Dans son dossier central, ce ne sont pas moins de six articles que propose la revue "Esprit" afin de réfléchir à ce désir de réparation de la société, pour en définir les contours, les raisons et les objectifs. Des écrits pour aborder la relation entre la notion de réparation et la Justice, pour parler de la place de la victime face à sa demande de Justice et son besoin de réparation...
Ce dossier pose les questions suivantes :
- L’appel à une forme de consolation par la reconnaissance publique des torts commis ne risque-t-il pas de faire peser sur la Justice des attentes auxquelles elle ne peut pas répondre ?
- Qu’est-ce que demander Justice ?
- L’attention portée à la victime ne risque-t-elle pas de nourrir une logique répressive, marquée par l’extension des délais de prescription, le refus de connaître l’irresponsabilité des mineurs et des malades mentaux, ou la réclamation de peines exemplaires ?
- Faudrait-il alors imaginer d’autres modalités de réparation ?
- Quelles sont nos responsabilités à l’égard des crimes du passé ?
- Là où la Justice ne peut rien, la littérature peut-elle avoir un pouvoir réparateur ?
Autant de questions auxquelles tentent de répondre des auteurs aux profils variés, tels que Marie Dosé (avocate), Denis Salas (magistrat honoraire), Antoine Garapon (magistrat), Justine Lacroix (politologue), Valérie Rosoux (politiste), Sandrine Lefranc (directrice de recherche) et Frédérique Leichter-Flack (professeure).
Bonne découverte.
La revue...
La revue "Esprit, comprendre le monde qui vient", a été fondée en 1932 par Emmanuel Mounier. Elle se veut comme "un lieu de vie intellectuelle, animé par un collectif d’hommes et de femmes issus d’horizons divers, pour penser la politique, les idées et la culture aujourd’hui, à l’attention d’une communauté de lecteurs désireux de mieux comprendre le monde qui vient". Par le croisement des points de vue et des regards pluri-disciplinaires, elle se veut aussi lieu de débat.
Elle est au prix de 20 euros.