Restaurer une justice civile de proximité en renforçant le statut du conciliateur de justiceLa justice civile est en crise depuis bien longtemps, le développement des modes amiables étant l'une des voies privilégiées à moindre coût, pour y faire face notamment la conciliation par un conciliateur de justice
« sans véritable statut » selon les termes du rapport du Sénat sur le redressement de la justice du 18 juillet 2017, alors qu'ils/elles sont de plus en plus sollicités devenant de facto, les remplaçants des juridictions de proximité supprimées en juillet 2017 mais sans contreparties; Les différents rapports parlementaires sur la justice pointent "du doigt" 3 aspects de ce statut "fragile" de 1978, savoir:
1/ Une absence de reconnaissance des conciliateurs, de moyens et de formation suffisante face à l'accroissement des missions du conciliateur ;
2/ Un statut inadapté pour les trop rares conciliateurs en activité salariée qui doivent poser des congés payés pour assumer leur mission de service public bénévolement sans bénéficier d’un crédit d’heures d’absence en entreprise payé;
3/ Une absence de diversité des conciliateurs notamment d’actifs, soulignée à plusieurs reprises dans différents rapports du sénat et de l’assemblé nationale
« absence de mixité du recrutement »;
Face à la forte utilité sociale et judiciaire de la mission du conciliateur de justice suite à la disparition des juridiction de proximité mais aussi aux nouveaux enjeux de la justice, un nouveau statut pour le conciliateur de justice s'impose,
protecteur, crédible, compatible avec l’exercice d’une activité salariée, clairement distinct de celui du médiateur de justice, un statut proche à celui des CPH mais dénommé juge de paix intégré à l’institution judiciaire.
https://www.village-justice.com/articles/conciliateur-justice-mediateur-juge-paix-facilitateur-social-esquisse-nouveau,27309.html