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Parler… et gérer son émotion ! (2)
Parution : mardi 16 juillet 2013
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Pourquoi est-ce si difficile de parler en public ? Pourquoi le résultat n’est-il pas toujours à la hauteur de nos espoirs ? Parce que nous sommes là dans un exercice, non seulement intellectuel, mais aussi physique et émotionnel. Ce qui se joue dans la prise de parole c’est la mise en relation –le télescopage !- entre qui je suis, dans toutes mes dimensions, et ce que sont les autres, dans toutes leurs complexités.

(Précédente chronique ici.)

Limiter la zone d’inconnu…

Ce « télescopage » est porteur d’inconnus. Or, comme on le sait, l’inconnu est anxiogène. Pour réduire l’anxiété – on dirait « le stress » - il s’agit donc de limiter cette zone incertaine. Comment ? En sécurisant les deux composantes du problème : « moi » et « les autres ». Ce « moi », c’est mon propos, mon intention, mon savoir, mis à disposition de mon auditoire. Les « autres » représentent mon public, avec son degré de connaissance du sujet, sa disponibilité mentale, ses dispositions d’esprit à mon égard… Constatons que si chacun reste sur ses rails, rien ne dit qu’on va se rencontrer… D’où l’enjeu, le stress et ses manifestations (sueurs, perte de concentration, crispations, tics de langage ou nerveux).

Changer l’ordre des priorités…

Pour résumer, tout l’enjeu d’une prise de parole consiste à répondre aux attentes de ceux qui vont m’écouter. La préparation de mon discours va donc désormais se polariser sur ces attentes. En sortant de ma sphère et en m’articulant sur le monde d’en face, j’augmente tout à fait considérablement mes chances de me faire entendre. Je modifie l’ordre des priorités. Ce faisant, je réduis les risques d’incompréhension. Je peux ainsi appuyer ma prise de parole sur des éléments solides. Je gagne en assurance ; le niveau de stress diminue…

Intéresser avant tout…

Dans notre monde accéléré, tout se joue dans les quelques secondes du début de la prise de parole. Nos interlocuteurs sont cruels : s’ils s’ennuient, ils zappent et reprennent leur dialogue avec leur smart phone. Cet état de fait met une pression supplémentaire sur les orateurs. Exercices de respiration, un peu de yoga, de l’entraînement vocal… pourquoi pas ? Mais sans un propos solidement adossé aux attentes du public, il ne peut pas y avoir de prise de parole « zen »...

(Chronique suivante ici.)

Rédaction du village

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