Bonjour à toutes et tous,
Je vais également tenter d'apporter ma contribution à ce fil, étant passé par cette voie.
S'agissant du déroulé de l'examen, je confirme qu'il n'y a pas de temps de préparation. Le jury vous fait entrer dans la pièce, se présente succinctement et vous fait piocher un sujet au hasard. Vous démarrez immédiatement.
C'était là ma première source de frustration ; je pensais qu'on aurait eu un temps d'échange pour évoquer mon projet professionnel. Il n'en fut rien, ni avant ni après l'exposé.
Cette absence de temps de préparation pour exposer ses idées implique une préparation en amont assez importante. Il est donc primordial d'avoir fiché l'ensemble des sujets.
J'avais fiché de manière assez classique : pour chacun des sujets, une intro, deux parties avec deux sous parties. On ne se refait pas
Le Damien est très utile pour "remplir" ces sous-parties. Il est d'autant plus utile que le jury pose des questions qui ne sont abordées spécifiquement que dans le Damien.
Je suis tombé sur le sujet suivant : "le respect du contradictoire". J'étais moyennement enthousiasmé ; j'avais bien fiché le sujet mais je craignais que le jury reste bloqué sur des questions de procédure.
C'est exactement ce qu'il s'est passé : j'ai exposé le sujet de manière assez complète et satisfaisante, mais j'ai ensuite été assailli de questions sur la procédure à la suite de l'exposé (questions assez pratiques..), domaine dans lequel je ne suis pas vraiment à l'aise.
J'ai même eu une question sur la garde à vue, que je n'avais pas vue venir..
C'était là ma deuxième source de frustration : on bûche sur ce Damien de pavé (ou l'inverse..) en essayant d'en retenir le plus possible, et on trébuche sur de la garde à vue, qui est "hors programme" tout en étant poussé dans nos retranchements sur de la procédure, alors qu'il y avait taaaant d'autres questions diverses et variées auxquelles j'aurais été ravi de répondre.
La lumière finit par s'allumer : une question sur la responsabilité pro et surtout un salvateur : "que pouvez-vous nous dire sur le secret professionnel ?"
Comme j'avais très peur de reprendre une ration de questions sur la procédure, croyez bien que j'ai monopolisé le plus longuement possible la parole sur ce sujet que je connaissais sur le bout des doigts.
Une dernière mise en situation sur un cas de conscience (conflit entre secret professionnel et dénonciation/possibilité d'empêcher un crime qui va être commis) et la messe était dite.
Je suis sorti de la salle avec un gros point d'interrogation : j'avais bien réussi l'exposé principal et les questions dès lors qu'elles traitaient de points de déontologie mais j'ai eu beaucoup plus de mal sur les points de détail de la procédure et sur la garde à vue.
Verdict le lendemain : j'étais reçu.
En résumé : ne surtout pas négliger la préparation de cet examen car il n'y a vraiment pas de temps de préparation le jour J. C'est assez destabilisant !
Une astuce a plutôt bien marché de mon côté : sur chaque sujet, j'avais préparé une introduction que je pouvais tenir environ 2-3 minutes en prenant mon temps. Cette intro bien rodée vous permet, en même temps que de la servir au jury, de réagencer vos idées dans votre esprit, retrouver votre plan, remettre les idées principales et les références à donner en place. Cela m'a permis d'enchaîner mes développements sans trop de "friction" ensuite.
Bon courage, c'est un passage obligatoire pénible mais en fichant méticuleusement les sujets et en approfondissant un peu la procédure il n'y a pas de raison que cela ne passe pas !
PS (edit) : j'ai lu çà et là qu'il fallait au moins 6 mois / un an pour préparer l'examen. J'imagine que cela dépend de chacun mais je trouve cela excessif. Si on réussit à se dégager pas mal de temps, deux mois suffisent à mon sens ; si les révisions sont plus espacées et moins régulières, 3-4 mois. Cela permet de planifier quelques sujets/semaine (sachant que les sujets sont assez inégaux) et de consacrer les deux dernières semaines à une révision générale.
H.