Juriste consultant en gestion d'affaires: quels risques?
Posté: Ven 22 Sep 2006 14:10
Bonjour à tous,
Jeune diplômé en droit des NTIC en recherche d'emploi depuis plus de 9 mois, j'ai eu un entretien jeudi dernier avec une vague connaissance qui m'a proposé une "opportunité d'affaire" dans le "consulting". Seulement j'ai quelques doutes sur la viabilité d'un tel projet. aussi me permets-je de m'adresser à vous afin de recueillir vos avis et d'avoir une vision plus claire de ce que je peux attendre.
La situation serait la suivante: l'entreprise qu'il représente a depuis deux ans monté un réseau constitué d'une très grosse clientèle dans le secteur de l'entertainment (musique essentiellement mais également audiovisuel, arts plastiques, etc...). Les dossiers sont confiés en totalité ou en partie aux consultants membres de ce réseau, travailleurs indépendants mandatés, en fonction de leurs compétences. Le consultant est rémunéré à la commission de succès (25-35 %) ou à la mission (comme un intérimaire en gros) selon les cas. Le travail consiste en général à monter des budgets prévisionnels, à monter et présenter des dossiers de subventions, à rédiger quelques contrats s'il y a lieu, à accompagner un artiste pendant sa carrière, à trouver des salles de concert, à vendre un long métrage ou un disque, à organiser une production, etc... Bref, un vrai travail d'intermédiaire entre l'artiste et le décideur. 7 à 12 % de ce que gagne le consultant est reversé à l'apporteur d'affaires.
Ce qu'on me propose c'est d'intégrer ce réseau.
Ce qui me plaît dans cette proposition: ce travail peut me rapporter beaucoup d'argent, et je travaille en solo, ce qui est loin de me déplaire (j'ai un peu d'esprit entrepreneurial, et j'ai toujours rêvé à créer ma boîte de conseil). C'est aussi une façon de concrétiser professionnellement ce que j'essaie déjà de faire bénévolement auprès de mes amis compositeurs et de valoriser mon propre réseau.
Seulement, j'ai beaucoup de doutes quant à la viabilité d'un tel projet. L'uRSSAF demande de payer les cotisations à l'avance. Même si je n'ai pas de capital à apporter, les coûts de démarrage peuvent être rédhibitoires, compte tenu du risque de se planter (si je me plante, je dois quitter le réseau, ce qui peut être gravissime ensuite dans ma carrière professionnelle). Si je me plante je n'ai pas le droit au chômage. Et même si je réussis, ce contrat précaire (contrat de mandat) ne me donnera pas la garantie nécessaire pour avoir un logement. Ce sont les risques que doivent affronter tout entrepreneur, certes, mais j'ai quelques craintes tout de même compte tenu de ma situation fragile.
Autre souci: l'entretien a eu lieu pendant 3 ou 4 heures dans un centre d'affaire du Boulevard Haussman (ça me semble long). Un entretien très "cool". j'étais habillé normalement, lui en costard, et tout s'est passé de façon très amicale. Jamais mon interlocuteur (qui me courrait après depuis 4 ou 5 mois) n'a eu de douts sur mes capacités. Pour lui je suis pertinent car outre mes connaissances en PI je connais plutôt bien le milieu de la musique et du cinéma (j'ai une vague expérience technique, théorique et pratique de la musique et du cinéma, aussi bien dans ses aspects esthétiques qu'économiques, ce qui me permet surtout de comprendre les exigences techniques ou commerciales de mon interlocuteur, polyvalence apparemment rare chez les juristes en PI). Déjà ça me paraît étrange qu'on me fasse aussi facilement confiance .
De plus je suis jeune. J'ai 24 ans, 16 mois de stage juridique derrière moi. Et même si je suis extrêmement motivé (qui ne le serait pas?), je ne suis pas sûr d'être de taille à conseiller ou aider des grosses pointures du monde artistique, économique ou même politique (et il faut être solide moralement). Bref j'ai l'impression que c'est du flan et que ce serait prétentieux de ma part de se lancer dans l'aventure (si je suis au chômdu depuis 9 mois c'est qu'il y a bien une raison).
Pour autant j'ai cru savoir que les "courtiers", les intermédiaires experts dans leur domaine sont très en vogue.
Qu'en pensez-vous?
(j'espère que je n'ai pas été trop long)
Jeune diplômé en droit des NTIC en recherche d'emploi depuis plus de 9 mois, j'ai eu un entretien jeudi dernier avec une vague connaissance qui m'a proposé une "opportunité d'affaire" dans le "consulting". Seulement j'ai quelques doutes sur la viabilité d'un tel projet. aussi me permets-je de m'adresser à vous afin de recueillir vos avis et d'avoir une vision plus claire de ce que je peux attendre.
La situation serait la suivante: l'entreprise qu'il représente a depuis deux ans monté un réseau constitué d'une très grosse clientèle dans le secteur de l'entertainment (musique essentiellement mais également audiovisuel, arts plastiques, etc...). Les dossiers sont confiés en totalité ou en partie aux consultants membres de ce réseau, travailleurs indépendants mandatés, en fonction de leurs compétences. Le consultant est rémunéré à la commission de succès (25-35 %) ou à la mission (comme un intérimaire en gros) selon les cas. Le travail consiste en général à monter des budgets prévisionnels, à monter et présenter des dossiers de subventions, à rédiger quelques contrats s'il y a lieu, à accompagner un artiste pendant sa carrière, à trouver des salles de concert, à vendre un long métrage ou un disque, à organiser une production, etc... Bref, un vrai travail d'intermédiaire entre l'artiste et le décideur. 7 à 12 % de ce que gagne le consultant est reversé à l'apporteur d'affaires.
Ce qu'on me propose c'est d'intégrer ce réseau.
Ce qui me plaît dans cette proposition: ce travail peut me rapporter beaucoup d'argent, et je travaille en solo, ce qui est loin de me déplaire (j'ai un peu d'esprit entrepreneurial, et j'ai toujours rêvé à créer ma boîte de conseil). C'est aussi une façon de concrétiser professionnellement ce que j'essaie déjà de faire bénévolement auprès de mes amis compositeurs et de valoriser mon propre réseau.
Seulement, j'ai beaucoup de doutes quant à la viabilité d'un tel projet. L'uRSSAF demande de payer les cotisations à l'avance. Même si je n'ai pas de capital à apporter, les coûts de démarrage peuvent être rédhibitoires, compte tenu du risque de se planter (si je me plante, je dois quitter le réseau, ce qui peut être gravissime ensuite dans ma carrière professionnelle). Si je me plante je n'ai pas le droit au chômage. Et même si je réussis, ce contrat précaire (contrat de mandat) ne me donnera pas la garantie nécessaire pour avoir un logement. Ce sont les risques que doivent affronter tout entrepreneur, certes, mais j'ai quelques craintes tout de même compte tenu de ma situation fragile.
Autre souci: l'entretien a eu lieu pendant 3 ou 4 heures dans un centre d'affaire du Boulevard Haussman (ça me semble long). Un entretien très "cool". j'étais habillé normalement, lui en costard, et tout s'est passé de façon très amicale. Jamais mon interlocuteur (qui me courrait après depuis 4 ou 5 mois) n'a eu de douts sur mes capacités. Pour lui je suis pertinent car outre mes connaissances en PI je connais plutôt bien le milieu de la musique et du cinéma (j'ai une vague expérience technique, théorique et pratique de la musique et du cinéma, aussi bien dans ses aspects esthétiques qu'économiques, ce qui me permet surtout de comprendre les exigences techniques ou commerciales de mon interlocuteur, polyvalence apparemment rare chez les juristes en PI). Déjà ça me paraît étrange qu'on me fasse aussi facilement confiance .
De plus je suis jeune. J'ai 24 ans, 16 mois de stage juridique derrière moi. Et même si je suis extrêmement motivé (qui ne le serait pas?), je ne suis pas sûr d'être de taille à conseiller ou aider des grosses pointures du monde artistique, économique ou même politique (et il faut être solide moralement). Bref j'ai l'impression que c'est du flan et que ce serait prétentieux de ma part de se lancer dans l'aventure (si je suis au chômdu depuis 9 mois c'est qu'il y a bien une raison).
Pour autant j'ai cru savoir que les "courtiers", les intermédiaires experts dans leur domaine sont très en vogue.
Qu'en pensez-vous?
(j'espère que je n'ai pas été trop long)