Bonjour, en matière de "consultations juridiques" et de rédaction d'"actes sous seing privé" (SSP) c'est la loi n° 71-1130 du 31 décembre 1971 portant réforme de certaines professions judiciaires et juridiques
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTex ... 0006068396 qui trouve à s'appliquer. Cette loi encadre et définit les conditions de la consultation juridique et de la rédaction de SSP (articles 54 et suivants) "pour autrui, à titre habituel
et rémunéré" à savoir conditions de diplôme (licence), de profession (réglementée), d'assurance RCP et de garantie financière ("caution [...] spécialement affectée au remboursement des fonds, effets ou valeurs reçus à ces occasions").
En ce qui concerne la consultation et la rédaction juridique "à titre habituel
et gratuit" la loi de 1971 précitée, telle qu'elle est rédigée, énonce pour seule condition que ces activités sont effectivement soumises au secret professionnel et rien d'autre car en effet, l'article 55 alinéa 4 qui renvoie à l'alinéa 3 est rédigé ainsi, je cite : "Les obligations prévues à l'alinéa précédent [le secret professionnel]
sont également applicables à toute personne qui, à titre habituel
et gratuit, donne des consultations juridiques ou rédige des actes sous seing privé." On peut donc déduire
a contrario de cet alinéa que les obligations, notamment d'assurances,
ne sont pas applicables aux activités juridiques pour autant qu'elles soient
gratuites. Donc sur scarabee, qui a une activité juridique gratuite, ne pèse pas d'obligation d'assurance RCP ce qui, en théorie, ne l'exonère pas de son éventuelle responsabilité contractuelle, issue d'un contrat gratuit, qui pourrait être recherchée en cas de faute par exemple dans le cadre d'une obligation de moyens et non de résultat.
De plus, il n'existe pas de définition juridique en droit positif, du secret professionnel. La doctrine le définit quant à elle comme "l'obligation, pour les personnes qui ont eu connaissance de faits confidentiels, dans l'exercice ou à l'occasion de leurs fonctions, de ne pas divulguer, hors les cas où la loi impose ou autorise la révélation du secret." (G. Cornu, Vocabulaire juridique, Association Henri Capitant, coll. Quadrige, PUF, 2003, p. 818 cité
in ANESM,
Le cadre juridique du secret professionnel dans le cadre de la protection de l'enfance, page 3, note n°1 du document en ligne accessible ici
http://www.anesm.sante.gouv.fr/IMG/pdf/ ... _01_11.pdf). Son non respect est passible d'un an d'emprisonnement et de 15000€ d'amende (Article 226-13 du Code pénal).
En ce qui concerne la consultation juridique, en droit positif il n'existe pas non plus de définition juridique de cette dernière. À titre indicatif, il en existe une proposée et rédigée par les avocats dans
Les cahiers du Conseil National des Barreaux, il s'agit plus précisément du Vade-mecum
de l'exercice du droit de la commission de l'exercice du droit, mandature 2009-2011 page 12 du document en pdf téléchargeable sur cette page internet
http://cnb.avocat.fr/Vademecum-de-l-Exe ... a1267.html "La définition adoptée est libellée ainsi :
la consultation juridique consiste en une prestation intellectuelle personnalisée tendant, sur une question posée, à la fourniture d'un avis ou d'un conseil fondé sur l'application d'une règle de droit en vue, notamment, d'une éventuelle prise de décision."
En l'espèce, scarabee offre une "prestation intellectuelle personnalisée" puisqu'il s'agit de relire et d'examiner des contrats, prestation pouvant déboucher sur "la fourniture d'un avis ou d'un conseil fondé sur l'application d'une règle de droit", issue ou non du contrat, "en vue, notamment, d'une éventuelle prise de décision" par l'association ou la SARL en question.
En outre, le fait qu'une association à but non lucratif exerce un contrôle sur une Société à but lucratif ("SARL") semble juridiquement poser question mais là n'est pas la question de scarabee à qui je dirais qu'il peut donc, au vu de ce qui a été mentionné précédemment, conseiller, consulter et rédiger, en matière juridique, tant qu'il veut tant que cela reste à titre gratuit, non rémunéré. Au revoir.