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Utilité d'un site internet ?

MessagePosté: Jeu 03 Déc 2009 1:28
de O
Bonsoir !

Comme j'aime bidouiller, je songe à me confectionner un site internet. Mais je m'interroge sur l'utilité réelle d'un tel outil ?

Certains d'entre vous ont-ils mis en place un site internet ? Quel avantage en ont-ils tiré ??

Je sais qu'il existe des sites d'avocats qui proposent des consultations en ligne, moyennant paiement d'une certaine somme. Est-ce que ce genre de truc marche ? Dans quelles proportion ?

Bref, en résumé, est-ce que c'est juste un gadget, ou est-ce que ça ramène des clients ??

Merci des retours d'expériences que vous voudrez bien partager.

MessagePosté: Mer 09 Déc 2009 16:08
de la vieille dame
:lol: débarqueriez-vous, cher Confrère, de Mars ? ou de la Lune ???

ben oui, le site internet est INDISPENSABLE !!!
(je parle d'un site de présentation, pas d'un site marchand avec réponses, carte bleue etc ... car cela je ne sais si cela est accepté de l'Ordre, d'autant que les propositions de ce type émanent souvent de sociétés qui ne sont pas avocats ... il y a là un joli mélange des genres ... bref, revenons à notre sujet )...
Pourquoi un site internet ?
Parce que maintenant les personnes ne cherchent plus dans l'annuaire, rébarbatif et les pages jaunes mal foutues.
De surcroit, les gens qui cherchent veulent être informés :
- sur le domaine de compétence,
- sur les tarifs pratiqués par l'avocat,
- et voir, si possible, à quoi il ressemble !!!
c'est un premier contact ... qui n'engage à rien celui qui cherche.

Pour faire bref, et pour ma part, j'ai, lors de mon installation mi-mai 2009, fait construire un site simple, de présentation : 4/5 pages ..
claires, sobres ....

J'ai eu 2 clients déjà .... qui sont venus comme cela.

Si vous faites attention au coût, le site est rentabilisé en 1 ou 2 clients.

attention aux tarifs des webmachins : ils se prennent au sérieux et osent vous taxer de 2000 à 3000 euro, sans sourciller, avec "un devis supplémentaire pour le référencement" !!!
Or, si votre site est bien construit, vous êtes bien référencé.
Ainsi, je suis en 2ème page de Monsieur Gougueule et au début, j'étais en 1ère ...et sans payer en plus.

La facture a été établie sur la base de 700 euro H.T.

voilà ce que je peux dire sur le site pour l'avocat : indispensable à condition qu'il soit un peu "marchand" car beaucoup sont affreux et donc totalement contre-productifs. (genre : je suis en petit pull violet derrière mon petit mac avec une pauvre lumière jaunasse ....)

voilà !!!!

MessagePosté: Mer 09 Déc 2009 20:52
de Ark
débarqueriez-vous, cher Confrère, de Mars ? ou de la Lune ???

ben oui, le site internet est INDISPENSABLE !!!

Tiens donc.

Le client lambda, il tape "page jaunes" sur google, il rentre "avocat" et "nom de la ville" dans les champs, et il tombera sur à peu près 2/3 d'avocats qui n'ont pas de site internet. Je ne sait pas si cette proportion est partout la même mais dans le Grand Ouest, c'est bel et bien le cas.

Et je vous garanti que ce ne sont pas les plus mal lotis.
A contrario, j'en connais qquns pour qui la situation est exactement l'inverse.
Tout dépend de la clientèle attirée par les sites web, surement pas les institutionnels qui ont déjà leurs propre réseau en tout cas...

De toute façon les avocats mettent rarement leur site à jour, donc pour l'usage qu'ils en font:
-10 euros par an pour un nom de domaine sans pub (ya des fournisseurs correct mais je ne ferai pas de pub).
- Appeler un ami qui s'y connait un peu avec photoshop pour le design (mais si mais si, vous en avez forcément qui touche sa bille en informatique dans votre entourage, ou un ami d'un ami...).
- Nvu comme logiciel pour la bidouille et le texte et filezilla pour l'upload et basta.

Mais qu'on me dise pas que c'est indispensable...

MessagePosté: Jeu 10 Déc 2009 21:44
de Ark
Arff, "2-3 avocats" dîtes vous... et les 20, 50, 500... autres ?
Ben les autres il doivent ne pas laisser au hasard ou à la providence le soin de trouver des clients, donc ils ont besoin a minima d'un mini site (au moins un blog, sur la plateforme du CNB, ou ailleurs, ça ne coûte rien) et même plus, d'un peu de réflexion...


D'abord j'ai pas dit "2-3" mais "2/3" (deux tiers), mais peu importe.
Ensuite je persiste et signe: même pas besoin de regarder les pages jaunes, regardez les sites des barreaux, par exemple, pour rester dans mon département, celui de saint nazaire (parce que nantes, trop d'avocats, donc trop long à vérifier).
La proportion d'avocats avec site web tombe à 15-20 % à vue de pif je dirai. Ceux qui n'en n'ont pas besoin ce sont les anciens, mais même ceux qui ont 5-10 ans n'ont pas l'air de s'y intéresser des masses non plus...

Il est clair qu'un site ne suffit pas à apporter une clientèle large, c'est "juste" un outil au service d'une "stratégie".

Non c'est un outil tout court, et à titre perso, je dirai un amuse-gueule. La stratégie chez les avocats de province à exercice individuel, en supposant qu'il en existe une, ça consiste à payer les factures au quotidien et ne pas crever, et c'est pas la famille monoparentale ou l'EURL du coin qui lorgne sur l'écran qui va changer grand chose. Impact plus que limité donc.

Les spécialités indiquées sur les annuaires sont notoirement inutiles (en majorité) pour le citoyen.

Sérieux, quand je parle des pages jaunes sur internet, c'est pas pour faire beau dans le décor. Ce n'est plus le vieux bottin des seventies. Allez-y franchement, et pour chaque avocat, vous avez environ 70-80% du temps quelques mots en dessous pour indiquer les activités exercées, bien au delà des notions usuelles. Certains rédigent même un petit texte accompagnant leur fiche.
Et inutile de vous dire qu'il y a bien sûr l'adresse, le mail, le plan d'accès, ainsi que le lien qui renvoit à un site, s'il y en a un. C'est d'ailleurs une façon comme une autre de vérifier la proportion à en avoir ce genre "d'outils".
Et à moins d'etre totalement demeurés sur les bord (j'ai déjà vu mais c'est vraiment rare), les gens savent bien que pour un syndic, il iront voir un avocat en Droit immob (ou social si par syndic vous sous-entendiez les orgas).

Et en plus on ne cherche pas un avocat au hasard, en général on aimerait mieux avoir un peu confiance en lui, en savoir plus, savoir ce qu'il fait... bref jeter un oeil à son site.

Je vais encore me répéter, mais regardez la tronche des sites (au demeurant bien fait), pour une grande majorité, c'est toujours la même rengaine:
- philosophie : notrecabinetpluridiciplinaireblablablasemetauserviceduclientblablabladansleres-
pectdesdroitsfondamentauxquiluisontdusblablablaetdanslatransparenceladignitéblablabla... (+formule de prestation de serment dans un encadré pour faire beau).
- Equipe : souvent mise avec matricule à l'appui quand on arrive plus à passer les portes, mais pas toujours de photos.
- Domaine d'intervention : Quand il n'est pas spécialiste, liste d'activité à ralonge pour cacher son statut de généraliste.
- coordonnées : tél/mail/horaires/plan
- Hono : pour les plus transparents mais c'est rare.
- Publications : le vrai gros plus, mais souvent venant des grosses structures, donc intérêt pour les institutionnels uniquement.

Je reste pourtant assez d'accord avec vous par sur ce point. Ca peut attirer le chaland (les anim' flash, c'est fait pour huhu), mais encore une fois, ça reste limité.

2. Aujourd'hui, 10, 20 ou 30% des français recherchent sur google au quotidien,
[...]
Les avocats sont toujours un peu en retard sur la société, ne trouvez vous pas ?

Je trouve aussi...

MessagePosté: Ven 11 Déc 2009 11:02
de nox
Mais Ark, vous ne savez pas que c'est payant ? vous ne saviez pas que les pages jaunes vendent justement des mini sites internet aux avocats notamment, que presque toutes les mentions sont payantes (logo, email, web, plan, domaines d'activités hors spécialités...) ?


Tout n'est pas (forcément) payant:

article R 10-3 I du code des postes et communications électroniques a écrit :Article R10-3 En savoir plus sur cet article...
Modifié par Décret 2005-606 2005-05-27 art. 1 I, II, V JORF 29 mai 2005
Modifié par Décret n°2005-606 du 27 mai 2005 - art. 1 JORF 29 mai 2005
I. - Les opérateurs établissent les listes d'abonnés et d'utilisateurs mentionnées au quatrième alinéa de l'article L. 34.


Ces listes contiennent les données permettant d'identifier les abonnés ou les utilisateurs, d'empêcher toute confusion entre les personnes et de prendre connaissance des oppositions qui ont été formulées en application de l'article R. 10.

Sans préjudice des dispositions des 1, 2 et 3 de l'article R. 10, ces données sont constituées par les noms, prénoms et, le cas échéant, les raisons sociales ou dénominations sociales, adresses et numéros de téléphone des abonnés au service téléphonique au public et de ses utilisateurs. Les abonnés à la téléphonie fixe ou mobile peuvent demander l'insertion dans les listes des données relatives aux autres utilisateurs de la ligne concernée, sous réserve de leur accord, qui doit accompagner la demande.

Les opérateurs insèrent dans les listes la mention de la profession ou activité des personnes qui en font la demande sous la responsabilité du demandeur. Ils peuvent également proposer l'insertion des adresses électroniques des abonnés ou utilisateurs. Pour un abonné professionnel, l'opérateur n'insère que le ou les principaux numéros de cet abonné ainsi que ceux dont ce dernier a, le cas échéant, demandé l'inscription et ne fait figurer le nom des personnes physiques utilisatrices, si l'abonné le demande, qu'après que celui-ci ait attesté avoir recueilli le consentement préalable de ces personnes.

MessagePosté: Ven 11 Déc 2009 11:04
de Ark
Mais Ark, vous ne savez pas que c'est payant ? vous ne saviez pas que les pages jaunes vendent justement des mini sites internet aux avocats notamment que presque toutes les mentions sont payantes (logo, email, web, plan, domaines d'activités hors spécialités...) ?
Sans que vous le sachiez apparemment, tout ceux là ont effectivement au moins un site, leur "page jaune"
(ce qui ne les empêche pas d'avoir un site éventuellement par ailleurs, plus complet).

Sans me renseigner je m'en doutais un peu car une personnalisation de page jaune internet nécessite forcément une intervention de l'avocat, donc prestation à la clé.
Mais on en revient toujours au problème initial : en tant que particulier pour un probleme de droit privé ou pénal, les pages jaunes ça me suffit amplement.
Si je suis une grosse PME ou un institutionnel (banque/assurance et cie), j'ai déjà mon propre réseau et mes contacts, mon service contentieux s'occupe d'ailleurs des démarches et par conséquent je n'en vois pas l'utilité.

Ce n'est pas le site web qui fait la clientèle (même juste une partie comme vous l'entendez). Là d'où je viens, les plus gros sont aussi les plus réfractaires à toute forme de communication, mais c'est simplement parce qu'ils pratiquent aussi les domaines les plus rentables.

Tout ne passe pas par internet (heureusement). La réputation, le bouche-à-oreille, ça a encore de beaux restes, et ça le restera ainsi pendant encore un bon moment...

Edit: je viens de voir le post de Nox. Dont acte.

MessagePosté: Sam 12 Déc 2009 14:30
de Ark
D'abord mes excuses pour le retard de réponse, d'autant que c'est à ma grande surprise que j'ai découvert en cette fin de matinée notre petit sujet dans les entrailles de la section, après le matraquage publicitaire programmé des nommés "tout droit" et "déontologie" (souhaitons qu'un modo nous purge tout ça, des méthodes à peine digne d'un bot grossiste en viagra et allongement de pénis, ça ne devrait pas exister), mais peut etre qu'ils proposeront une domiciliation dans un cabinet parisien comme alternative au site internet, qui sait...
Je vais maintenant répondre rapidement à vos questions.

Je vous rassure, je n'ai pas beaucoup d'expérience et assurément moins que vous (je dis ça sans provoc). Simplement, il m'a été donné, avant, pendant, et après ma formation de faire de nombreuses recherches sur internet et de pouvoir ensuite comparer les résultats sur le terrain, tout cela agrémenté de nombreuses conversations avec des confrères parlant de leur boulot, et quand on est un peu observateur, de s'intéresser de près à qui ils représentent de façon récurente dans leurs dossiers et pour combien. Quand on recherche un stage ou une collab, on peut etre amené à faire un nombre de demande incalculable, et bien souvent on passe une grande partie de son temps sur internet à fouiller les listes de chaque barreau pour savoir qui fait quoi. Suffit d'etre observateur et de savoir chercher.

Qui plus est, j'ai l'avantage d'avoir eu une modeste, mais très diversifiée expérience dans des barreaux de taille très différentes, allant d'un barreau de plus de 500 têtes (taille généreuse pour la province), à des coins reculés dont vous n'imagineriez même pas l'existence.
Et à chaque fois il s'est toujours trouvé une constante : l'utilité d'un site web n'a pratiquement aucun impact sur l'importance de la clientèle et la rétribution en découlant.
Bien sûr je ne parle que pour ma région, où bon nombre d'avocat sont installés ne passe pas leur temps à marcher sur les plates-bandes des autres.

A Paris, où l'on est inexorablement noyé dans la masse, il en va différement peut etre, je ne sais pas... Tout ce que je veux dire, c'est que je n'ai pas la prétention d'etre sûr de moi, je me réfère à mon vécu, forcément partial et partiel. O demandait en début de sujet l'utilité d'un site web, la vieille dame enchainait sur le fait que c'était indispensable, moi, sans etre contre (parce que j'ai jamais ça non plus), je dis que non, on peut vivre sans parce que les critères d'excellence et d'attrait de clientèle sont ailleurs.
Alors peut etre qu'il y a aussi des solutions intermédiaires, je pense notamment à tous ces réseaux du droits interbarreaux et même nationaux de grosses structures (un peu comme FIDAL) qui, sans proposer des personnalisations de cabinet se contente de mettre sur leur site le nom et les coordonnées de leurs représantants dans chaque ville où ils sont implantés. Ca se fait beaucoup parait-il, pour le reste je n'en sais pas plus, et je m'en fous pour ainsi dire...

Voilà j'espère avoir répondu le plus complètement à vos questions. Et pour le statut d'étudiant dans mon profil, bah... Dites vous bien que quelque part, on est toujours tout au long de sa vie étudiant, on a toujours plein de chose à apprendre, et on ne devient réellement avocat qu'après 10-15 ans de métier, c'est ce que disait mon mentor...

(Et accessoirement c'est pour faire parler les glands mais rassurez vous, ce n'était pas à vous que je m'adressais).