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MessagePosté: Lun 03 Mai 2004 15:53
de BERNARD
Mon message n'a pas dû être enregistré.

Le voici :

A mon avis, si des critères doivent être dégagés, il faut qu'ils soient clairs :

- doit-on considérer le nombre d'année d'expérience dans la classification ? Dans ce cas, cela signifie l'accès pour (exemple) un cadre coefficient 410 (par exemple) depuis 8 années. En clair, c'est une personne qui a en cabinet au moins 10 ans d'expérience. Je sais de quoi je parle...

Personnellement cela me paraît beaucoup et là je doute franchement de l'intérêt d'un texte d'équivalence vu sa portée réduite.

- doit-on considérer alternativement les deux critères ? Ainsi, soit 8 années (ou 6 ou 5 (je suis d'accord avec John sur ce point), soit un coefficient 410 ou 450.

Sinon, une troisième solution, c'est un examen spécifique ou un passage en école (CRFPA) avec l'examen à la clef.

Pour ma part, je suis favorable à une intégration avec pour seul critère les nombres d'années d'expérience (au moins 6, 8 si vous voulez, 10 peut-être) mais en dehors d'une quelconque référence à la classification de la convention collective qui en pratique ne signifie pas grand chose.

A BERNARD

MessagePosté: Lun 03 Mai 2004 18:42
de Patrice GIROUD
Au niveau 2 - CADRES -, pour les coefficients 450 et 480, la formation initiale est de BAC+4 et il faut une expérience minimale.

Je suis partisan de la prise en compte de cette expérience pour l'équivalence.

Au niveau 1 - CADRES DE DIRECTION -, pour les coefficients 510 et 560, la formation initiale est de BAC+5 et il faut une expérience minimale.

Là encore, il faudrait prendre en compte cette expérience pour l'équivalence.

Je ne suis pas partisan d'un examen complémentaire.

Coefficient or not coefficient ?

MessagePosté: Mar 04 Mai 2004 10:42
de BERNARD
John, je partage votre sentiment s'agissant de la prise en compte de l'expérience;

Cependant, pensez-vous qu'il s'agit de la seule expérience acquise dans le coefficient 410, 450 ou 480 ou de l'expérience global acquise en cabinet en dehors de toute considération du coefficient qui ne rentrera alors en compte qu'au moment de la demande.

ex : un cadre de 8 années d'expérience (dont 3 au coefficient 410 ou 450) pourrait t-il prétendre à une passerelle ? Ou faut-i qu'il ait 8 années d'expérience dans le coefficient de 410 ou 450.

Dans ce dernier cas, je crains que cette restriction soit trop grande et autant ne rien faire (c'est mon avis).

Par ailleurs, connaissant la question, je ne pense pas qu'il existe en France des collaborateurs non avocats ayant un statut de cadre de direction.

MessagePosté: Mar 04 Mai 2004 10:57
de Hervé
Je crains un peu comme vous Bernard qu'en posant de trop grandes exigences en terme de classification on se retrouve avec des blocages d'évolution de carrière ou une ineffectivité totale de l'équivalence.

A BERNARD et Hervé

MessagePosté: Mar 04 Mai 2004 15:07
de Patrice GIROUD
Il faut à la fois le diplôme minimum et l'expérience minimum.

Pour le diplôme, BAC + 4.

Pour l'expérience, toute celle acquise par un BAC + 4.

En clair, à partir du coefficient 450, on comptabilise les années d'expérience et on parvient à l'équivalence.

Il y a ainsi une égalité avec le juriste d'entreprise qui ne peut être embauché à moins de BAC + 4.

MessagePosté: Mar 04 Mai 2004 15:13
de Hervé
L'equivalence pour le juriste d'entreprise est soumise au contenu de son activité. Il est clair qu'aucun juriste ne sera reconnu comme juriste d'entreprise avec moins qu'une maîtrise. Cela étant, le poste de juriste en entreprise n'étant pas prévu par les conventions collectives, il n'est pas indifférent de vouloir valider l'équivalence par une vérification du contenu. Au contraire, pour les juristes de cabinet, la convention collective fixe des niveaux de tâche gradués en fonction du coefficient.

Je propose une condition d'expérience globale, quel que soit le coefficient auquel le juriste aura pu être ou avec un minimum pour commencer le décompte qui pourrait correspondre aux première tâches véritablement juridiques (excusez mon ignorance de la convention collective applicable). Cette condition pourrait aussi être conditionnée par le fait d'avoir atteint un niveau minimum dans ladite convention collective.

A Hervé

MessagePosté: Mar 04 Mai 2004 15:34
de Patrice GIROUD
Le premier échelon de la convention collective qui prévoit une formation initiale à BAC + 2 est le coefficient 270.

Il me semble difficile d'intégrer dans la profession d'avocat un juriste de cabinet qui n'ait pas au moins le statut de cadre (coefficient minimum 385 - formation initiale BAC +3).

MessagePosté: Mar 04 Mai 2004 16:07
de Hervé
Ne pourrait-on pas envisager un schéma à double seuil, l'un situant un minimum dans la convention collective faisant courir le décompte de l'expérience exigée et l'autre un minimal atteint au jour de la demande pour que celle-ci soit recevable..?

De cette manière, l'expérience enrgangée par des personnels non cadre pourrait tout de même être reconnue une fois qu'ils sont devenus cadres et aspirent à faire valoir leur expérience? Si on rejette cette possibilité, on s'expose à réduire le nombre de cas et à désespérer les candidats éventuels.

Je veux bien procéder à une sélection pour l'obtention du titre, mais celle permettant ou non d'obtenir le statut de cadre me semble un moyen assez efficace. D'autant que tous ne respectent pas d'avancement au mérite ou pas à un rythme réaliste.

un petit point intermédiaire

MessagePosté: Mar 04 Mai 2004 16:33
de Patrice GIROUD
Pour l'instant, il semble que nous soyons tous d'accord sur la nécessité de prévoir pour les juristes de cabinets d'avocats la possibilité d'accéder à la profession par équivalence.

S'il y a des points de vue divergents, il serait bon qu'ils s'expriment !

A HERVE ET A JOHN

MessagePosté: Mar 04 Mai 2004 16:40
de BERNARD
Je partage l'avis d'HERVE et l'idée de seuil me paraît très interessante.

Je connais bien la convention collective des personnels de cabinets (pour y être soumis).

J'ai mis un certain temps avant de devenir cadre (bac + 5 depuis plus de 10 ans) et je ne crois pas (enfin j'espère) que cela était lié à mes capacités ou compétences professionnels (vu mes responsabilités, mon autonomie et ma rémunération). C'était tout simplement dû à la circonstance que cette graduation n'est pas liée avec l'évolution salariale et qu'elle n'avait enfin de compte pas d'importance réelle.

A titre d'exemple, la dernière fois que j'ai demandé à être augmenté en termes de coefficient, mon employeur n'a pas perçu l'intérêt de ma requête car elle n'influait sur aucune donnée pratique (salaire, retraite, avantages quelconques).

Je lui ai alors expliqué que cela pourrait me servir pour un éventuel texte favorisant la passerelle. Il m'a alors avoué qu'il n'avait jamais envisagé ma demande sous cet angle.

Le problème est donc là. Le coefficient ne signifie pas grand chose. Demander à un juriste de cabinet de cumuler 8 années d'expérience au coefficient de 410, 450 ou 480 cela revient à éliminer 99 % des candidats potentiels.

Si c'est l'objectif caché, il sera atteint.

Je ne crois donc pas que la solution préconisée par John soit la bonne et surtout soit réaliste.