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Sous-faturation de prestations d'avocats ?

MessagePosté: Mer 10 Aoû 2005 9:22
de Maire du Village
Lu sur un article de http://www.lawinfrance.com :

Nous assistons à un véritable match entre facturation élevée pour les cabinets hauts de gamme bien installés et facturation modérée pour les cabinets nouveaux entrants. "Etre moins cher", c’est le pari qu’a fait le cabinet De Gaulle Fleurance et associés, et qui a fini par payer avec une augmentation du chiffre d’affaires de 39% pour l’année 2004 (source : lettre "juristes associés"). Alors que les honoraires moyens d’un cabinet parisien tournent autour de 500 euros de l’heure, ce jeune cabinet a préféré plafonner ses honoraires à 330 euros ! Et comment fait-il alors pour rémunérer ses avocats ? En faisant des économies sur les bureaux. Cette stratégie intelligente est finalement conforme à la tendance actuelle du low cost : se concentrer sur son cœur de métier, tout en supprimant les services superflus...

Qu'en pensez-vous : N'est-ce pas revenir à la réalité pour de nombreux cabinets qui sur-facturaient ?
Ou bien au contraire est-ce "le début de la fin" pour la profession (si l'on envisage que la tendance ira jusqu'au dumping de prestations...) ?

MessagePosté: Mer 10 Aoû 2005 10:04
de Bob
Ce taux horaire est plus realiste et probablement plus conforme a l'attente de nombreux clients. Le succes de cette offre n'est que le reflet cote fournisseur du cost killing qui a eu lieu dans nombre d'entreprise des dernieres annees. Ces dernieres sont de moins en moins pretes a payer des fortunes pour le beau canape en cuir de la salle d'attente Boulevard Haussmann !

MessagePosté: Mer 10 Aoû 2005 10:07
de Jean Marc Cheze
Bonjour,
Les cabinets peuvent travailler au succès sur 330 euros si l'offre de ces cabinets est bien travaillée.
Cordialement

MessagePosté: Mer 10 Aoû 2005 10:13
de Guilain
en tant qu'indépendant, je suis toujours méfiant quand je vois des confreres baisser leurs prix à grands fracas d'articles de presse ! je pense que cela nuit à la crédibilité de toute une profession car le client ne comprend pas alors les différences de prix entre les uns et les autres (qui peuvent etre justifiées et pas seulement par le canapé en cuir ! :wink: ). je pense donc que cela contribue à détruire la demande alors que nous ne sommes pas sur un marché d'offres.

MessagePosté: Mer 10 Aoû 2005 10:30
de Hervé
A noter que ces pratiques avaient été relevées dans une études publiées par Les Echos fin juillet qui dressait un classement des cabinets d'affaires les plus rentables.

MessagePosté: Mer 10 Aoû 2005 10:42
de coquillette
je ne suis pas avocate, mais dans ma région, le forfait est de 100 à 180 € de l'heure...

MessagePosté: Mer 10 Aoû 2005 10:58
de Bob
coquillette a écrit :je ne suis pas avocate, mais dans ma région, le forfait est de 100 à 180 € de l'heure...


Attention, on parle ici d'un cabinet d'affaire parisien, ayant pour clients de grandes entreprises (CAC40 ou multinationales).

Il est evident que l'avocat plutot "judiciaire" en province (et meme l'avocat d'affaire traitant avec des PME locales) ne comprend pas bien ces tarifs eleves, mais cela ne peut pas vraiment se comparer.....

MessagePosté: Mer 10 Aoû 2005 11:08
de Nemo auditur
coquillette a écrit :je ne suis pas avocate, mais dans ma région, le forfait est de 100 à 180 € de l'heure...


Je traite avec un cabinet d'affaire anglosaxon et parisien.
Honoraires collaborateurs : 175€ HT /h
Honoraires associés : 300€ HT /h

MessagePosté: Mer 10 Aoû 2005 11:31
de coquillette
oui, je parlais bien entendu d'avocats qui ne sont pas dans des cabinets importants...
j'aurais pu préciser, désolée !

MessagePosté: Ven 19 Aoû 2005 10:10
de MASSON
Que dire des cabinets de tailles moyennes des petits barraux qui n'hésitents pas à faire du dumping notamment en matière judiciaire ne prenant nullement en compte le coût horaire d'un cabinet.
Ainsi, il n'est pas rare de voir des factures de 200 ¬ Ht pour des procédures de référé, ce qui tue le marché.
Il est grand temps de réfléchir à des contrôles de facturation au risque de totalement dévaloriser notre profession.