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Conseil Juridique

MessagePosté: Ven 30 Avr 2004 15:07
de Patrice GIROUD
Il y a semble-t-il une discussion sérieuse sur la nécessité d'avoir fusionné les deux professions de Conseil Juridique et d'Avocat.

Il serait bon de faire le point sur ce forum.

Un sondage est nécessaire.

MessagePosté: Ven 30 Avr 2004 16:20
de Hervé
J'ai voté oui, mais je voudrais préciser. Mon vote s'explique non pas par la volonté absolue de ressuciter une profession, mais bel et bien par un constat. Celui du besoin en conseil que les avocats ne remplissent pas, auprès de nombreuses entreprises.

Je ne dis pas que les avocats font mal leur travail. la plupart du temps, ces conseils ne sont pas sollicités des avocats parce que les entreprises n'osent pas franchir le pas (peur du coût, peur de l'accueil, peur du manque de réactivité, que sais-je encore...). Or ce marché existe et est très fort.

Créer (ou recréer) une fonction de conseil juridique permettrait de répondre plus efficacement à cette demande tout en ouvrant des nouvelles portes à l'activté de l'ensemble des professions juridiques.

A Hervé

MessagePosté: Ven 30 Avr 2004 16:56
de Patrice GIROUD
Créer (ou recréer) une fonction de conseil juridique permettrait de répondre plus efficacement à cette demande tout en ouvrant des nouvelles portes à l'activté de l'ensemble des professions juridiques.




Quelles seraient ces nouvelles portes ?

MessagePosté: Ven 30 Avr 2004 17:42
de Hervé
Celles des entreprises qui à ce jour ne portent pas leurs litiges devant un avocat en se disant que cela leur couterait trop cher ou qui consièrent le droit comme un coût et non comme avantage, que ce soit de manière préventive ou curative.

Une prestation de conseil préalablement à tout contentieux peut permettre de familiariser mieux avec la chose juridique des décideurs qui aujourd'hui se montrent particulièrement méfiant à son égard.

j'ai répondu oui

MessagePosté: Ven 30 Avr 2004 18:12
de Gailuron
mais cela ne devait pas vous surprendre.

Ce sont deux métiers diamétralement opposé:

l'un cherche le consensus, l'autre souvent le contentieux (dans 85 % des cas)

d'ailleurs un jour un judiciaire m'ait dit, la différence entre vous et moi, c'est que vous vous êtes de bonne foi.

Sur cela salut, je vais cueillir du muguet.

A Gailuron

MessagePosté: Ven 30 Avr 2004 18:17
de Patrice GIROUD
OK pour le muguet :)

Je suis cependant en désaccord avec vous sur la partage trop simpliste entre ces deux anciennes professions aujourd'hui fusionnées :

- l'une chercherait le consensus;

- l'autre le conflit.

Les uns seraient de bonne foi, les autres d'habiles comédiens !

MessagePosté: Ven 30 Avr 2004 18:36
de Hervé
Si le critère cité pour la distinction me semble quelque peu caricatural, je ne peux m'empêcher d'être d'accord avec gailuron sur le fait qu'il s'agit de deux métiers différents, même s'ils sont liés. Les uns interviennent en amont, les autres en aval de l'élévation du litige.

MessagePosté: Ven 30 Avr 2004 18:46
de Guilain
j'ai voté oui car je suis assez d'accord avec gailuron et je pense que on a intérêt à dissocier les professions du contentieux du conseil.

Suite de ma caricature

MessagePosté: Sam 01 Mai 2004 6:44
de Gailuron
Mon cher John,
(les autres peuvent lire aussi)

Je sais que ma provocation était poussée à l'extrême, mais sans doute c'était la fin de la semaine bien que aujourd'hui 1 mai je suis au boulot.
Je constate que nous n'avons pas la même façon de raisonner avec les avocats de souche.

Je me sens toujours très mal à l'aise quand il faut défendre un client, nous ne sommes pas des guerriers alors que les avocats de souche le sont. J'y ai gouté un peu au début mais j'ai constaté que c'était un tout autre métier et que je ne rendait absolument pas service à mon client. Par ailleurs, la force des actes des conseils s'évaluent selon le degré de sinistres.

Si le Conseil défend son client jusqu'au bout ce serait comme un service après vente et le Conseil qui est à l'origine du litige suite à un acte litigieux, n'a pas assez de recul face à cette situation. L'oeil extérieur est très bénéfique dans ces cas-là car il jette un autre éclairage et met en évidence les failles du système dans e but aussi de ne plus faire les mêmes erreurs

Je vais pousser ma caricature jusqu'au bout: nous sommes dans le même cas que dans le combat avec les experts comptables: ils veulent y adjoindre un accessoire. Ils veulent faire du conseil.
Notre tort serait de les imiter en faisant du contentieux ou inversement du conseil.


Fais ce que tu sais faire et rien d'autre dixit "grand père de Gailuron"

D'ailleurs en matière de déontologie, il nous est strictement interdit de défendre l'un ou l'autre des intervenants à un contrat lorsque nous étions le seul rédacteur[/u][/i][/b]

A Gailuron

MessagePosté: Dim 02 Mai 2004 10:02
de Patrice GIROUD
Je me sens toujours très mal à l'aise quand il faut défendre un client, nous ne sommes pas des guerriers alors que les avocats de souche le sont.


Même si tous les avocats de souche ne sont pas des "guerriers" comme vous dites, je dois à la vérité de dire que l'engagement dans un procès suppose de rassembler suffisamment d'armes solides en vue de gagner et tout ceci dans un respect absolu de son adversaire et des règles de procédure.

Il faut savoir également utiliser les fautes de son adversaire et soulever les bons moyens.


Par ailleurs, la force des actes des conseils s'évaluent selon le degré de sinistres
.

C'est vrai.

Si le Conseil défend son client jusqu'au bout ce serait comme un service après vente et le Conseil qui est à l'origine du litige suite à un acte litigieux, n'a pas assez de recul face à cette situation.


C'est plus qu'un problème de recul.

Comment plaider la validité d'un acte dont on est l'auteur face à une demande de nullité ?

Comment plaider sur un licenciement lorsque l'insuffisance de motivation est avancée alors qu'on est l'auteur de la lettre ?

etc, etc.