LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Bonjour,

Je suis avocat égyptien et compte me présenter à l'examen de l'article 100. À cet effet, j'ai quelques questions :

1- je suis titulaire d'un licence et Master en droit d'une université française et inscrit à l'école doctorale. Pensez-vous que je pourrais obtenir une ou plusieurs dispensés ? Vous connaissez ou avez entendu parler des cas pareils qui ont réussi à obtenir des dispenses ? ;

2- Est-il possible de préparer l'examen sans prendre une prépa à 8000 euros ? Quelqu'un est arrivé à réussir l'examen sans prépa ;

3- Entre Paris et Versailles, vous me conseillez lequel ?

Je vous remercie par avance de vos réponses !

Bonsoir,

1/ le critère pour bénéficier d’une dispense est d’être avocat à l’étranger. Le fait que vous ayez ou non un diplôme français n’est pas pris en compte. Tous les ans des avocats à l’étranger mais de nationalité française et ayant des diplômes français passent l’équivalence. Je vous conseille d’aller lire les textes applicables pour vous rassurer (le site du CNB est bien fait également).

2/ oui bien sûr. Si vous maîtrisez le français et que vous avez étudié correctement en licence et master en France, vous pouvez tout à fait réussir l’examen sans préparation privée hors de prix. Je vous conseille cependant de récupérer les cours de l’EFB pour l’épreuve de rédaction d’actes et celle de déontologie, le reste est assez simple à réviser quand on a suivi un cursus de droit français.

3/ difficile de vous répondre, il y a des mythes sur les deux. Je vous conseille de ne pas vous en préoccuper et d’aller à la session qui vous arrange. L’HEDAC à Versailles fonctionne de manière assez particulière, mais ils sont assez bienveillant avec les étrangers (entendez par là les gens ne présentant pas de papiers d’identité français), alors que l’EFB est plus professionnelle et habituée à gérer ce genre d’examen.

AntoineM a écrit :Bonsoir,

1/ le critère pour bénéficier d’une dispense est d’être avocat à l’étranger. Le fait que vous ayez ou non un diplôme français n’est pas pris en compte. Tous les ans des avocats à l’étranger mais de nationalité française et ayant des diplômes français passent l’équivalence. Je vous conseille d’aller lire les textes applicables pour vous rassurer (le site du CNB est bien fait également).

2/ oui bien sûr. Si vous maîtrisez le français et que vous avez étudié correctement en licence et master en France, vous pouvez tout à fait réussir l’examen sans préparation privée hors de prix. Je vous conseille cependant de récupérer les cours de l’EFB pour l’épreuve de rédaction d’actes et celle de déontologie, le reste est assez simple à réviser quand on a suivi un cursus de droit français.

3/ difficile de vous répondre, il y a des mythes sur les deux. Je vous conseille de ne pas vous en préoccuper et d’aller à la session qui vous arrange. L’HEDAC à Versailles fonctionne de manière assez particulière, mais ils sont assez bienveillant avec les étrangers (entendez par là les gens ne présentant pas de papiers d’identité français), alors que l’EFB est plus professionnelle et habituée à gérer ce genre d’examen.

Je vous remercie de votre réponse Antoine. Concernant les dispenses, un avocat québécois m'a dit qu'il avait obtenu une dispense de l'épreuve du droit des affaires car il avait fait un M2 droit des affaires en France. En ce qui concerne la préparation à l'examen, pensez vous que 4 ou 5 mois suffisent ? Merci encore une fois

Ahmed.Saleh a écrit :Bonjour,

Je suis avocat égyptien et compte me présenter à l'examen de l'article 100. À cet effet, j'ai quelques questions :

1- je suis titulaire d'un licence et Master en droit d'une université française et inscrit à l'école doctorale. Pensez-vous que je pourrais obtenir une ou plusieurs dispensés ? Vous connaissez ou avez entendu parler des cas pareils qui ont réussi à obtenir des dispenses ? ;

2- Est-il possible de préparer l'examen sans prendre une prépa à 8000 euros ? Quelqu'un est arrivé à réussir l'examen sans prépa ;

3- Entre Paris et Versailles, vous me conseillez lequel ?

Je vous remercie par avance de vos réponses !

1 - La dispense est prévue dans le texte de l'article 100, consulte le décret sur légifrance. Je n'ai connu personne qui en a bénéficié. Cependant, ça vaut largement le coup de faire la demande, car le programme est lourd.

2 - il faudrait demander à quelqu'un qui l'a fait sans prépa, je n'en connais pas. Je vois qu'on t'a répondu dans l'affirmative, mais la réponse vient-elle d'une personne qui a passé du premier coup sans prépa ? Pour ma part je serais moins catégorique. Un certain nombre de candidats inscrits à la prépa ne passent pas du premier coup. Les candidats que j'ai cotoyé étaient loin d'être idiots. Regarde donc les annales de l'article 100, en bas de page : http://www.efb.fr/EC_autres_voies.html. (il faut cliquer sur l'onglet articles 99 et 100) Si tu trouves ça faisable, très bien, sinon, pense à la prépa. En matière de conclusions civiles surtout, il y a un "truc" à comprendre sur les conclusions visées par l'énoncé, il s'agit de déduire quelles écritures il faut rendre selon les pièces fournies. L'énoncé ne le dit pas forcément explicitement. A moins d'être habitué à ce genre d'épreuves, ça ne se devine pas.

Il faut savoir aussi qu'avec la prépa, tu bénéficieras de beaucoup de simulations des oraux et des épreuves écrites, d'annales et de corrigés. L'entraide entre candidats joue une part importante également, pour se mesurer aux autres et réviser ensemble, etc. Pour moi, ce fut essentiel, sinon je me serais décomposé dès la prise de parole aux oraux. Pareil à l'écrit, c'est impensable pour ma part d'envisager ces épreuves sans avoir fait au moins une dizaine d'examens blancs, se les faire corriger, comprendre ses erreurs, poursuivre ses efforts. C'est mon expérience subjective, si tu as l'esprit formé autrement que le mien, peut-être que ce genre de choses ne t'aide pas du tout. Chacun son truc.

3 - je pense que c'est équivalent, comme la réponse précédente le dit, il y a des mythes sur les deux. Cependant, selon des candidats que je connais qui ont fait les deux (car recalés à Versailles lors de la prémière tentative), ils ont préféré Paris. Mais ils disent forcément ça si c'est à Paris qu'ils ont réussi ... ou bien ils ont réussi à Paris parce qu'ils ont raison, c'est mieux à Paris C'est un l'oeuf et la poule. A prendre ou à laisser. Le seul critère objectif est le calendrier, Versailles fait passer les examens en novembre et Paris, en mars.

Merci beaucoup Virgo pour ton message très clair