LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

A ce que par exemple les étudiants en droit , les chômeurs en droit aillent chez les professionnels en droit et cassent tout comme l'ont fait certains ouvriers chômeurs dans des usines .
Qu'ils manifestent de la violence contre les responsables des formations qui ont été inutiles.
Que certaines matières enseignées soient supprimées avec les professeurs à la rue comme l'histoire du droit , la sociologie du droit ou le droit de la famille.
Cordialement

Je ne sais pas si les étudiants en droit sont ceux qui ont aujourd'hui le plus de raisons de devenir violents, peut être cela se joindra à un mouvement plus général qui sait?

Ce que je crois cependant, c'est que quelque part, le savoir c'est le pouvoir, or, l'université, quoiqu'on en dise à donné un savoir réel à beaucoup d'étudiants, et la société et le marché du travail ne leur donnent pas une place correspondant à ce qu'on leur faisait miroiter en vertu du principe que les études mènent à l'élévation sociale.
On se retrouve donc avec des outsiders, formés, cultivés, et animés d'une sourde colère contre un système qui les rejette.
Il se peut que cela soit encore plus dangereux que le rejet des populations peu formées.

ON pourrait même étendre ce phénomène de manière plus générale à la jeunesse dans son ensemble. Une société qui ne fait pas de place à sa jeunesse, est une société en déliquescence.

Qu'en pensez-vous?

Tout à fait d'accord.

De la même manière, une société qui rejette 20% de sa population au motif qu'ils sont "jugés" trop âgés pour travailler (je pense aux quadras et plus encore aux quinquas) va droit dans le mur.

J'ajouterai encore qu'une société qui ne pense qu'à gérer le quotidien sans se projeter un tant soit peu dans l'avenir va aussi droit dans le mur en laissant le soin aux enfants, ces chers enfants-rois, de régler les problèmes créés ou au moins largement amplifiés par leurs aînés (y compris en termes financiers).

Je voyais avant hier soir un allemand dire à la TV qu'il n'avait pas d'enfant et qu'il s'en moquait parce que la seule chose qui l'intéresse c'est de vivre au quotidien et après lui le déluge... Navrant...

J'ajouterai encore qu'une société qui ne pense qu'à gérer le quotidien sans se projeter un tant soit peu dans l'avenir va aussi droit dans le mur en laissant le soin aux enfants, ces chers enfants-rois, de régler les problèmes créés ou au moins largement amplifiés par leurs aînés (y compris en termes financiers).

Je voyais avant hier soir un allemand dire à la TV qu'il n'avait pas d'enfant et qu'il s'en moquait parce que la seule chose qui l'intéresse c'est de vivre au quotidien et après lui le déluge... Navrant...

L'immédiateté, le court terme, n'est-ce pas la boussole du monde de l'entreprise? Comme il est étonnant que cette idéologie se retrouve aujourd'hui dans le for intérieur de tant de personnes, gavées depuis leur plus jeune âge de spots publicitaires et autres discours politiques unilatéraux.
La culture sociale est largement et profondément pervertie chez bien des gens.

On pourrait rapprocher également votre exemple concernant cet allemand de certains faits divers relatifs à des personnes, qui se perdent eux et leur famille dans la consommation, vivent au dessus de leurs moyens et qui arrivées aux dernières extrémités, décident de supprimer leur famille pour leur éviter la dureté du monde.

Le court terme n'est pas la valeur "normale" de l'entreprise. C'est plsu la valeur des spéculateurs et des financiers requins. Une entreprise n'investirait pas si elle ne voyait que le court terme (ne serait-ce que parce que les investissements en matériel ou équipement lourd s'amortissent sur des périodes longues et coutent cher...).

C'est toute la différence entre économie et finance à mon avis...

Bonsoir,

N'oublions pas que malgré tout, chaque année, des milliers d'étudiants trouvent un boulot en cabinet d'avocats, entreprises, organisations syndicales, associations, etc...

Il n'en reste pas moins vrai que de nombreux étudiants en droit ne trouvent pas de boulot. A mon sens c'est un problème d'adaptation de l'offre à la demande. Trop d'étudiants en droit et pas assez de boulot de juristes/avocats et cela tourne à la surenchère de diplômes.

Dans ce contexte il est clair que les employeurs tirent profit du phénomène et dictent leurs exigences. N'oublions pas néanmoins la petite embellie du début des années 2000 où les jeunes diplômés (de certaines filières) s'étaient retrouvés en position de force sur le marché du travail et avaient imposé leurs exigences.

Bonsoir,

Il n'en reste pas moins vrai que de nombreux étudiants en droit ne trouvent pas de boulot. A mon sens c'est un problème d'adaptation de l'offre à la demande.

N'est-ce pas la définition même du chômage, dans quelque domaine que ce soit ?

[/quote]Il n'en reste pas moins vrai que de nombreux étudiants en droit ne trouvent pas de boulot. A mon sens c'est un problème d'adaptation de l'offre à la demande.

je ne pense pas que ce soit le réel problème mais plutôt que comme il a été dit précédemment (notamment par JM Chèze et Cédric) que nous ne sommes pas perçu comme des productifs, on ne produit rien de tangible en plus si l'on rempli nos fonctions convenablement on pourrait même nous faire des remarques du genre" concrètement tu sers à quoi, on n'a pas de litiges ou de problèmes devant les tribunaux à régler" biensûr tout le travail effectué en amont est "transparent" pour certains et c'est bien dommage.
Par ailleurs je pense également qu'il s'agit ni plus ni moins que question financière parce que nombres de département jurdique ou de cabinet sont débordés mais n'embauchent pas pour autant," et oui ça coûte ma bon'dame vous comprenez bien...".
Je ne désespère pas, enfin si un peu quand même, qu'à moyen terme des yeux s'ouvrent sur la réalité de notre utilité et de celle de notre communauté juridique.

Je pense que l'avenir est serein si vous êtes jeune diplomé de moins de 23 ans avec Bac+10, que vous avez une tripple formation juridique-marketing-commercial, que vous êtes débutant avec une expérience professionnelle de + de 10 ans après vos 14 stages, que vous parlez 5 langues dont deux pour lesquelles vous êtes bi-culturel, et que vous êtes mobile sur trois continents minimum...

A cette condition et seulement à cette condition une carrière s'offre à vous à un salaire de 19 000 € par an (attention ceci n'est pas une blague).

Je pense que l'avenir est serein si vous êtes jeune diplomé de moins de 23 ans avec Bac+10, que vous avez une tripple formation juridique-marketing-commercial, que vous êtes débutant avec une expérience professionnelle de + de 10 ans après vos 14 stages, que vous parlez 5 langues dont deux pour lesquelles vous êtes bi-culturel, et que vous êtes mobile sur trois continents minimum...

A cette condition et seulement à cette condition une carrière s'offre à vous à un salaire de 19 000 € par an (attention ceci n'est pas une blague).

Oui. Et le pire c'est que l'on voit encore de nos jours dans des ouvrages destinés aux bâcheliers ou éudiants qui s'interrogent sur leur orientation que le salaire de départ pour un juriste d'entreprise est de 2500€ / mensuel...

2500€ / mois pour débuter ca arrive egalement. La situation n'est effectivement pas rose, mais il ne faut pas non plus croire que tout est noir.

Sur la question, l'étude du village sur la question sera revelatrice