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Demande de conseils pour une future installation (avocat).

MessagePosté: Mar 07 Nov 2006 12:51
de Adrien10
Bonjour à tous, et particulièrement aux avocats et juristes ayant un peu de « bouteille »

Je suis actuellement avocat collaborateur à Paris, dans une spécialité qu’on peut qualifier de niche, et j’envisage une installation en Septembre 2007.

Cependant, deux possibilités s’offrent à moi.

Soit m’associer avec un avocat parisien plus âgé et plutôt généraliste. Ou d’autres avocats si de nouvelles opportunités s’ouvrent entre temps. Dans ce cas, je devrais naturellement partager les frais de structures, dont j’ignore exactement les coûts.

Soit m’installer à mon domicile, en banlieue parisienne (92) (bel appartement de 100 m² avec un bureau de 12 m²) avec externalisation totale du standard pour être plus réactif et « pro ».

Je suis propriétaire de l’appartement, déjà payé à 100 %.

Dans cette hypothèse, mes frais de structures sont réduits au minimum ; cependant, cette modalité d’exercice s’accorde mal avec l’évolution de la profession et la demande de la clientèle, qui tend vers des cabinets de groupe, structurés et capable de proposer une synergie.


2 éléments me semblent important : d’une part, comme la plupart des collaborateurs, je n’ai pas pu développer de clientèle (donc je pars avec un CA quasi égal à 0, même si j’ai une réserve d’argent) ; d’autre part, je compte tabler à fond sur ma spécialité pour me démarquer. Par souci de discrétion, je préfère ne pas indiquer qu’elle est cette spécialité, mais seuls 270 avocats parisiens l’inscrivent dans leur activité dominante. Ce qui n’est pas énorme comparé à des activités types droit des affaires, baux etc.


Dans cette future perspective, que me conseillez vous ?

Merci !

MessagePosté: Mar 07 Nov 2006 13:03
de JYJY
Je vois mal comment il est possible de s'installer sans avoir de clientèle personnelle. Pour pouvoir fonctionner, même en externalisant le secrétariat et le standard, il vous faut un minimum de matériel, et surtout payer vos charges. Entre l'URSSAF, la CNBF, les cotisations à l'ordre, la Sécu, les frais (qu'il faut souvent avancer avant de se les faire payer par le client), il vous faut de la trésorerie.

Même avec une spécialité pointue et rare, il faut des années pour se constituer une clinetèle personnelle. D'autre part, le fait d'avoir une spécialité pointue ne signifie absolument pas que ceux qui ont besoin de ces prestations iront vous voir. Certains iront voir leur avocat habituel.

Je suis a priori un peu sceptique sur une installation sans un minimum de "fonds de commerce". Bonne chance et bon courage. Je vous souhaite toute la réussite possible.

Re: Demande de conseils pour une future installation (avocat

MessagePosté: Mar 07 Nov 2006 13:07
de aiki
Adrien10 a écrit :2 éléments me semblent important : d’une part, comme la plupart des collaborateurs, je n’ai pas pu développer de clientèle (donc je pars avec un CA quasi égal à 0, même si j’ai une réserve d’argent) ;
Merci !


Je rejoinds JYJY, n'est ce pas suicidiaire, une installation sans clientèle déjà constituée :?:

En tout état de cause, si cela marche, un bon exemple pour la prochaine promotion des crfpa :wink:

MessagePosté: Mar 07 Nov 2006 13:22
de Adrien10
disons que j ai un ou deux institutionnels prêts a me suivre, mais sans certitude;

ma question portait surtout sur le type de structure... (chez moi ou associé...)

MessagePosté: Mar 07 Nov 2006 14:41
de JYJY
Vous mettez la charrue avant les boeufs. La structure est là pour vous permettre d'exercer dans des conditions optimales, c'est à dire en adéquation avec votre situation. On choisi sa structure en fonction de ses besoins. Pas le contraire. Aujourd'hui, vous pouvez vous instaler en individuel, ou si vous souhaitez limiter les risques (temporairement) quant aux risques liés à la gestion de votre activité, une SELEURL est envisageable.

Si vous vous associez avec qu'elqu'un, soit il s'agit de partager des frais de façon à les réduire. C'est bien, mais votre problème de clientèle n'a toujours pas été résolu, ou alors il s'agit de s'associer dans une structure où la clientèle est apportée à la personne morale. Dans le cas d'une SCP par exemple. Mais là, deux solutions, ou vous apportez de la clientèle et vous vous associez dans une structure existente, ou alors vous n'avez pas de clients. Là, il sera plus difficile de trouver une structure d'accueil, mais surtout, le ticket d'entrée sera prohibitif, car la clientèle, vous aller d'une certaine façon l'acheter aux autres associés. cette dernière solution, qui est la solution des grands cabinets, n'a pour ma part pas ma préférence. Il est à mon sens indispensable que vous ayez un minimum de clients. Sans quoi, vous serez tj dépendant des autres. Ce n'est pas la philosophie de la profession. A vous de voir. Pourquoi ne pas envisager une collab' à mi-temps pendant quelques mois ou un an ?

MessagePosté: Mar 07 Nov 2006 14:52
de boflos
En plus, pour exercer chez vous, il me semble qu'il faut bien prendre soin d'aménager un espace professionnel, notamment un lieu pour recevoir les clients, et non seulement un bureau.

Sinon, l'ordre n'autorise pas l'exercice de la profession chez soi