je crois que ca n'a rien à voir avec le machisme....on dit "confrère" aux consoeurs parce qu'on dit Madame le Bâtonnier, Mme le Président, Mme le Maire, Mme le Professeur, Mme le Juge etc.
C'est juste une utilisation traditionnelle de la langue française où le masculin vaut aussi genre indéfini (pas de jeu de mot
).
Comme l'a rappelé à juste titre Pierre Desproges, dire "Françaises, Français" au début d'un discours est une faute de français, "Français" au sens générique comprenant les Françaises et les Français comme l'Homme dans la bouche d'un (ou d'une
) paléontologue/biologiste etc. comprend l'homme et la femme....
Mais cette règle de français recule face à non pas l'émancipation de la Femme (avec un grand F), ce serait trop beau, mais simplement face à la montée de la bienséance (oserais-je dire de l'hypocrisie?). Vous trouvez qu'en féminisant les mots on aide à promouvoir l'égalité des sexes vous? De toutes façons, s'il y a bien un domaine où les femmes n'ont plus rien à prouver, c'est bien le droit. Elles sont majoritaires en nombre (en tout cas dans les nouvelles générations), et occupent des postes clefs, de haute compétence, à l'égal de leurs confrères/collègues masculins. Certes, il reste encore le fossé des salaires, même si je ne l'ai pas constaté autour de moi.
Mais pour en revenir au débat initial, je suis assez gêné par le terme de confrère qui marque une distance avec mes jeunes confrères, et me semble au contraire trop direct avec mes éminents et expérimentés confrères....