RÉFORME DE LA JUSTICE / CONCILIATION ET CONCILIATEUR DE JUSTICE : FAUT-IL « RÉARMER » LA JUSTICE DE PAIX ? « Réarmer » la conciliation, l’une des voies de règlement amiable des différends, un non sens, une « folie » ou un retour à l’une des spécificités de l’histoire de nos institutions judiciaires françaises ?
L’amiable, l’état de droit et la justice entretiennent des relations apaisées mais aussi conflictuelles qui interpellent notamment en pleine crise de notre système judiciaire.
L’amiable, c’est la résolution d’un litige en dehors du juge pour les droits dont tout citoyen a la libre disposition, reposant sur la croyance « qu’accord vaut mieux que plaid » ou « qu’un mauvais accord vaut mieux qu’un bon procès ».
L’État de droit, c’est le corpus de règles générales et obligatoires qui régissent les relations sociales dont la violation est sanctionnée par le juge étatique, principe consacré par l’article 1er de la déclaration des droits humains et du citoyen.ne du 26 août 1789 intégré à notre bloc constitutionnel de 1958 et qui dispose : « Les humains naissent et demeurent libres et égaux en droit » .
Enfin, la justice, c’est la perception ou le sentiment qu’une situation conflictuelle est équitable ou non, juste ou injuste à l’image de Caliméro qui se plaint souvent que « c’est inzuste, vraiment trop inzuste…. ». Pas simple de concilier tout cela....
Alors face à la contestation de l'autorité et de l'état de droit, mais au besoin accru de "justice et de droit" des citoyens, à la prolifération et professionnalisation des modes amiables dont la médiation, faut-il "réarmer" la conciliation de justice et le conciliateur en réaffirmant sa spécificité de notre système judiciaire et son rattachement à l'état de droit et à l'une des missions du juge professionnel ou non ?
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