Brunswick Société d’Avocats est un cabinet français, indépendant, intervenant en conseil et en contentieux dans les principaux domaines du droit des affaires. Constitué de six pôles (Fusions-Acquisitions et Capital investissement, Bourse et Marchés de capitaux, Droit social, Droit fiscal, Contentieux corporate et commerciaux et Entreprises en difficulté), le cabinet compte à ce jour huit associés, accompagnés par une quinzaine de collaborateurs.
Alexandra Pottier a été nommée associée du cabinet et codirige, avec Philippe Beauregard, le pôle Corporate, Fusions-Acquisitions et Capital investissement, et nous en dit plus sur cette étape professionnelle...
Village de la justice : Vous pratiquez en sciences de la vie et des énergies renouvelables, laboratoires de biologie médicale et NTIC... des domaines précis, ciblés, d’avenir... Y a-t-il une vraie particularité dans votre pratique quotidienne liée à ces domaines ?
Alexandra Pottier : Il n’y a pas systématiquement de différence au plan technique mais notre connaissance de ces écosystèmes et des aspects réglementaires propres à certaines de ces activités facilite la prise en charge de ces dossiers, nous permet de prévenir certaines difficultés et de respecter le calendrier fixé par nos clients. Nous sommes d’ailleurs présents dans différentes associations professionnelles actives au sein de ces secteurs.
S’il y a une spécificité, elle vient plutôt de chaque client, ou de la phase de développement de son entreprise (la création d’une startup a ses spécificités, une levée de fonds aussi).
Village de la justice : Ces domaines sont relativement récents, on imagine y croiser de nombreux clients de toutes tailles et de diverses dynamiques... Ressentez-vous au sein du cabinet une nécessité d’être en phase avec des clients réactifs et rapides, peut-être plus que dans d’autres domaines ?
Alexandra Pottier : En fait, la réactivité ou le dynamisme ne sont pas propres à l’activité de ces sociétés. Je dirais qu’être réactifs fait plutôt partie de nos services, et de notre organisation.
Ceci dit nos dossiers internationaux nécessitent en effet plus de disponibilité (avec des jours fériés et horaires différents d’un pays à l’autre).
Village de la justice : Justement, quelle est la place de "l’international" au quotidien, dans les pratiques et le management ?
Alexandra Pottier : Importante, car nous accompagnons notamment des entreprises françaises en recherche de croissances externes à l’étranger (notamment en Europe et aux Etats-Unis) et des cabinets d’avocats étrangers dont les clients cherchent à investir en France. Nos équipes sont organisées en conséquence et notre réseau, constitué de « best friends » [1]
, nous permet de répondre à ces différents projets.
Nous sommes également membres du réseau Gesica, qui permet des rencontres internationales.
60% des échanges environ se font chez nous en français, le reste en anglais.
Village de la justice : Comment voyez-vous votre quotidien maintenant que vous êtes Associée ? Quelles différences ressentez-vous ?
Alexandra Pottier : Il n’y a pas eu de rupture, cela s’est fait dans la continuité après sept ans dans le même cabinet et ma participation progressive au développement de l’activité.
Mais je participe bien plus aujourd’hui à la gestion, au management, à la mise en place des objectifs et de leur suivi.
C’est très intéressant pour un avocat, car l’on passe d’un rôle technique à un rôle plus entrepreneurial...
Je dirais que cette association est arrivée progressivement, avec un projet d’équipe qui s’est construit, et je participe à un projet collectif.
Village de la justice : Dans votre parcours jusqu’au statut d’Associée, quelle a été le rôle et l’importance de votre passage au bureau londonien du cabinet ?
Alexandra Pottier : Ça n’était pas forcément lié, mais c’est devenu une opportunité d’accompagner le développement international du cabinet. Ce fut également pour moi une occasion de travailler de façon plus indépendante et de commencer à mener des activités de business développement et de représentation du cabinet.
C’est quelque chose que je conseillerais, car au-delà de l’évidente nécessité de maîtriser l’anglais, cela permet d’appréhender la façon de travailler dans un autre pays, de nouer des liens, de faire des rencontres professionnelles enrichissantes, facilitant un développement de clientèle.
Il y a d’ailleurs de nombreux avocats français installés à Londres (Note : le barreau de Paris a même créé une commission Paris-Londres, nous vous en parlions ici).
Village de la justice : Enfin, quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un ou une jeune avocat qui s’interroge sur l’objectif de devenir Associé d’une moyenne ou grande structure plutôt que d’exercer en cabinet plus petit, mais de niche ?
Alexandra Pottier : Il est très intéressant de profiter des périodes de stage pour aller voir le fonctionnement de différentes structures de cabinets et leur façon d’exercer.
Ensuite le choix de créer sa structure ou d’intégrer une plus grosse structure est très personnel...
J’apprécie la taille humaine de notre cabinet car nous avons des dossiers importants et riches, permettant des échanges intéressants et un travail d’équipe... tout en connaissant tout le monde au cabinet. Pour moi c’est une taille parfaite car je participe aux décisions et à la démarche entrepreneuriale. Un bon compromis !