LE FORUM DES MEMBRES DU VILLAGE

Bonjour à tous,
Je suisen troisième année de droit et je souhaite devenir avocat.
Cependant je souffre d'un léger béguaiement qui peut devenir assez sévère dans des situations stressantes comme parler devant un auditoire.
Jesuis vraiment désespéré, je voudrai tellement faire ce beau métier mais je me demande si ce speudo hancicap peut devenir un barrage pour devenir avocat.
merci d'avance pour vos avis sur la question et témoignanges.

C'est un beau projet que vous avez, malgré ce que vous désignez comme votre "handicap".

La première difficulté pourrait surgir lors des épreuves orales d'admission au CRFPA. La plus importante d'entre elles, souvent redoutée par les candidats, est celle dite du grand oral, appelé "Grand O".

La deuxième difficulté pourrait surgir lors des épreuves orales du CAPA. Sont notamment prévues une épreuve plaidoirie, une épreuve de déontologie et une voire deux soutenances de rapports de stages.

Le jury, composé d'un universitaire, d'un magistrat et d'un avocat, est particulièrement attentif à l'aisance orale du candidat, sa capacité à argumenter et à s'exprimer.

La troisième difficulté pourrait surgir lors des entretiens de recrutement. Mais ce ne sera pas propre à la profession d'avocat : ça resterait valable pour n'importe quel autre métier.

Toutefois, nous avons tous des exemples de candidats qui ont réussi ces épreuves sans être de grands orateurs éloquents. Je donnerai même l'exemple suivant : en fauteuil électrique, myopathe, ayant des difficultés à respirer et donc à s'exprimer, ayant une petite voix et une élocution difficile, il n'en est pas moins avocat aujourd'hui et ce, pour un grand cabinet international.

On dit souvent que plus on est désavantagé par la nature, plus on doit redoubler d'efforts pour réussir. Malgré son fort handicap, il ne se plaint jamais, est très appliqué et sait manier la langue française. Ca lui a d'ailleurs valu de remporter un concours d'éloquence. Sans doute faut-il se démarquer par quelque chose que les autres n'ont pas forcément pour se faire sa place.

Je comprends vos doutes. La profession d'avocat est depuis toujours associée à l'art de manier les mots et de l'expression orale, de l'éloquence. Sachez cependant que la plaidoirie n'est pas la seule activité de l'avocat. Il y a aussi le conseil et nombre d'avocats se spécialisent d'ailleurs dans ce domaine et ne plaident pour ainsi dire jamais.

Le handicap que vous décrivez, s'il peut vous mettre en difficulté personnelle dans votre projet d'exercer la profession d'avocat, pourrait tout à fait vous mettre en difficulté dans n'importe quelle profession. Je crois que ce sera alors à vous de montrer, de convaincre vos jurys et recruteurs qu'à rebours des apparences, ce n'est pas un handicap pour vous.

Bonjour,

Le message précédent est très juste, j'ajouterai simplement que ce léger handicap ce soigne très bien par quelques séances d'orthophonie.

J'ai vu des personnes qui n'étaient pas bègue, mais tout sauf à l'aise à l'oral, embrasser la profession!

Bon courage.

Bonjour,
Ou prendre des cours de théatre. On peut rappeler que Louis Jouvet était bègue, dans la vie.

Merci beaucoup pour toutes vos réponses encourageantes !

Bonjour,
Et, justement, puisque vous en êtes encore à vos études, plutôt que de "refuser l'obstacle" en le reportant à plus tard, profitez-en au contraire pour apprendre (parce que ça s'apprend) et pour vous habituer à parler devant un auditoire.
Quand vous aurez passé le "barrage" de celui de vos camarades étudiants, auditoire probablement pas le plus commode, mais le moins risqué à ce stade, vous aurez acquis la "technique" (parce que c'est une technique) pour n'importe quel auditoire.

Le trac ne se maîtrise qu'avec l'habitude.
(Mais, le trac est toujours là...)

Ne renoncez pas à votre projet.
Il vous faudra compenser cet handicap naturel par le travail.
J'ai une profonde admiration pour François Bayrou, (l'Homme) qui souffre de cet hanidcap et qui a réussi à le surmonter.
Vous devrez faire un travail, peut être avec un orthophoniste mais surtout vous devrez faire un travail psychologique sur vous. Il faut évacuer tout sentiment de culpabilité et tout complexe d'infériorité pour commencer.
IL faut que vous vous entraîniez à prendre la parole en public, d'abord avec des personnes que vous connaissez et ensuite face à des publics d'inconnus.
J'observe que vous êtes étudiant et que les occasions de prise de parole en public sont nombreuses :
- exposés en TD,
- questions en amphi,
- activités associatives étudiantes.

Je vais vous donner un "truc" pour casser le "trac" et surtout ne l'oubliez jamais. Devant un public, vous devrez toujours visualiser l'image d'un proche (ou du proche avec lequel vous vous exprimez le + à l'aise). Il faut imaginer qu'il est dans cette asssitance. EN réalité, vous vous exprimerez comme si vous lui parliez à lui et à lui seul (il faut maintenir cette concentration tout au long de l'exercice). Ce travail psychologique va vous faire oublier votre handicap, votre trac accentué. Faites donc l'essai et revenez nous en parler.

Bonne chance !