Tout le monde a le droit d'avoir son point de vue
Posté: Jeu 02 Juin 2005 16:40
J'ai pris connaissance de la réponse à mon précédent message.
Je dois avoir l'honnêteté de dire que je ne suis pas l'auteur due passage qui est cité et auquel il a été répondu, même si, cela va de soi, je partage l'idée. Suite à une erreur de manipulation, la note de bas de page n'est en effet pas apparue. Ce paragraphe a été écrit par un avocat au Barreau de Paris. Son article a été publié à l'adresse suivante :
http://www.avocats-publishing.com/Les-e ... icite-de-l
Ceci dit, je m'attendais à cette réaction. Personnellement, je pense que le rejet pur et simple de la publicité est un combat d'arrière-garde qui n'est même plus juridiquement défendable à partir du moment où, qu'on le veuille ou non, les avocats sont soumis aux règles de libre concurrence. Toute restriction à la liberté de faire de la publicité rentre en contradiction avec ces règles. Tel est mon point de vue "juridique". Rappelons-nous la condamnation du Barreau de Marseille par le Conseil de la Concurrence en France. C'est la même sanction que nous allons subir si nous persistons à maintenir ces restrictions.
Pour mon point de vue "moral", voir plus haut
Je pense que ce point de vue est respectable mais je ne demande pas à ce qu'il soit partagé. Je conçois très bien que de nombreux confrères restent attachés à la tradition même si je la trouve dépassée. Je respecte néanmoins leur position. J'aimerais seulement que ces confrères ne critiquent pas ceux qui ne pensent pas comme eux et ne cherchent pas, par des injonctions ou des railleries, à imposer leur point de vue aux autre, comme s'ils détenaient le monopole de la Vérité en la matière.
Que ceux qui veulent faire de la publicité et qui, comme moi, pensent qu'il s'agit d'un réel progrès, en fassent et que ceux qui n'en veulent pas n'en fassent pas ! Ce n'est pas plus compliqué que cela ... Et que personne ne méprise l'autre parce qu'il a une pensée différente de la sienne. C'est cela, le plus important. Le progrès naît de la confrontation des idées et de l'évolution des mentalités, pas de l'affrontement ou du mépris.
Je pense aussi qu'il faut rester raisonnable et ne pas empêcher la publicité parce que l'on craint qu'elle nous fasse perdre nos clients. La déontologie n'existe que pour protéger les justiciables, pas le portefeuille des cabinets d'avocats ! Je crois qu'il ne faut pas le perdre de vue.
Depuis un mois, nous avons reçu trois injonctions de notre Bâtonnier de supprimer les pages de notre site qui sont consacrées à un produit que nous avons mis au point et que nous avons appelé "JurisLexis assistance". Je ne rentre pas dans les détails car cela n'intéresserait personne. Si vous avez du temps à perdre, je vous propose de voir ce dont il s'agit en nous rendant sur notre site www.jurislexis.com. Il considère que ce nouveau produit est indigne de la profession et que sa présentation s'apparente à du démarchage inadmissible. Nous avons refusé de nous plier à ces injonctions et nous nous retrouvons, bien sûr, devant notre Conseil de l'Ordre. Cela ne me semble pas raisonnable. Si le seul fait de présenter un concept original sur son site engendre de telles réactions, je pense sincèrement que nous sommes partis sur une mauvaise voie, celle de l'ignorance des attentes de nos clients.
Plus généralement, refuser aux gens le droit à l'information par le biais de la publicité, c'est vivre en repli sur soi sans tenir compte de leurs besoins.
Je vous pose finalement la question : pourquoi ? pourquoi ne pas faire de la publicité ? parce que nous ne sommes pas des commerçants ? parce que l'on se s'abaisse pas à faire ce genre de choses ? parce que nous sommes Avocats avec un grand A ? Et alors ? N'y a-t-il pas une réponse un peu moins "passe-partout" ? un peu plus concrète ? un peu moins méprisante ou vexante ?
Je dois avoir l'honnêteté de dire que je ne suis pas l'auteur due passage qui est cité et auquel il a été répondu, même si, cela va de soi, je partage l'idée. Suite à une erreur de manipulation, la note de bas de page n'est en effet pas apparue. Ce paragraphe a été écrit par un avocat au Barreau de Paris. Son article a été publié à l'adresse suivante :
http://www.avocats-publishing.com/Les-e ... icite-de-l
Ceci dit, je m'attendais à cette réaction. Personnellement, je pense que le rejet pur et simple de la publicité est un combat d'arrière-garde qui n'est même plus juridiquement défendable à partir du moment où, qu'on le veuille ou non, les avocats sont soumis aux règles de libre concurrence. Toute restriction à la liberté de faire de la publicité rentre en contradiction avec ces règles. Tel est mon point de vue "juridique". Rappelons-nous la condamnation du Barreau de Marseille par le Conseil de la Concurrence en France. C'est la même sanction que nous allons subir si nous persistons à maintenir ces restrictions.
Pour mon point de vue "moral", voir plus haut
Je pense que ce point de vue est respectable mais je ne demande pas à ce qu'il soit partagé. Je conçois très bien que de nombreux confrères restent attachés à la tradition même si je la trouve dépassée. Je respecte néanmoins leur position. J'aimerais seulement que ces confrères ne critiquent pas ceux qui ne pensent pas comme eux et ne cherchent pas, par des injonctions ou des railleries, à imposer leur point de vue aux autre, comme s'ils détenaient le monopole de la Vérité en la matière.
Que ceux qui veulent faire de la publicité et qui, comme moi, pensent qu'il s'agit d'un réel progrès, en fassent et que ceux qui n'en veulent pas n'en fassent pas ! Ce n'est pas plus compliqué que cela ... Et que personne ne méprise l'autre parce qu'il a une pensée différente de la sienne. C'est cela, le plus important. Le progrès naît de la confrontation des idées et de l'évolution des mentalités, pas de l'affrontement ou du mépris.
Je pense aussi qu'il faut rester raisonnable et ne pas empêcher la publicité parce que l'on craint qu'elle nous fasse perdre nos clients. La déontologie n'existe que pour protéger les justiciables, pas le portefeuille des cabinets d'avocats ! Je crois qu'il ne faut pas le perdre de vue.
Depuis un mois, nous avons reçu trois injonctions de notre Bâtonnier de supprimer les pages de notre site qui sont consacrées à un produit que nous avons mis au point et que nous avons appelé "JurisLexis assistance". Je ne rentre pas dans les détails car cela n'intéresserait personne. Si vous avez du temps à perdre, je vous propose de voir ce dont il s'agit en nous rendant sur notre site www.jurislexis.com. Il considère que ce nouveau produit est indigne de la profession et que sa présentation s'apparente à du démarchage inadmissible. Nous avons refusé de nous plier à ces injonctions et nous nous retrouvons, bien sûr, devant notre Conseil de l'Ordre. Cela ne me semble pas raisonnable. Si le seul fait de présenter un concept original sur son site engendre de telles réactions, je pense sincèrement que nous sommes partis sur une mauvaise voie, celle de l'ignorance des attentes de nos clients.
Plus généralement, refuser aux gens le droit à l'information par le biais de la publicité, c'est vivre en repli sur soi sans tenir compte de leurs besoins.
Je vous pose finalement la question : pourquoi ? pourquoi ne pas faire de la publicité ? parce que nous ne sommes pas des commerçants ? parce que l'on se s'abaisse pas à faire ce genre de choses ? parce que nous sommes Avocats avec un grand A ? Et alors ? N'y a-t-il pas une réponse un peu moins "passe-partout" ? un peu plus concrète ? un peu moins méprisante ou vexante ?