Forum : Emploi et carrière

Sujet : En attendant de trouver un emploi ?

Vos expériences, le marché de l'emploi, les évolutions de carrière et des métiers...
   

de Dams   le Lun 18 Mai 2009 11:05

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Au fait, je parle des stages APRES études :wink: Ce sont ces stages qui posent problème sur le marché de l'emploi car la disponibilité des stagiaires est totale pendant toute l'année et conduit à utiliser cette main d'oeuvre comme variable d'ajustement.

Un stage pendant les études, limité aux vacances universitaires, me choque moins. Et je pense qu'il est nécessaire pour les étudiants de travailler dès qu'ils le peuvent pendant leurs études afin préparer leur avenir. Se retrouver sans aucune expérience en entreprise à bac + 5 ce n'est pas la meilleure solution: c'est même vital à mon sens pour un étudiant en droit de ne pas se retrouver dans cette situation!

   

de Conan   le Lun 18 Mai 2009 12:36

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Dans le meilleur des mondes, tout le monde devrait pouvoir trouver un CDI tout de suite. Seulement voilà, l'état du marché du travail dans un pays où on oscille bon an mal an entre 8 et 12% officiels de chomage depuis 15 ans ne le permet pas.

Sans aucun doute un certain nombre d'entreprises recourent de manière excessive à ce type de statut précaire. Sans contester que celà n'est pas satisfaisant pour le jeune diplomé que j'étais il n'y a pas si longtemps, cela présente l'avantage de permettre à davantage de jeunes juristes de pouvoir faire leurs preuves. Si les entreprises avaient le choix entre CDI et rien je pense que beaucoup opteraient pour rien.

Perso, j'ai enchainé stage 9 mois + CDD 9 mois avant mon CDI. Ca m'a permis d'etre formé à l'activité du service juridique dans lequel je travaille (certes, en contrepartie d'une indemnité relativement modeste au début) tout en attendant patiemment qu'un poste se libére (il y a un sérieux numerus clausus dans les services juridiques de boites privées) et de pouvoir rivaliser à l'embauche avec des CV meilleurs que le mien sur la base de mon travail.

Autre "avantage" (risquons la polémique !) du stage: ça permet de tester l'ambiance, l'activité de la boite et de chercher éventuellement mieux ailleurs. Quitter un CDI en période d'essai est moins bien vu.
"C’est au moment de payer ses impôts qu'on s'aperçoit qu'on n'a pas les moyens de s'offrir l'argent que l'on gagne"
(Frédéric Dard)

   

de Dams   le Lun 18 Mai 2009 13:19

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Peut-être est-il utile de rappeler qu'entre le CDI et le stage il y a le CDD :wink: Contrat précaire mais rémunéré un minimum.

Enfin, la période d'essai renouvelable, qu'est-ce sinon une façon de faire ses preuves et de tester l'ambiance?

Vous savez qu'on proposait parfois à un stagiaire qui avait passé 6 mois dans une entreprise un CNE avec PE de 2 ans?


Dans le meilleur des mondes, tout le monde devrait pouvoir trouver un CDI tout de suite. Seulement voilà, l'état du marché du travail dans un pays où on oscille bon an mal an entre 8 et 12% officiels de chomage depuis 15 ans ne le permet pas.


Et vous ne pensez pas qu'il y aurait davantage de CDI et de CDD si le stage n'était pas devenu un outil de flexibilité du travail? :wink: Il y a 800 000 stagiaires en France, non comptabilisés d'ailleurs dans les chiffres du chômage! Une grande partie se succèdent sur le même poste dans des entreprises bénéficiaires ou des entreprises publiques. En propriété intellectuelle, je vois régulièrement les mêmes entreprises chercher des stagiaires tous les 6 mois pour prendre en charge de vrais dossiers. Sur le site de l'IRMA, il y a quasiment 75 % de stages pour 25 % d'emplois.

Le recours systématique au stage dissimule à mon sens des objectifs moins avouables et je ne crois pas que cela soit une minorité d'entreprises qui ait cette mentalité mais la majorité! Le problème est que cela précarise toute une génération alors que l'argent est là.

   Situation difficile

de Didi972   le Lun 18 Mai 2009 14:22

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Bonjour à tous,

Je viens exposer mon cas :

Voilà je suis actuellement à la recherche d'un emploi, depuis 11 mois et je ne trouve absolument pas et pourtant ce ne sont pas les diplôme qui manquent même si l'expérience est selon moi limitée (2ans). Je dispose de 3 Master 2 en droit, un en gestion des entreprises mention droit des entreprises, un en banque assurance immobilier, et un en recherche droit public. Rajouté à ce parcours universitaire, j'ai passé un an en tant que secrétaire juridique dans une entreprise de location d'immeuble, 3 mois dans une industrie agricole, et 13 mois dans un groupe de construction immobilière. J'ai cherché sur la martinique je n'ai rien trouvé, je me suis délocalisé vers la métropole et le résultat semble être alarmant !!! Actuellement je réalise une thèse en droit douanier mais non subventionnée je n'ai pas les moyens de la mener correctement à bout mon travail est reconnu par les universitaires mais l'entreprise peine à me faire confiance malgré mes expériences professionnelles. Oui certes il y a la crise mais pour moi la crise ne justifie pas tout !!!

Alarme d'un jeune qui a passé 7 ans de sa vie sur les bancs de la fac pour étudier sans résultat à ce jour.
Faut-il réellement étudier aujourd'hui pour travailler??? Je me pose sérieusement la question !!!
Drice

   

de bambou du Faou   le Mar 19 Mai 2009 8:33

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Lundovor a écrit :Ce qui m'étonne surtout c'est que j'ai le sentiment que des bac+5 "sec" veuillent se jeter sur le marché de l'emploi, alors que la réalité de notre marché consiste, me semble t il, à faire des stages pour y entrer véritablement. Y aurait-il parmi vous des étudiants sans stages ou presque qui auraient la prétention de ne postuler qu'à des offres d'emplois et pas du tout de stages?


Je rejoins ce qui a été précédemment écrit concernant l'existence de stages en Master II Pro et la nécessité d'avoir le statut d'étudiant pour bénéficier d'un stage.

Moi, ce qui m'étonne c'est la manière dont Lundovor a formulé sa question.

Voici ma réponse : l'insertion professionnelle des jeunes diplômés (prétentieux ou non) est délicate et il n'existe pas encore de recette miracle pour y parvenir. Les stages peuvent être un piège ou une solution, tout comme l'accumulation de diplômes. Les facteurs chance, réseau et personnalité sont déterminants. A part de là, chacun fait ce qu'il peut pour s'en sortir, avec plus ou moins de prétention (oui, j'ai beaucoup aimé ce nom !). :wink:
Carpe Diem !

   

de Manifeste-exorbitant   le Mar 19 Mai 2009 11:02

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Ce qui m'apparait prétentieux c'est de vouloir, en l'état du marché, et dans le secteur spécifique du droit de l'entreprise pour dire les choses vite, trouver directement un CDI à 2200 euros le jour suivant l'obtention du diplôme.

Je ne me prononce pas en termes moraux mais objectivement. Bien sur qu'il serait plus confortable pour tous les jeunes diplômés de trouver des situations stables et bien rémunérées dès lors qu'elles sont bac+5 en poche dans un domaine précis. Mais ce n'est pas la façon dont le marché fonctionne, et a fortiori dans le cadre de crise que nous connaissons.

C'est en ce sens que je voulais dire qu'il était prétentieux de vouloir autre chose. Mais ce n'est pas là l'employeur qui parle. Je suis étudiant à bac+4 marchant vers le bac+5, je commence à être concerné par ces recherches de stage. Mais il me semblerait prétentieux de vouloir chercher un CDI d'office. Or je remarque qu'un certain nombre d'étudiants semblent convaincus que ce soit l'issue normale de leur diplôme fraîchement obtenu. S'ils ont raison, tant mieux. Mais je n'y crois guère, et suis plutôt convaincu que nombreux parmi eux seront désespérés de ne pas trouver, voire se reconvertiront dans d'autres secteurs faute d'avoir eu des ambitions réalistes.

Maintenant je comprends que mon point de vue puisse apparaître choquant et en suis désolé, je ne cherche pas la provocation le moins du monde. Encore une fois, il serait souhaitable que l'on trouve nos CDI l'encre du diplôme encore fraîche, je serais le premier à en être content. Mais le marché en décide autrement aujourd'hui!

D'ailleurs dans Le Monde -Economie, accessible sur www.lemonde.fr - d'hier je vous signale plusieurs articles intéressants sur l'embauche des jeunes diplômés, ça devrait en intéresser.
Alea jacta est.

   

de Dams   le Mar 19 Mai 2009 14:26

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Ce qui m'apparait prétentieux c'est de vouloir, en l'état du marché, et dans le secteur spécifique du droit de l'entreprise pour dire les choses vite, trouver directement un CDI à 2200 euros le jour suivant l'obtention du diplôme.


Mais non de diou (ça y est je m'énerve :lol: ) il y a un monde entre le CDI à 2200 euros (que personne n'a en début de carrière) et le stage à 300 euros!!!!! Il y a le CDI au SMIC, le CDD au SMIC, le CDI à 1500 euros, le CDD à 1500 euros... Avec les périodes d'essai qui vont avec!!!

Comme je vous l'ai fait remarquer sur un autre topic, attendez d'être sur le marché de l'emploi pour réaliser l'ampleur du problème.

Je trouve votre argumentation dangereuse, car elle laisse entendre que non expérience et quasi gratuité vont de pair même lorsque le stagiaire est productif. C'est un raisonnement dangereux, qui d'ailleurs est en train de précipiter le monde artistique (fortement concerné par ce problème) vers une crise sans précédent.


Or je remarque qu'un certain nombre d'étudiants semblent convaincus que ce soit l'issue normale de leur diplôme fraîchement obtenu.


Personnellement j'ai eu mes diplômes en 2005.

Mais le marché en décide autrement aujourd'hui!


Il n'y a pas que l'offre qui fait le marché, mais la demande également. Lorsqu'on accepte systématiquement un emploi sous rémunéré après ses études on permet de le faire perdurer. C'est un cercle vicieux... dont les effets pernicieux sont vérifiés. je vous renvoie au site de Génération Précaire.

Je crois ensuite que c'est justement parce qu'on accepte cela que la crise perdure car lorsqu'on ne paie plus suffisamment les gens qui travaillent, l'argent ne circule plus. Il faudrait collectivement refuser d'accepter cette dévalorisation systématique du travail en dessous d'un minimum (qui dévalorise aussi votre propre travail. Comme me disait un ami, la gratuité n'amène que la gratuité. Demander de l'argent vous donne de la valeur et donc attire! C'est curieux mais c'est comme ça!).

   En attendant de trouver un emploi

de sissi26   le Mar 19 Mai 2009 16:07

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Lundovor a écrit :Ce qui m'apparait prétentieux c'est de vouloir, en l'état du marché, et dans le secteur spécifique du droit de l'entreprise pour dire les choses vite, trouver directement un CDI à 2200 euros le jour suivant l'obtention du diplôme.


Vous pensez sincèrement que les jeunes diplômés, avec peu ou pas d'expérience, sont en mesure d'avoir des prétentions concernant la rémunération ? A l'heure actuelle, réussir à trouver un emploi et à le garder est déjà un exploit donc je pense que la rémunération, sans être le dernier de leur souci, est loin d'être une priorité.
Pour preuve, rien que pour pouvoir mettre un premier pas sur le marché du travail, la plupart des jeunes diplômés travaillent pour des salaires proches du SMIC. Quant aux autres, ils font des stages et touchent encore moins. On est bien loin des 2200 € par mois, sauf pour quelques chanceux.

Et en ce qui concerne les stages, en admettant qu'ils soient la solution au problème, je tiens à signaler qu'il est parfois aussi difficile de trouver un stage qu'un emploi. Pour ne prendre que ma propre expérience, quand j'étais en master 1, j'ai envoyé je ne sais combien de candidatures mais impossible de trouver un stage de 2 mois (fin des examens en juin et rentrée à la mi-septembre). C'était minimum trois mois ou rien. En master 2, rebelote. Et ce qui est amusant, c'est que cette fois on me disait que 6 mois c'était trop long ! Bref, j'ai mis plus de 5 mois pour trouver mon stage de fin d'études (et encore parce que j'y suis allée au forcing). Pendant un moment, j'ai bien cru que je n'allais pas validé mon année à cause de cela. Tout ça pour dire que si on doit ramer, mieux vaut que ce soit pour un CDI ou un CDD. D'autant que ce n'est pas en acceptant des stages à tout bout de champ que l'on va réussir à se faire respecter (c'est un coup à être catalogué stagiaire expérimenté). Quoiqu'il en soit, tout cela reste très compliqué et chacun essaye de faire au mieux.

   ne pas lâcher prise

de tataseve   le Mar 19 Mai 2009 16:37

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Je rencontre le même problème que toi: chercher du boulot (n'importe quoi), sf la différence c'est que j'ai 45 ans.

Parcours juridique, bénévole, concernant le Droit Social, Droit de la Consommation; Droit de la Sécurité Sociale (payée). Je suis également "Conseiller du salarié" en attendant les Prud'Hommes (2014);

Propose tes services pour un cabinet d'avocats, en période estivale, ils recrutent pour faire de l'archivage, classement.
Accepte, et demande à faire, sous couvert d'un Professionnel un dossier histoire de te faire la main, mettre tes compétences en avant et pourquoi ne pas accepter une formation interne.

Si tu donnes satisfaction (boulot merdique accepté), parfois, dans un élan d'indulgence, tu débouches sur un C.D.I.
Avec les avocats, il faut avoir une excellente résistance au stress et savoir encaisser les réflêxions à tout va!!!
J'ai testé, je sais de quoi je parle.

Si tu veux me répondre:
ronzeaud@yahoo.fr

Courage et à bientôt
Bonjour,

Alors que je me trouve seule, face à mon destin, je trouve l'idée d'échanger du juridique et des identités, sympathique.
Est-ce que le mique-nique est toujours d'actualité?
ronzeaud@yahoo.fr pour parler.


Séverine

   

de Manifeste-exorbitant   le Mar 19 Mai 2009 17:15

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Dams a écrit :
Ce qui m'apparait prétentieux c'est de vouloir, en l'état du marché, et dans le secteur spécifique du droit de l'entreprise pour dire les choses vite, trouver directement un CDI à 2200 euros le jour suivant l'obtention du diplôme.


Mais non de diou (ça y est je m'énerve :lol: ) il y a un monde entre le CDI à 2200 euros (que personne n'a en début de carrière) et le stage à 300 euros!!!!! Il y a le CDI au SMIC, le CDD au SMIC, le CDI à 1500 euros, le CDD à 1500 euros... Avec les périodes d'essai qui vont avec!!!

Je trouve votre argumentation dangereuse, car elle laisse entendre que non expérience et quasi gratuité vont de pair même lorsque le stagiaire est productif. C'est un raisonnement dangereux, qui d'ailleurs est en train de précipiter le monde artistique (fortement concerné par ce problème) vers une crise sans précédent.

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Si je dis qu'il est irréaliste de s'attendre à 2200 euros par mois, vous en concluez un peu vite que je prêche pour le bénévolat surqualifié. Or comme vous le dites il n'y a pas que 2200 euros ou 300 euros par mois, il y a un intermédiaire.

J'ai l'impression que vous réagissez comme si je défendais un état de fait, très nuisible inconfortable et délicat à vivre pour les jeunes diplomés. Je me contente juste de l'admettre. Si vous connaissez une façon de refuser cet état du marché et d'imposer nos exigences aux employeurs, je veux bien vous suivre!
Alea jacta est.

   
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