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MessagePosté: Dim 07 Mar 2010 23:30
de Must
C'est l'offre d'emplois et la demande... Se rebeller contre le système? Mais quelle bonne idée!
Vous pensez que nous nous réjouissons de ce statut, d'être moins payés que des gens qui ont fait 3 fois moins d'années d'études??? Sérieusement?
C'est un constat que nous faisons, c'est tout... Et les discours agressifs et méprisants d'étudiants planqués derrière leur ordi ne changeront pas la donne...
Bienvenue dans le monde du travail...
(je vous rassure, il existe des postes de juristes rémunérés correctement...)

MessagePosté: Dim 07 Mar 2010 23:34
de F invité
de toutes façons je pense que nous n'avons pas le choix, nous nous y ferons...je trouve ça juste navrant d'avoir une inéquation entre l'effort personnel fournis et la rémunération aussi grande.
Mais ne voyez pas dans mes propos un discours agressif, juste une déception qui me fait reconsidérer mes objectifs pro

MessagePosté: Lun 08 Mar 2010 0:08
de Barasingha
Content de voir que le pavé fait quelques remous.

J'ai naturellement pris soin de mettre à jour mon profil (je me connecte rarement) afin que mon statut "d'étudiant planqué" (on a dit que j'étais méprisant ?...) ne décrédibilise pas trop mon discours.
J'espère dès lors que Must (qui ne se prive pas de travestir mes propos) "lira humblement mes bons conseils" comme il s'y est engagé.

En effet, je suis en poste depuis un an pour un salaire annuel brut de 37k€ (j'ai 23 ans by the way). Donc les discours fatalistes à deux balles de Must type "bah oui c'est comme ça donc c'est normal" j'en ai un peu marre.

Sachez que je parle de la fonction commerciale en toute connaissance de cause pour être titulaire d'une maîtrise en sciences de gestion à Dauphine (rassurez-vous, j'ai également fait mes 5 ans de droit).
Je peux vous dire que n'importe quel analphabète ayant un peu de bon sens et de gouaille peut remplir cette fonction.

Franchement je suis profondément attristé de voir les salaires de misère que les juristes français ultra compétents sont prêts à accepter. Cette molesse, c'est du pain béni pour les employeurs, ils auraient tort de se priver.

Un ami de ma promo (Paris II) a été embauché aux Etats-Unis pour 60k$ par an !
Franchement, il faut pas déconner. Il serait peut-être temps d'ouvrir les yeux sur le savoir que nous possédons.
Le droit, désolé pour Must, lorsqu'il est correctement appliqué, fait non seulement économiser des millions aux entreprises, mais peut encore lui faire gagner de l'argent. Et c'est sans compter les dégâts évités en termes d'atteinte à l'image, de conflits sociaux, etc.

Réveillez-vous ! Il suffit de jeter un coup d'oeil aux émoluments des avocats associés les plus prestigieux pour se rendre compte que le droit est précieux et brasse un fric monumental.
Il est inoui que les juristes ne parviennent pas à mettre en exergue cette valeur.

MessagePosté: Lun 08 Mar 2010 8:23
de Must
Ah oui ok, je vois le donneur de leçons "à 2 balles" (puisque mon discours l'est aussi) qui pense avoir un parcours prestigieux et étale son salaire sur un forum... J'adore!

Je maintiens que votre discours est méprisant, encore une fois... J'espère pour vos collègues que votre attitude est autre au travail...

Quant à lire vos conseils, je les attends toujours... Où sont les conseils dans vos propos???

Très sincèrement, prendre des conseils d'un gamin donneur de leçons qui pense tout connaître à 23 ans, ne m'intéresse pas, en admettant que vous en donniez d'ailleurs...

Et pour continuer sur votre ton hautain et méprisant: si ce n'est déjà fait, n'oubliez pas d'indiquer votre salaire sur votre carte de visite, ce sera du + bel effet!

MessagePosté: Lun 08 Mar 2010 8:58
de F invité
oui par contre je veux bien être tolérant mais faut pas abuser, Must arrétez de penser que parce que vous avez peut être 20 ans de pratique vous pouvez vous dresser en donneur de leçons...
Vous ne proposez pas plus de solutions à part énoncer que notre confrère est méprisant.
Et puis "étaler son salaire" ? bah c'est le topic de la discussion non ?
Et puis donner son avis ne fait pas forcément office de qualification de "donneur de leçons..."De plus vous ne pouvez pas reprocher aux étudiants de vouloir être gourmand et de réclamer une rémunération en adéquation avec leur travail. Ce n'est pas parce que certains d'entre vous acceptent depuis des décennies de travailler pour des cacahuètes qu'on doit se plier à vos usages.

MessagePosté: Lun 08 Mar 2010 9:15
de Must
Ce n'est pas moi qui ai déterré ce topic, je ne donne aucune leçon, je m'amuse juste de voir des gens qui apparemment ne connaissent pas la réalité du marché de l'emploi juridique critiquer, prétendre apporter des solutions qui ne sont pas présentes dans leurs réponses... J'attends toujours!

Ou plutôt non, je préfère stopper une discussion stérile qui doit faire rire jaune ceux qui cherchent un emploi et galèrent, et qui souhaiteraient simplement avoir un emploi qui leur permette de vivre décemment.

Je vous laisse entre "gens à l'intelligence supérieure", disserter sur les K Euros de salaires que vous ne manquerez pas de gagner, c'est sûr!

Bonne continuation, et inutile de m'incendier davantage, je ne lirai plus ce sujet, qui n'intéresse apparemment plus grand monde...

MessagePosté: Lun 08 Mar 2010 10:39
de lucio
On aurait limite besoin de l'ONU par ici.

Je ne prends pas parti mais sachez que, pour le lecteur de passage, la morgue Barasingha est aussi désagréable que l'aigreur manifeste de Must.

Pour moi, le véritable problème ne se trouve pas chez les employeurs mais dans les facs.

Bien sûr, les études du droit sont un massacre. On a quoi, 25 ou 30 % de réussite en première année ? Idem en deuxième ? un petit 40 % en troisième année puis une sélection impitoyable à l'entrée des meilleurs M2 ...

Je me demande parfois si, en prenant l'ensemble d'un effectif en L1 et en le comparant au nombre des étudiants qui en sont issus et qui sont parvenus dans des M2 de qualité on ne parvient pas à la conclusion que la sélection est bien plus féroce en droit qu'en médecine ...

Vous me direz : à part le gâchis immense que représente les étudiants perdus sur la route, où est le problème ?

Le problème est que, face à ces M2 de qualité qui assurent de bonnes perspectives à leurs étudiants (notamment d'un point de vue salariale), il y a un océan de M2 pourris qui ne servent que les petits autels à la gloire de tel ou tel chefaillon de faculté.

Les étudiants issus de ces formations auront de gros soucis sur le marché de l'emploi ... Ca ne signifie pas qu'ils sont moins brillants ou valeureux que les autres, juste qu'ils se sont fait aveugler par un joli miroir aux alouettes.


Enfin, pour répondre à Barasingha, je n'ai pas un immense respect pour les commerciaux, bien que ma fonction actuelle s'en rapproche quelque peu mais, il ne faut pas non plus se voiler la face, aujourd'hui, avec les facultés telles qu'elles sont, je connais une pelletée de juristes bardés de diplômes qui sont des analphabètes ... et peut être moi le premier l-o

MessagePosté: Lun 08 Mar 2010 14:03
de Sant94
j'aimerais bien savoir ce qu'est exactement un M2 pourri et ce qu'est un bon M2 ?

on en parle bcp ds les facs, les profs font peur aux étudiants : "attention pas de mention, pas de bon M2"

et au fond, un étudiant sortant d'un soit disant bon M2 est il forcément un meilleur juriste qu'un étudiant sortant d'un mauvais M2 ?

d'autant plus que, selon moi, les responsables et directeurs juridiques, sont pour la plupart très éloignés de ces querelles de clocher universitaires.

moralité selon moi, quelque soit le M2 qu'on ait fait on peut être un bon juriste (et vice versa) et je ne vois pas en quoi le fait de sortir de tel ou tel M2 devrait justifier des écarts de salaire ...

MessagePosté: Mar 09 Mar 2010 11:45
de Conan
@ Sant4:
Un bon M2 est un M2 qui te hisse vers une strate supérieure du droit et te forme à la pratique juridique. Personnellement, j'ai fais un mauvais M2 (ou plutôt un DESS en ces temps immémoriaux...): à part un ou deux modules, le niveau était plus bas qu'en maitrise.

@ Barasingha & Must:
Les choses sont beaucoup moins manichéennes que ce qui ressort de vos échanges.

D'abord, il n'y a pas une réalité du marché de l'emploi juridique mais plusieurs car il s'agit d'un marché particulièrement segmenté.

Conseil: trouver le bon segment, ce que semble avoir fait Barasingha.

Parler de salaire d'embauche sans connaitre le contenu du poste et le secteur économique dont on parle à peu de sens. Pour faire dans la banalité, la fourchette d'entrée d'un juriste PME aura tendance a être sensiblement inférieure à celle d'un juriste CAC40. Et ceci n'est pas propre à la fonction juridique.

Il est vrai que certains ont tendance à accepter le discours comme quoi le juridique est une simple charge dans les comptes de l'entreprise. C'est entièrement faux et il est plus que temps pour ceux qui le pensent encore de changer de point de vue sur leur profession.

Un juriste d'entreprise est à même:
- d'améliorer considérablement le profil de risque juridique des activités commerciales et financières de son entreprise;
- d'optimiser les pratiques commerciales sous un angle juridique;

Que ce soit sur le court, le moyen ou le long terme, c'est une source d'économie et de gain.

Une entreprise sans juriste sera dans une position de faiblesse par rapport à celle qui est assistée d'un juriste dans une négociation commerciale.

Conseil: un juriste imprégné d'une conception positive de son rôle présentera beaucoup mieux en entretien et valorisera aussi sa fonction sur sa fiche de salaire.

Cependant, je reconnais volontiers que les études de droit préparent peu à ça... Pour certains de mes professeurs, le seul moyen d'intégrer un service juridique en entreprise était de pouvoir mentionner le CRFPA sur son CV...

MessagePosté: Mar 09 Mar 2010 14:13
de Camo
Coucou,

Je rejoins les propos sur les Master II: la majorité d'entre eux sont pourris.
Est pourri, selon moi, un Master II qui présente une plaquette super attractive aux termes pompeux et qui nous fait miroiter une entrée sensationnelle dans le marché du travail. Pour info, un audit est d'ailleurs en train d'être réalisé au niveau de tous les masters II traitant du droit associé à l'art et la culture.

Et en effet, mentionner l'obtention du CAPA ou une licence pro sur un CV est mieux vue de la part des recruteurs qu'un Master II.