@taxnomore
Bonjour,
j'étais dans une situation comparable à la votre mais j'ai un peu d'avance sur vous : je viens de réussir l'oral de déontologie. Voici mes réponses à certaines de vos questions.
Admettons que je décide de me lancer dès demain. Comment procéder ? J'imagine que l'ordre doit être le suivant :
Avant l'examen de déontologie
1. Je remplis le dossier, accompagné de toutes les pièces justificatives, que je transmets à l'ordre des avocats.
2. Je suis convoqué devant la commission admission. Idéalement, son avis est positif.
3. Le dossier est transmis au Conseil de l'Ordre, idéalement, l'avis est positif également.
A ce stade, je suis toujours en activité à la DGFIP.
C'est à peu près ça, à ceci près que vous ne serez pas convoqués devant une commission mais devant un rapporteur, membre du conseil de l'ordre dans le barreau où vous souhaitez vous inscrire. S'il donne un avis favorable, c'est votre point 3, sinon vous avez 8 jours pour faire appel devant la commission de l'exercice. Si la commission donne un avis favorable, on passe également au point 3, sinon votre demande est rejetée.
II) L'examen de déontologie4. Je reçois l'avis positif du Conseil de l'Ordre. Je dois donc m'inscrire de moi même à un examen de déontologie (merci de me confirmer que l'on est pas "automatiquement" convoqué.
En effet, vous devez vous inscrire et régler un droit d'inscription. Les examens "article 98" sont organisés par les CRFPA ("écoles du barreau"). Vous trouverez les dates des oraux à venir sur les sites des écoles ou sur celui du CNB. Bon à savoir : vous n'êtes pas tenu de présenter l'oral de déontologie au CRFPA du barreau dans lequel vous souhaitez vous inscrire.
[b]=> Y'a t'il un délai maximal entre cet avis de la commission et le passage de l'examen de déontologie ?
Le décret du 27 novembre 1991 est muet sur ce point de même que l'arrêté du 30 avril 2012 qui fixe le programme de l'examen. A noter cependant que l'arrêté indique que l'oral doit être organisé "au moins une fois par an" par les CRFPA. Par ailleurs, pour s'inscrire, vous devrez non seulement détenir l'avis favorable du barreau mais aussi un certificat de non appel du parquet (qui recevra copie de votre dossier et peut s'opposer), le délai d'appel du parquet est d'un mois à compter de la notification qui lui sera adressée par le barreau en recommandé AR. A admettre qu'on puisse vous opposer un délai, il est douteux qu'il puisse être inférieur à un an.
Par ailleurs, je pense qu'il faut sur ce point réfléchir aux objectifs de la procédure : si le barreau rend une décision qui vous est favorable, il va constater dans cette décision que vous remplissez les conditions, sous réserve du succès à l'oral, pour vous inscrire. Ce qui me parait important est donc que, quand vous vous présenterez à l'oral, que ce soit un ou plusieurs mois après l'avis du barreau, vous remplissiez toujours les conditions (ne pas avoir commis d'acte pénalement sanctionnable ou contraire aux principes essentiels, mais aussi ne pas exercer une activité incompatible : si entre temps vous êtes devenu gérant d'une société commerciale, vous ne pourrez pas être inscrit au tableau).
Si la question paraît saugrenue, après avoir consulté quelques sites de barreau (celui de Paris, notamment), il semble indispensable avant la prestation de serment d'avoir conclus quelque chose de concret auprès d'un cabinet d'avocat. Or, cela implique que je commence à prendre des contacts et envoyer des candidatures spontanés à des cabinets.... avant même d'être avocat ! Ai je bien compris cela ? J'imagine, vu les délais administratifs, qu'il est inutile de contacter les cabinets et de chercher une collaboration avant l'examen de déontologie ?
A vous de voir. Dès lors que vous remplissez les conditions (CF question précédente), il ne vous sera nécessaire, pour prêter serment, de disposer d'une domiciliation professionnelle ou d'un contrat de collaboration (qui emporte domiciliation au cabinet signataire du contrat). Mais si vous ne trouvez pas tout de suite une collaboration, la domiciliation est suffisante et rien ne vous interdit de changer de mode ou de structure d'exercice par la suite à condition d'en informer le barreau. Bien entendu, il est préférable de débuter dans la profession au sein d'un cabinet pour acquérir une première expérience dans des conditions les plus sures possibles mais ce n'est pas une obligation.