Calcul de la prestation compensatoire. Par Patricia Mourlaas, Avocat.

Calcul de la prestation compensatoire.

Par Patricia Mourlaas, Avocat.

60141 lectures 1re Parution: 3 commentaires 4.92  /5

La situation financire d?un poux peut faire obstacle sa dcision de se sparer de l?autre alors que plus rien ne va. Pour viter qu?un poux ne soit ls financirement du fait de la rupture, il a t prvu la possibilit pour cet poux de solliciter auprs de l?poux qui gagne mieux sa vie une somme d?argent appele prestation compensatoire.
Il n?est toutefois pas ais de calculer le montant de cette somme d?argent qui dpend de plusieurs critres.

-

1/ La dfinition de la prestation compensatoire.

La prestation compensatoire est une somme d?argent destine compenser, autant qu’il est possible, la disparit que la rupture du mariage cre dans les conditions de vie respectives des poux.

En effet, les poux ont pu bnficier d?un certain train de vie durant la vie commune, rsultant des choix de vie faits par le couple.

Toutefois, ces choix, au moment de la rupture, peuvent avoir pour effet d?avoir pnalis un poux, qui finalement perdra en qualit de vie au moment de la sparation, au dtriment de l?autre.

Cette prestation a pour objectif de restaurer le dsquilibre cr par la rupture.

Le montant de la prestation compensatoire variera en fonction de la cause du dsquilibre entre les situations des poux.

Il convient de se poser les questions suivantes : vais-je perdre en qualit de vie ? pourquoi ? parce que j?ai sacrifi ma carrire professionnelle en me consacrant mes enfants ? parce qu?une raison de sant m?a empch de travailler durant le mariage ? cela s?explique t-il par une diffrence de revenus et de patrimoine qui existait dj avant de me marier ? cela s?explique t-il par mes choix personnels ?

Si les diffrences de situation s?expliquent par les choix de vie du couple (arrt de carrire vous suivre le conjoint ou pour s?occuper des enfants), le montant sera plus important que si les diffrences de situations s?expliquent par le choix personnel d?un poux de ne pas travailler (sauf motif lgitime de sant par exemple) ou si l?cart des revenus et du patrimoine existait dj avant le mariage.

Attention toutefois, l?objectif n?est pas de :
- Restaurer un quilibre parfait entre les revenus des poux ;
- Dtourner le rgime matrimonial choisi puisqu?en effet les poux spars en bien auront un patrimoine distinct, ce qui est normal.

Cette prestation a un caractre forfaitaire, c?est--dire qu?elle sera par principe verse en une somme d?argent dont le montant sera fix par le juge.

Cette somme d?argent peut tre verse en plusieurs fois, dans la limite de huit annes (plus titre exceptionnel), et mme titre viager dans de plus rares cas.

La prestation compensatoire ne pourra tre obtenue qu?une fois le divorce prononce. Dans l?attente, le juge peut octroyer l?poux dans le besoin, une pension de secours verse par l?poux qui gagne le mieux sa vie, sous la forme d?une somme d?argent verse mensuellement ou par l?attribution d?un avantage en nature (jouissance du logement familial titre gratuit, prise en charge du crdit en totalit par l?autre poux?)

Attention, le juge peut refuser d’accorder une telle prestation notamment lorsque le divorce est prononc aux torts exclusifs de l’poux qui demande le bnfice de cette prestation, au regard des circonstances particulires de la rupture. Ainsi, si vous commettez une faute (abandon du domicile conjugal ou infidlit par exemple), votre poux peut tenter de faire chec votre demande de prestation compensatoire.

2/ Les critres permettant de calculer la prestation compensatoire.

La prestation compensatoire est fixe selon les besoins de l’poux qui elle est verse et les ressources de l’autre en tenant compte de la situation au moment du divorce et de l’volution de celle-ci dans un avenir prvisible.

A cet effet, le juge prend en considration notamment :
- la dure du mariage ;
- l’ge et l’tat de sant des poux ;
- leur qualification et leur situation professionnelles ;
- les consquences des choix professionnels faits par l’un des poux pendant la vie commune pour l’ducation des enfants et du temps qu’il faudra encore y consacrer ou pour favoriser la carrire de son conjoint au dtriment de la sienne ;
- le patrimoine estim ou prvisible des poux, tant en capital qu’en revenu, aprs la liquidation du rgime matrimonial ;
- leurs droits existants et prvisibles ;
- leur situation respective en matire de pensions de retraite en ayant estim, autant qu’il est possible, la diminution des droits retraite qui aura pu tre cause, pour l’poux crancier de la prestation compensatoire, par les circonstances vises au sixime alina.

Ainsi, pour calculer le montant de la prestation compensatoire il faudra runir plusieurs informations :
- l?tat du patrimoine actuel et venir de chacun : bilan ressources/charges actuelles et venir (retraite notamment) et patrimoine respectif (quel droit aprs la liquidation du rgime matrimonial) ;
- conditions de vie actuelle (en couple ou non) ;
- perspectives de carrire rciproque et droits prvisibles la retraite ;
- causes d?un dsquilibre actuel entre les conditions de vie (arrt de travail pour s?occuper des enfants et si oui combien de temps, fortune respective dj dsquilibre avant le mariage, choix de carrire personnelle expliquant un dsquilibre, diplmes, formations et travail occup avant/aprs mariage) ;
- dure du mariage.

3/ Mthodes de calcul.

Plusieurs mthodes de calcul sont proposes. Toutefois, celle-ci ne refltent pas rellement les montants octroys par les juridictions.

Ces mthodes un peu trop mathmatiques ne constituent qu?une base, qui doit tre manie avec prcaution puisque toutes les affaires de divorce ne sont pas similaires.

Comme indiqu, plusieurs choses doivent tre prises en compte comme la cause de la disparit entre les revenus et patrimoines des poux, les critres ci-dessus, le rgime matrimonial adopt par les poux mais aussi le motif du divorce.

Les mthodes proposes ne sont ainsi reprises ici qu? titre informatif sans que le lecteur ne puisse penser qu?elles constituent une prdiction certaine du montant de la prestation compensatoire qui pourrait tre retenu dans son cas.

a/ Mthode 1.

Cette mthode consiste mesurer les conditions de vie de chacun des poux en comparant d?abord leur revenu mensuel brut.

Puis, calculer l?cart de revenu mensuel qui constituera « l?unit de mesure de la disparit des revenus » qui correspondra la moiti de l?cart de revenu.

Enfin, il conviendra de prendre en compte l?ge du crancier (celui qui doit recevoir la prestation compensatoire) et la dure du mariage par « des points » attribus en fonction de la dure du mariage et de l?ge du crancier et repris dans les tableaux ci-dessus.

Les points octroys devront tre multiplis par trois et par l?unit de mesure, ce qui donnera le montant de la prestation compensatoire.

Table 1 : ge du crancier
Age du Crancier Point
16 30 ans 1
31 35 ans 2
36 40 ans 3
41 45 ans 4
46 50 ans 5
51 55 ans 6
56 60 ans 7
61 65 ans 8
Table 2 : dure du mariage
Dure du mariagePoint
0 4 ans 3
5 9 ans 6
10 14 ans 9
15 19 ans 12
20 24 ans 15
25 29 ans 18
30 34 ans 21
35 39 ans 24
40 44 ans 27
45 49 ans 30
50 54 ans 33
55 59 ans 36
60 64 ans 39
65 69 ans 42
70 74 ans 45
75 79 ans 49
80 84 ans 50
84 88 ans 51

Par exemple, Monsieur X gagne 2 500 euros brut par mois et Madame Y peroit 1 300 euros brut par mois. Ils sont rests maris durant 8 annes. Madame Y est ge de 32 ans.

Le diffrentiel est le suivant : 2 500 -1 300 = 1 200

La moiti du diffrentiel est de 1 200/2 = 600

En octroyant 600 euros par mois Madame, les revenus sont quivalents ceux de Monsieur.

Il convient ensuite de multiplier ce montant par le nombre de points octroys en fonction de l?ge du crancier et de la dure du mariage, puis par trois, puisqu?un point correspond 3 mois de compensation.

Madame Y est ge de 32 ans et peut donc prtendre 2 points selon le tableau ci-dessus, outre 6 points compte tenu de la dure du mariage qui est de 8 ans, soit 8 points au total.

Le montant de la prestation compensatoire selon cette mthode serait de : 600 x 8 x 3 = 14 400 euros.

b/ Mthode 2.

Il convient ici de calculer le tiers de la diffrence de revenus annuels et de multiplier le montant obtenu par la moiti de la dure du mariage.

Ainsi, dans notre exemple ci-dessus :

Revenus annuels de Mr X : 2 500 x 12 soit 30 000 euros
Revenus annuels de Mme Y : 1 300 x 12 soit 15 600 euros
Diffrence de revenus : 14 400 euros
1/3 de la diffrence de revenus : 4 800 euros
Dure du mariage : 8 ans
de la dure du mariage : 4 ans
1/3 de la diffrence par de la dure du mariage : 14 400 x 4 ans = 57 600 euros.

La prestation compensatoire sera de 57 600 euros selon ce calcul.

c/ Mthode 3.

Il convient ici de calculer 20% de la diffrence de revenus annuels des poux en le multipliant par 8.

Ainsi, dans notre exemple :
Revenus annuels de Mr X : 2 500 x 12 soit 30 000 euros
Revenus annuels de Mme Y : 1 300 x 12 soit 15 600 euros
Diffrence de revenus : 14 400 euros
20% de la diffrence de revenus annuels : 2 880 euros
8 fois 20% de la diffrence de revenus annuels : 23 040 euros

La prestation compensatoire sera de 23 040 euros selon ce calcul.

Ainsi, on peut constater qu?avec les mmes donnes, le montant de la prestation compensatoire n?est absolument pas le mme et varie d?un montant au double?

Ainsi, il est plus pertinent de faire une analyse globale et l?ensemble des donnes pour dterminer un montant plus juste et non uniquement mathmatiques?

Patricia Mourlaas,
Avocat au Barreau de Bayonne
https://www.mourlaas-avocat.fr/

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Sujet : Après la galère, mon premier CDI! Partagez vos expériences !

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Re: Après la galère, mon premier CDI! Partagez vos expérienc

de Sarah.o   le Jeu 20 Aoû 2015 14:01

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  • Localisation: Etranger
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Odrade a écrit :Après l'obtention en 2009 de mon M2 droit des NTIC j'ai considéré que mon parcours n'étais pas assez étoffé pour chercher un emploi (stage 3 mois en cabinet + stage de 3 mois très peu satisfaisant dans une SSII).

Je me suis donc inscrite à l'IEJ pour passer le CRFPA que j'ai eu fin 2010.

Une fois à l'EFB j'ai effectué mes deux stages de 6 mois chacun :
- le premier dans un grand groupe de presse français était en droit des NTIC au sens très large et généraliste
- Le second dans un cabinet spécialité en NTIC mais intervenant principalement dans des domaines très pointus et techniques avec comme clientèle principale des banques

J'ai complété le tout par un bénévolat de 6 mois auprès d'une association de consommateur (conseils juridique à des particuliers dans tous les domaines sauf en droit de la famille/pénal)

Une fois mon CAPA obtenu en octobre 2013, j'ai eu peu galéré derrière.

Malgré des envois intensifs de candidature en cabinet d'avocat et un peu en entreprise j'ai décroché un entretien dans un gros cabinet d'avocat français qui s'est très mal passé. J'ai appris plus tard que l'avocat qui m'avait reçu était sur un gros dossier contre mon ancien cabinet de stage final et que ça ne se passait vraiment pas bien (J'ai compris après coup pourquoi elle était aussi intéressée par la façon de travailler des associés lol -) )

Après cette mauvaise expérience, j'élargis mon champs de recherche et intensifie côté entreprise.

Quelques petits entretiens dans des petits cabinets d'avocats où j'espère limite ne pas être pris tant le poste proposé s'éloigne de mon domaine d'activité. (Mais bon j'aurais quand même accepté)

Je décroche un entretien en février pour un CDD dans un grand groupe français du secteur des transports. J'y crois ! Mais je me fais malheureusement éjectée sur la ligne finale au profit d'une autre candidate disposant déjà d'une petite expérience en CDD.

En mars, sans trop y croire, je trouve sur un site d'annonce paumé une offre de CDD dans un grand groupe bancaire français qui est vieille de 15 jours ... je tente quand même.

Un mois plus tard, je décroche un entretien auprès d'un recruteur pour un poste en CDI dans une start-up dans le secteur des nouvelles technologies. RDV est donné au bar d'un très grand hotel parisien et ambiance un peu glauque, mais ça passe. Nouvel entretien prévu avec la créatrice de la boîte, le courant passe bien et j'y crois.

La veille, le grand groupe bancaire me rappelle pour organiser un entretien. Je dis banco et le passe dans la semaine.

A l'entretien, la personne devant me recevoir n'étant finalement pas là, je suis avec le directeur juridique de ce groupe. Il ne connais pas trop le poste, n'a pas l'air de si intéressé, il reconnaît juste le cabinet d'avocat de mon stage final sur mon CV (leur cabinet d'avocat de référence dans le secteur des NTIC). Il me fait comprend que ça lui suffit et a vraiment l'air de ne pas vouloir s'emmerder avec cet entretien. J'arrive toutefois à savoir que le CDD est un remplacement de congé maternité d'une durée de 3 mois et demi à partir de fin mai. En un quart d'heure c'est plié, c'est ok pour lui, il m'informe que je serai contactée par les RH pour un entretien RH.

Le lendemain les RH m'appelle pour me dire directement que j'ai le poste, sans autre entretien. J'accepte directement et appelle pour retirer ma candidature du CDI dans la start-up.

Mon CDD en banque se passe très bien, poste très intéressant, bonne ambiance, locaux très agréables et confortables. Je suis renouvelée une fois, deux fois, trois fois.... jusque mi janvier 2014.

En quittant mon poste j'ai une touche pour un autre remplacement congé maternité, cette fois-ci dans le département contrats.

Je cherche pas sécurité en parallèle du boulot et j'ai une sérieuse touche auprès du CDC informatique pour un CDD de 6 mois renouvelable une fois. Encore une fois ça se passe très bien, je cartonne à vrai dire aux deux entretiens et aux tests.

15 jours plus tard la responsable du département "contrat" de mon ancien job me rappelle, c'est bon pour le remplacement de congé maternité, à commencer dans quinze jours pour 3 mois et demi. J'y fonce et je retire ma candidature pour le CDC

Encore une fois, une prolongation, deux, trois ....

Pendant ce CDD, je postule fin juin à un CDI très intéressant sur lequel je remplis à 150% les critères demandés. Je passe un premier entretien RH au siège de leur groupe, un second entretien RH auprès de la filiale concernée, un entretien avec la responsable juridique de cette filiale. Le courant passe bien, elle essaye vraiment de me vendre le poste malgré un salaire identique à mon précédent. Un mois (en août) après ce dernier entretien, toujours pas de nouvelle, j'appelle.

On m'informe que le CDI a été transformé en CDD et on me demande si je suis toujours intéressée... mon CDD actuel se termine fin novembre..... je refuse ploiement bien qu'assez agacée par les méthodes utilisées.

J'entame donc tout un tas de candidatures spontanées dans les filiales du groupe pour lequel je travaille.

En novembre, le responsable d'une de ces filiales accepte de me recevoir, bien qu'il n'est pas de poste pour moi. Le courant passe bien, il me parle d'un potentiel poste en CDI mais pas pour tout de suite, plutôt dans 6 mois et mon profil correspond parfaitement.

2 semaines plus tard, il réussi à obtenir la création d'un CDD mais ça serait pour tout de suite. Problème, mon CDD actuel se termine de manière définitive dans un mois. Ma responsable refuse de l'écourter pour faire pression pour lui et ça passe.

En décembre, une autre filiale du groupe, plus importante, se réveille et veut me recevoir en entretien pour un CDI.

Je me rend donc en entretien avec la directrice et la responsable juridique, mon profil leur convient. Je les informe de ma proposition chez une autre filiale en parallèle et elles tente d'accélérer le processus.

Malheureusement j'ai tout de même droit à :
- un entretien RH dans la filiale
- Des tests à passer chez soit
- un entretien RH pour débriefer les tests au siège
- Un nouvel entretien avec le RH de la filiale pour faire le point..... A priori ils sont ok, mais maintenant on est mi-janvier, j'ai commencé mon CDD de 6 mois, et ils me proposent 1k de moins que mon CDD actuel...

Je ne donne pas de réponse tout de suite, mon responsable actuel apprenant pour le CDI dans l'autre filiale active les choses en alterne pour transformer immédiatement mon CDD en CDI.

J'ai besoin d'une réponse avant 18h le vendredi même....

Je passe en speed 2 entretiens de 15 minutes dans la même journée avec le directeur financier et les RH. Ils vont en discuter dans la journée et me diront s'ils créent le CDI pour moi avant 18 heure.
L'après midi je suis à une conférence, coup de fil à 17h58, c'est ok.

Je me désiste de l'autre CDI.

5 mois plus tard, fin anticipée de ma période d'essai, je suis officiellement en CDI.

La morale de l'histoire :
- Faire du bénévolat pour combler les trous dans le CV c'est pas mal, le faire dans le domaine juridique, c'est mieux et ça vous permet d'être plus facilement opérationnel derrière
- Une grosse part de chance
- Ne pas forcément privilégier direct le CDI ou la durée en CDD la plus longue mais penser long terme concernant l'expérience que ça va vous apporter par rapport à ce que vous voulez faire et les opportunités qui vont être ouvertes derrière
- Ne pas hésiter à renforcer son parcours
- Ne pas vous reposer sur votre CDD actuel, chercher en parallèle
- Si vous souhaitez travailler en entreprise mais passer tout de même le CAPA, un cabinet dans votre domaine d'activité c'est bien, un cabinet qui a sa clientèle dans le secteur où vous souhaitez évoluer c'est mieux


Ton parcours m'a donné le suspense jusqu'au bout merci pour ton partage d'expérience !!! Tu as privilégié l'opportunité à la stabilité et c'est ce qui me plaît ! J'aimerai bien savoir ce que tu deviens dans quelques mois lol -) lol -)

   Re: Après la galère, mon premier CDI! Partagez vos expérienc

de delph74   le Jeu 17 Sep 2015 17:37

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Bonsoir Nico,
Quel était votre diplôme exacte ?
Merci;

   Re: Après la galère, mon premier CDI! Partagez vos expérienc

de laurabgn   le Ven 27 Nov 2015 14:42

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  • Profession: Juriste
Bonjour à tous,

Je partage un peu mon expérience aussi, j'aurais bien aimé tomber sur ce forum pendant mes recherches!

J'ai un parcours un peu atypique de celle qui a voulu tout claquer à la sortie de sa licence, et qui n'a pas pu. J'ai donc fait mon M1 "à la dégoûtée", m'interrogeant sans cesse ("qu'est-ce que je fous là ? est-ce que je veux vraiment faire ça toute ma vie ?"). Rien d'atypique jusque là je pense... beaucoup d'étudiants en Droit se reconnaîtront !
Au final, j'obtiens mon M1 par compensation en ayant traîné des pieds toute l'année et en ayant multiplié les heures de travail chez McDo et dans un collège.

Au cours de l'année, je ne me sentais pas d'enchaîner vers un M2, et je savais que mon dossier était vraiment naze pour obtenir un M2 dans le domaine du droit des affaires internationales, ce que je voulais (aucun stage si ce n'est 3 semaines dans un petit Tribunal d'instance...).
Du coup, je suis partie à la fin de mon M1, en 2012, aux USA pour faire un semestre d'études. Au final, j'ai pas beaucoup travaillé, eu de très bonnes notes, fait de très belles rencontres tant professionnelles que personnelles, et je suis rentrée avec tous ces bagages en France fin 2012, en me disant que ça ferait un beau bonus sur mon CV pour un M2 qui voudrait bien de moi (et l'espoir de pouvoir retourner aux USA un jour pour y travailler !).

Pessimiste à l'époque face à tous ces étudiants qui avaient brillé en M1, je me suis dit qu'il fallait que je trouve quelque chose d'autre que mes notes moyennes pour sortir du lot. Mes poches étaient vides à mon retour du self-made man State, du coup je ne voulais pas de stage.
Je me suis dit que j'allais postuler à des postes de Juristes ou Gestionnaire de sinistres, avec mon petit M1 en me disant que peut-être, mon séjour aux USA ferait la différence. Bien entendu, je balançais des CV partout en me disant "advienne que pourra !".
J'ai eu trois entretiens :
- un entretien chez un célèbre assureur dans son antenne marseillaise dans le 8ème ; je m'aperçois que cela semble lugubre et triste, que tous ont l'air fatigué et dépressif, et que mon analyse de deux dossiers d'assurance n'ont pas eu l'air de convaincre mes deux recruteurs... c'est un échec.
- je persévère, et j'obtiens un entretien pour un cabinet de courtage en assurances maritimes à Marseille. Au début, je me dis "mais ont-ils bien lu mon CV?", n'ayant de connaissance ni en assurances, ni du domaine maritime... Je me dis bon, j'y vais, au pire ça m'entraîne ! Je me traîne jusqu'au vieux port de Marseille, persuadée de pas avoir (ni vouloir) ce poste, bien que sans rien d'autre, je l'aurais pris (une erreur, mais j'y arrive). Je passe l'entretien face à deux personnes hautaines. La veille, j'avais tenté d'ingurgiter des dizaines de pages en droit des assurances en me disant "ils vont forcément me poser des questions là dessus". Seul et unique mensonge en entretien (erreur aussi !) où l'un des deux me demande : "avez-vous étudié du Droit des assurances ?" je réponds "oui, au cours de ma Licence", le type se tourne vers sa collègue "ils enseignent du Droit des assurances en Licence à l'Université d'Aix ?" l'autre lève les sourcils pour dire "je savais pas, ça doit être nouveau". Ils me font parler anglais, pas trop dur vu que je venais de rentrer des States. Ils enchaînent en me disant qu'ils vont me faire passer un test en informatique, "trop de gens nous mentent à ce sujet" disent-ils. Une première aussi... je sais utiliser Excel, mais je ne suis pas experte ! Ils me laissent seule dans la salle, le temps de préparer le matos, de longues minutes d'attente pendant lesquels je me disais "je suis naze, je connais rien, je suis foutue". Bon, vous imaginez la suite, oui j'étais foutue... mais quel soulagement qu'il n'en ait pas été autrement,
- deux jours plus tard, je suis contactée par un établissement public qui opère dans la R&D, pour un CDD de 2 mois reconductible sur une année (de quoi m'occuper jusqu'à la rentrée du mois de septembre). Je me rends à l'entretien, et le courant passe tellement mieux ! La chef de service est une véritable globe-trotteuse, me pose plein de questions sur mon expérience aux USA, nous rions, nous parlons de mes études. Il s'agissait d'un échange véritable, et non d'un interrogatoire comme les deux entretiens précédents. Elle m'annonce qu'elle veut me faire passer un petit test, un contrat très court à analyser en 20 minutes, puis qu'on échangera à ce sujet. Je lis le contrat, je repère ce qui me semble vraiment déséquilibré et contre les intérêts de cet établissement. A la fin de l'entretien, j'expose mes idées, je lui dis ce que je pense. Elle prend note, me remercie.
Et puis, l'attente... un soir, mon téléphone sonne, je reconnais le numéro. Je suis à deux doigts de me prendre le trottoir pour me garer sur le bas côté d'une nationale et décrocher. J'entends "j'ai décidé de vous choisir pour ce poste, si c'est toujours bon pour vous", je me retiens de hurler.

Mon premier poste est super, j'apprends énormément. Ma manager est toujours présente. Bien entendu, rien ne part sans qu'elle le relise. Je fais plein d'erreurs, mais ça la fait rire parce qu'elle me dit que j'apprends vite. Elle me laisse un peu plus d'autonomie au fil des semaines, jusqu'à ce que je ne la sollicite finalement que pour des points qui me paraissent "jamais vus", "originaux", "très dangereux"... je sais pas comment expliquer cela mais je sentais que j'avais besoin de son avis.
Au final, je comprends pourquoi je voulais me barrer en fin de licence : parce que mes études n'ont rein à voir avec mon travail. C'est triste de dire ça, mais c'est ce que je me dis car je détestais ça, et maintenant j'adore.
Du coup, je me dis qu'il me faut un M2 pour espérer faire carrière. Mais vu que je suis bien là où je suis, je me fous pas de pression, je ne postule qu'à 2 M2, à Aix (IAE et IDA), parce que je ne veux pas bouger de la région et je me dis que si ça marche pas cette année, ça marchera peut-être l'année suivante. Je suis prise aux deux, un bonheur, mais je suis restée sur ma première envie, celui de droit des affaires internationales.

Le M2 se passe, j'ai dû enchaîner après un CDD super autonome sur un stage avec zéro autonomie. Difficile à vivre, mais enrichissant tout de même car je découvrais des aspects propres à la société et à l'industrie aéronautique. Je participe à un concours d'arbitrage international où j'apprends à me décoincer à l'oral, je plaide mon dossier soigneusement étudié face à des arbitres professionnels en anglais, et notre coach nous apprend comment utiliser notre langage physique qui constitue 80% de notre communication, une véritable arme pour convaincre.

A l'issue du M2, pendant mon stage, je rappelle ma manager, en lui disant que si jamais un poste était libre, je serais OK pour y retourner.
Mais pendant mon stage, je passe quand-même des entretiens dans le privé, pour des CDI. Quelle n'a pas été surprise de constater que des groupes de grande envergure m'avaient contactée pour des postes dans la région Je ne voulais pas aller à Paris, j'aimais trop le sud pour ça, et pourquoi aller à Paris quand des boîtes de la région m'appelaient ?

Je passe des entretiens ; un premier au téléphone avec un RH d'un grand groupe, qui est tellement douce et gentille, qui m'expose tout sur sa boîte, en me disant qu'ils envisagent quelqu'un d'expérimenté, mais que mon CV a attiré son attention. Je passe tous les tests qu'elle me fait passer en ligne sur ma personnalité. Chose drôle, j'ai été très honnête, et le compte-rendu reflétait à merveille ma personnalité, moi qui étais sceptique à proposer de ces tests... ! Malheureusement, le Directeur Juridique ne voudra finalement pas me recevoir, restant sur sa position d'un profil plus expérimenté ; effectivement, ils venaient d'acheter une société, et le Juriste en question serait l'interlocuteur privilégié de tous les salariés de cette société ; j'aurais pu le faire, mais pas aussi bien que quelqu'un qui avait plus de bouteille que moi, forcément.

Quelques temps après, je suis appelée par un autre groupe, 10 000 salariés. Cette fois-ci, c'est la Directrice Juridique qui m'appelle en personne, pas d'entretien RH. Elle m'invite à un entretien, ça tombe à pic, pendant la fermeture d’août du site où j'étais en stage... j'y vais. Le siège est beau, vitré, lumineux, ça a l'air neuf. Elle me présente la société, le poste, ça a l'air vraiment passionnant, à mi-chemin entre gestion de projet et juriste, un job très axé opérationnel, très concret. J'aime le concret. Elle a fait toutes ses études et sa carrière à Paris, dont 15-20 ans à la tête du service juridique de cette boîte très connue dans le nucléaire (j'ai fouiné pour trouver son profil LinkedIn avant l'entretien), et pourtant, elle s'est présentée en jeans et en baskets. Elle a l'air adorable, pédagogue et cool. Le courant passe tellement bien que je prie pour qu'elle me rappelle.
Les semaines passent. Mon ancienne manager m'appelle : un poste se libère, le même que celui que j'ai quitté pour faire mon M2. Je n'ai pas de nouvelle, donc j'accepte. A la fin de mon stage, j'y retourne ; pas de nouveauté du coup, mais la satisfaction d'avoir un salaire et aucun battement entre la fin de mon stage et
mon CDD.
Le premier jour de mon CDD, la Directrice Juridique qui m'avait reçue en entretien m'appelle. Elle voudrait me revoir, et me présenter à son N+1. Ca m'embête, je viens de commencer en CDD, mais je me dis après tout, c'est pour un CDI dans le privé, je serais stupide de refuser ! J'y vais. Je la revois, on discute à nouveau, je vois son N+1, ça se passe très bien, je me sens sûre de moi que la première fois. Mon concours d'arbitrage m'a appris à utiliser mon langage corporel et je me rends compte que je l'utilise sans même m'en rendre compte. J'utilise des arguments concrets, je donne des exemples. Je me montre punchy, pour montrer que je sais me défendre face à des clients internes de mauvaise humeur ou hostiles face aux juristes, ce qui est quand-même bien présent.
Je ressors contente, et j'espère vraiment être prise.
Les semaines passent de nouveau. Je me pose des questions, est-ce que je passe le CRFPA ? J'ai du temps, je suis pas overbookée. J'imprime les cours de l'IEJ que je parviens à dégoter, je mets tout ça dans un beau classeur.
Un après-midi, je prends ma pause café-clope avec une collègue, on en a marre, il fait beau, on voudrait aller à la plage. Mon téléphone sonne. Je reconnais le numéro. Je la regarde avec des gros yeux, je sais pas quoi faire. Va me prendre, va pas me prendre ? Je décroche. Elle m'annonce qu'elle a décidé de me prendre pour le poste. Je n'en reviens pas. Je suis tellement heureuse. Je ne sais pas quoi dire, à tel point que je me souviens distinctement avoir dit "je suis très ravie", merde, je viens de lui faire croire que je savais pas parler français, pour une juriste c'est emmerdant.

Voilà comment j'ai décroché mon premier CDI !
J'ai galéré au début, c'était extrêmement difficile. J'ai eu des hauts et des bas, mais j'apprends vite et j'aime ce que je fais. Je cherche ailleurs, parce que certaines choses me dérangent, notamment la rareté de l'international qui m'avait été survendu pendant mes entretiens. A côté de ça, ma manager est simplement géniale. Elle m'apprend tellement, elle est tellement juste, elle me fait confiance, m'a filé des dossiers géniaux elle m'a augmentée quand je lui ai dit que j'avais été un peu "trompée" sur le salaire quand je l'ai négocié.

Bref, tout ça pour dire :
- pendant l'entretien, ce que vous dites n'a d'importance que dans la façon dont vous le présentez ; appuyez vos arguments par des exemples concrets, et soyez sûr(e) de ce que vous dites. S'il y a bien une chose que j'ai pu vérifier, c'est que plus on paraît sûr de soi, plus vos auditeurs sont convaincus ;
- adaptez votre discours à votre interlocuteur ; le RH n'y connaît rien en droit, donc ne le bassinez pas avec les cours que vous avez suivis (sauf ceux qui sont visés dans l'annonce), mais plutôt du point de vue personnel, comment vous gérez les choses (parce vous savez les gérer)
- ne vous dévalorisez jamais. Quelqu'un m'a dit un jour qu'elle avait demandé à la RH qu'elle avait au téléphone si cedtte dernière considérait que l'année d'apprentissage qu'elle a fait peut être considérée comme de l'expérience professionnelle : mauvaise démarche, il faut imposer cette année comme de l'expérience professionnelle en montrant à votre interlocuteur ce qu'elle vous a apportée, pas en demandant si oui ou non c'est de l'expérience parce que vous étiez en stage ou en apprentissage...
- ne laissez le recruteur prendre la main que sur ce qu'il a à vous dire sur sa société et sur le poste ;
- ne vous fiez pas aux fiches de postes : vos missions évoluent en fonction de vous, c'est vous qui allez créer votre fiche de poste au fur et à mesure du temps que vous l'occuperez. Si un poste ne vous paraît pas "folichon", laissez parler le recruteur et déterminez le périmètre de manœuvre qu'il vous serait possible de mener ;
- le feeling avant tout. Il n'y a rien de pire que de se forcer à obtenir un poste alors que pendant l'entretien, le courant ne passait pas avec votre futur N+1. On quitte un mauvais manager, pas une mauvaise boîte. Un bon manager fera toute la différence.

Je terminerais en disant que la première expérience est très importante ; prendre n'importe quel poste n'est pas une bonne solution, même si elle est tentante. Le premier manager qu'on a va nous former au métier, aux bonnes pratiques, à adopter les bons réflexes. D'où l'importance de trouver un manager compétent, patient et à l'écoute, même si la boîte à elle seule ne paie pas de mine. Vous serez en mesure de jauger votre potentiel futur manager lors de l'entretien, quitte à l'interroger sur la gestion des dossiers avec son équipe (réunions de service ? point hebdo/mensuel sur les dossiers ? etc.).
Si le manager à lui seul n'a pas beaucoup de temps, il peut être très important de tomber sur une équipe à l'écoute, composée d'un ou deux seniors auxquels vous pourrez poser des questions, ou demander de vous relire si vous avez des doutes sur ce que vous écrivez, ou ne serait-ce que pour avoir un avis extérieur pour voir comment lui ferait dans une telle situation.
A mon avis, c'est mieux de tomber dans une équipe, plutôt que de devenir le juriste unique d'une entreprise pour sa toute première expérience.

A ceux qui cherchent leur premier job et qui auraient eu le courage de me lire jusqu'au bout, ne désespérez pas face aux refus ; gardez en tête que si vous n'avez pas eu ces jobs, c'est parce que vous ne correspondiez pas au profil, ni à l'équipe, ni à l'entreprise, et du coup, que ce n'est pas une perte !
N'hésitez pas aussi, face à un refus après un entretien, à interroger le recruteur pour savoir pour quels motifs ce dernier n'a pas retenu votre candidature ; cela peut vous apporter beaucoup pour les prochains entretiens que vous passerez, et beaucoup sont tout à fait enclins à vous expliquer pourquoi ils ne vous ont pas retenu.

Enfin, ne négligez aucune méthode de recherche. Utilisez les sites internet, les cabinets de recrutement, Pôle Emploi (oui oui, j'ai trouvé mon premier job là-dessus), les candidatures spontanées (il y a des entreprises qui fonctionnent beaucoup comme ça), le réseau, le réseau et le réseau. Certains ont cité l'AFJE, c'est tout bonnement excellent, de nombreux responsables juridiques assistent aux réunions : vos contributions orales aux ateliers organisés peuvent attirer leur attention ; par ailleurs, ces ateliers sont excellents pour anticiper sur votre futur job et prendre note des bonnes pratiques de professionnels expérimentés.

Et je rejoins ce que d'autres disent sur ce forum et ce qui me rassure : avoir 3 M2, ça ne sert à rien. Un seul, ça suffit, et à défaut de CDD/CDI, continuez avec des stages et/ou du bénévolat qui vous apporteront la pratique que les études ne nous apportent pas...

Bonne chance et plein de courage !

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de Joachim   le Jeu 21 Juil 2016 17:37

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Bonjour,

Moi j'ai eu de la chance, après quelques mois de galère après mes études, le cabinet qui m'avait pris en stage m'a recontacté pour que je retravaille pour eux en CDD puis quelques semaines après j'ai eu le saint graal, il faut s'accrocher et surtout ne pas négliger les entreprises qui vous ont pris par le passé, si elle ne vous contacte pas, venez à elle pour ne pas vous faire oublier !

   Re: Après la galère, mon premier CDI! Partagez vos expérienc

de Taekus   le Jeu 05 Jan 2017 13:09

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Bonjour,

Quel est votre diplômé et quand avez vous été diplômé ? Quel est votre périmètre de recherche ?

Nous sommes en début d'année et beaucoup de Sociétés viennent de finaliser leur budget recrutement. C'est un bon moment pour attaquer la recherche plein d'optimisme.

   Re: Après la galère, mon premier CDI! Partagez vos expérienc

de kathy   le Mar 14 Mar 2017 15:47

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bonjour laurabgn,

merci pour ton témoignage, que j'ai lu d'une traite et jusqu'au bout,
je sais pas si tu es revenu sur ce site depuis mais tu dis que tu es allée aux USA après le master 1. Pourrais tu nous dire avec qu'elle organisme ou de quelle façon tu es partie, ainsi qu'une idée de budget approximatif que tu as dû y consacrer.

Merci pour ta réponse !

   Re: Après la galère, mon premier CDI! Partagez vos expérienc

de Solene22   le Lun 27 Mar 2017 17:45

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Je me rappel qu'à mon époque ce n'était pas aussi compliqué de trouver un CDI après mes études, je m'étonnes qu'aujourd'hui avec viadeo et linkedIn, les partenariats en école ce soit aussi compliqué de trouver. Il n'y a vraiment aucun secteur préservé du chômage.

   Re: Après la galère, mon premier CDI! Partagez vos expérienc

de AmandineEllat   le Ven 07 Avr 2017 12:47

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Pour ma part, j'ai quitté mon ancien emploi en CDI au profit de missions freelance. La raison ? La diversification des projets dont certains demandent une véritable veille juridique et technique et de ce fait une remise en question permanente.

   Re: Après la galère, mon premier CDI! Partagez vos expérienc

de darkducobu   le Dim 23 Avr 2017 7:10

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Bonjour, C'est un partage de point de vue très intéressant, mais économiquement ne vous faut-il pas traiter non plus trop de dossiers que je qualifie « d'alimentaire » ? De plus, je m'interroge sur l'organisation la plus efficiente pour faire de la veille juridique lorsqu'il y a un dossier un bouclé ?

   Re: Après la galère, mon premier CDI! Partagez vos expérienc

de LaForceMajeure   le Mar 01 Aoû 2017 12:17

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Bonjour Juristeaudésespoir (je vois d'après votre pseudo que vous avez la patate, ça fait plaisir!!! :D)

Si j'étais à votre place je m'interrogerais d'abord sur les débouchés dans votre domaine (que je ne connais absolument pas).

S'ils sont corrects (c'est-à-dire secteur pas complètement bouché, en droit les débouchés ne sont jamais exceptionnels quel que soit le domaine) je pense qu'un nouveau stage de 6 mois est envisageable, ça vous amènera à 2 ans d'expérience professionnelle, ce qui correspond au minimum exigé dans la plupart des annonces d'emplois. Il faudra faire un effort pour rester motivée et positive lors d'un nouveau stage, voir le bon coté de cette expérience (possibilité de gagner en compétence, de découvrir de nouvelles façon de fonctionner et les comparer à celles des stages précédents, votre CV prend de la valeur à chaque nouveau stage).

Si les débouchés sont mauvais, il y a aussi la possibilité d'envisager une formation en alternance en école de commerce (voire en université), avec une réorientation dans votre spécialité. L'alternance paie légèrement mieux que les stages en général, et avec un diplôme + 1 an d’expérience supplémentaires vous vous retrouverez en bonne position pour décrocher un "vrai" emploi par la suite (à condition de choisir un domaine porteur).

Bon courage pour la suite, et ne restez pas dans votre désespoir, votre situation ne m'a pas l'air inédite ni catastrophique! ;)

Cordialement,

LFM

   
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