à quatre pattes n'existe pas. Il devrait avoir une médaille des anciens combattants car il doit être épuisé et ruiné par toutes ces formations coûteuses.
Cordialement.



Bonjour, je connais une personne qui a quasiment le profil que vous décrivez: Magistère de droit des affaires (meme si ce n'est pas celui de Paris mais celui D'aix en provence), examen d'avocat, bilingue anglais, arrivé 3eme au concours freshfields et qui va sans doute faire l'ESSEC l'année prochaine... à mon avis il n'aura pas de mal à trouver du travail!

MessagePosté: Mer 22 Mar 2006 22:15
de juriste44
le mouton à 5 pattes n'est donc pas une légende :o
ceci dit pouvez vous nous préciser son âge (histoire de nous faire encore plus peur :wink: ?

Re: juriste en propriété intellectuelle pas d'emploi

MessagePosté: Jeu 23 Mar 2006 10:46
de SRVGH
olivia3110 a écrit :Bonjour, je connais une personne qui a quasiment le profil que vous décrivez: Magistère de droit des affaires (meme si ce n'est pas celui de Paris mais celui D'aix en provence), examen d'avocat, bilingue anglais, arrivé 3eme au concours freshfields et qui va sans doute faire l'ESSEC l'année prochaine... à mon avis il n'aura pas de mal à trouver du travail!


Ce serait assez marrant qu'on lui oppose le fait d'être trop diplômé, ou de ne pas avoir d'expérience réelle du travail, ou d'être un étudiant attardé... Aprés tout ce n'est pas impossible ça. On en a vu d'autres...

Et puis encore une fois, se pose la question du retour sur investissement d'un tel parcours de formation initiale. Si on compare à d'autres branches, est-ce rentable en terme de salaire et de responsabilité? C'est loin d'être évident. Il suffit de prendre connaissance des profils dans d'autres spécialités. En général, c'est une école, et zou au travail. Pas besoin d'avoir je ne sais combien de formations sur le cv...

Je suis désolé, mais ce genre de phénomène est le symptome d'un grave dysfonctionnement, même s'il faut reconnaître le mérite de celui qui a mené de telles études à bien.

MessagePosté: Jeu 23 Mar 2006 11:04
de Jean Marc Cheze
Bonjour SVRH,

Je partage tout à fait ton avis ce n'est pas normal car avec une formation en interne , le jurist à Bac+4 doit se débrouiller comme de nombreux juristes d'entreprise l'ont fait remarquer.
cordialement.

MessagePosté: Jeu 23 Mar 2006 16:09
de osatis
sev a écrit :c'est totalement faux, un master spécialisé en propriété intellectuelle permet de faire une belle carrière de stagiaire professionnel lol -) ... il vaut mieux en rire ...



En tant que juriste titulaire d'un dess en droit des affaires et en nouvelles technologies, mes seules expériences professionnelles étaient des stages dans le domaine de la propriété intellectuelle. La dernière en date a eu lieu au sein d'une jeune entreprise qui tenait à sécuriser la cession de ses créations (élaboration de licences etc) j'ai mis en place les modèles de contrats ( en pi , en droit du travail, contrat de ventes ect...) pour cette société. je pensais tout de même bien (naivement) être embauchée par la suite grâce à ce travail, j'étais super motivée et je me suis donnée à 500%, seulement on a tout simplement profité de mes compétences dans le domaine et on m'a fait comprendre qu'une jeune société n'avait pas les moyens d'embaucher un juriste. C'est sûr qu'après avoir bien profité d'un stagiaire, on l'ejecte sans aucun remord et surtout dans le domaine de la pi. ::| :cry:

MessagePosté: Jeu 23 Mar 2006 23:19
de liliasab
osatis a écrit :
sev a écrit : je pensais tout de même bien (naivement) être embauchée par la suite grâce à ce travail, j'étais super motivée et je me suis donnée à 500%, seulement on a tout simplement profité de mes compétences dans le domaine et on m'a fait comprendre qu'une jeune société n'avait pas les moyens d'embaucher un juriste. ::| :cry:



Laisse moi deviner ..... aprés t'avoir dis merci pour ton excellent travail, ils ont refilé la suite à un autre stagiaire :wink:

MessagePosté: Ven 24 Mar 2006 16:40
de osatis
Non pas du tout, mon travail a été une bonne base pour eux et il a permis de conclure quelques contrats avec des clients. Evidemment, il fallait cadrer et verrouiller au mieux les contrats de licence afin que le client soit en confiance. Pour l'instant ils se reposent sur mon travail et ils n'ont pas besoin de juriste, car en bonne conscience professionnelle, je leur ai tout expliquer, et maintenant ils font avec les modèles de contrats et de clauses. Seulement il y a une chose qu'ils n'ont pas compris c'est qu'un juriste c'est primordiale dans une société et que ce n'est pas avec des modèles de contrats que l'on optmise le suivi juridique dans le droit.

mais ça je leur ai dit ... :wink:

MessagePosté: Ven 24 Mar 2006 17:18
de Dams
Il faut que les futurs étudiants en master comprennent une fois pour toute que ce n'est pas parce qu'un domaine est attirant qu'il embauche. Il vaut mieux être juriste en droit bancaire en poste que juriste en PI au chômage. Mais comment peuvent-ils le comprendre avant de s'être vraiment confrontés à la réalité ?


Oui. Moi aussi je me suis fait complètement avoir par mes profs, et par la situation de l'époque lorsque je me suis engagé en magistère après mon DEUG.

Et pourtant comme je l'ai déjà dit sur le forum, je me suis créé un réseau, j'ai plusieurs compétences valorisables en plus (notamment en marketing, communication, informatique et musique)... Et niet... Après 16 mois de stages cumulés en 4 ans, je me retrouve en recherche d'emploi, désespéré. Même sur les postes - rares - qui correspondent point par point à mon profil - atypique -, je n'arrive pas obtenir le poste... par inexpérience...

Le pire est qu'on dépense beaucoup d'énergie la plupart du temps pour rien...

Je suis en train de me poser sérieusement la question: ne vais-je pas oublier le droit, et devenir un simple vendeur dans un magasin pour vivre?

MessagePosté: Ven 24 Mar 2006 17:25
de Dams
Au fait vous ne pensez pas qu'il faudrait penser à une action concrète pour que les Universités se mettent enfin à la page et se préoccupent des débouchés de leur formation?

MessagePosté: Ven 24 Mar 2006 17:44
de Jean Marc Cheze
Le pire c'est par exemple des master droit de l'entreprise sans fiscalité qui sont plombés dès le départ. Il en faut du culot pour lancer un master entreprise sans fiscalité.
une telle formation ne devrait pas exister et pourtant elle existe.
cordialemen et dans plusieurs facs.
Cordialement